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Stress hydrique: Mobiliser de nouvelles ressources
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 23 - 10 - 2022

Suite à l'appel du ministère des Affaires religieuses et des Wakfs, les imams ont accompli hier Salat El Istisqa, et ce, conformément à la tradition du Prophète (QSSSL).
«Suite à la sécheresse enregistrée dans la majeure partie du pays », a-t-il noté, le ministère a en effet instruit jeudi par voie de communiqué ses directeurs régionaux à »mobiliser les imams pour l'accomplissement de Salat El-Istisqa suite conformément à la tradition du Prophète (QSSSL)». Il leur a demandé en outre de «coordonner avec les walis et les autorités locales concernées pour déterminer s'il y a lieu de l'accomplir ou non».
Considérée depuis longtemps -particulièrement par les spécialistes de l'agriculture- de pays semi-aride à aride, l'Algérie s'est sérieusement penchée ces dernières années sur la question de l'eau à travers son initiation d'un certain nombre de dispositifs légaux, de programmes de réalisation d'infrastructures et de gestion de l'eau à partir d'un constat jugé alarmant. «(…), l'Algérie est soumise à des conditions hydro-climatiques défavorables caractérisées par des précipitations irrégulières ave une forte variabilité saisonnière et interannuelle des écoulements. Cette pluviométrie, très variable à travers le territoire, a imprimé les grands traits de la répartition régionale des ressources en eau souterraines et superficielles», est-il écrit en préambule du « projet de charte sur les économies d'eau », élaboré en 2021 par le ministère des Ressources en eau auquel il a été rajouté récemment et de la sécurité hydrique, une appellation fortement approuvée par les spécialistes de la question. « Les ressources en eau renouvelables (superficielles et souterraines) sont évaluées actuellement à 18,2 milliards de m3/an. En 2020, les ressources mobilisées pour tous les usages ont atteint 11,41 milliards de m3 soit 86% des potentialités » lit-on encore. L'on apprend que « la sécheresse qui sévit depuis plus de 20 ans nécessite d'actualiser le bilan des ressources, pour tenir compte de la réduction de la pluviométrie dans chaque région. Globalement, la pluviométrie a diminué, ces dernières années, de 20% en moyenne par rapport à la moyenne des cinquante années précédentes ». Pour l'année hydrologique 2019-2020, il est affirmé que « le déficit pluviométrique a atteint 30% par rapport à l'année précédente. Les potentialités des ressources renouvelables par habitant sont évaluées en 2020 à 450 m3/ hab./an environ, ce qui classe l'Algérie dans les pays pauvres en eau, très proches d'une situation de crise ».
Importantes déperditions de la ressource
Le rédacteur du préambule avertit que «l'évolution de cet indicateur doit nous alerter sur l'urgence de mettre en œuvre des mesures d'adaptation de court, moyen et long terme ». Il est affirmé ainsi que «les ressources en eau sont soumises à plusieurs contraintes à l'origine d'importantes déperditions de ressources, notamment, la surexploitation des eaux souterraines, les pertes dans les réseaux d'AEP et les gaspillages, la pollution des ressources, l'impact du changement climatique ». On rappelle entre autres que «(…), par son impact sur la pluviométrie, le changement climatique réduit notablement le renouvellement des nappes». Les pertes dans les réseaux d'AEP et les gaspillages sont énormes même s'il est reconnu qu' « ils n'ont pas fait l'objet d'études et analyses spécifiques pour permettre d'évaluer les taux de pertes dans les réseaux d'eau potable et dresser une cartographie ». A titre approximatif, il est avancé qu' «on a souvent considéré, pour la planification, des taux de pertes compris entre 30% et 50%. Pour l'AEP, qui a mobilisé 4,06 milliards de m3 en 2020, les pertes se situeraient, avec ces taux, entre 1,22 à 2,03 milliards de m3, dont une partie significative est récupérable. Il est conseillé que «compte tenu de l'enjeu, il est évident que la majeure partie des efforts doit se concentrer sur la réduction des pertes et gaspillages à tous les niveaux, ce qui nécessitera une grande solidarité et une coopération entre les usagers et les décideurs (ministères, collectivités locales, établissements publics, exploitations agricoles, unités industrielles, organisations non gouvernementales et divers organismes) ». L'on reconnait à l'Algérie dans des études «méditerranéennes» éditées en 2014 que depuis des années, « le gouvernement a pris des mesures importantes pour sortir de la situation de pénurie d'eau qui touchait le pays. La question hydraulique a été placée en priorité sur l'agenda politique et de gros moyens ont été mis en œuvre pour mobiliser de nouvelles ressources en eau conventionnelles et non conventionnelles. La nouvelle politique de l'eau s'est ainsi structurée autour de deux axes stratégiques : le développement de l'infrastructure hydraulique : barrages, transferts, stations de dessalement d'eau de mer, stations d'épuration etc. et la réforme institutionnelle du secteur de l'eau qui vise à promouvoir une meilleure gestion de la ressource ». On y lit que «les investissements publics dans ce secteur sont passés de 28,5 milliards de dinars algériens (soit 34,8 millions d'euros) en 1999 à 594 milliards de DA (738,4 millions d'euros) en 2006». Au titre des eaux conventionnelles, 65 barrages sont opérationnels et les eaux conventionnelles sont assurées par 19 stations de dessalement d'eau de mer implantées dans les 14 wilayas côtières.
Les efforts «continus» du gouvernement
La dépollution de l'eau s'est faite par la récupération des eaux usées pour utilisation dans le domaine de l'agriculture à travers la construction de 85 stations d'épuration d'eaux usées (STEP). Une politique de maîtrise de l'eau de lutte contre le gaspillage basée sur un programme de sensibilisation a promu l'irrigation maîtrisée avec le système du goutte-à-goutte. Autres performances reconnues à l'Algérie, l'élaboration de «documents stratégiques dans une approche inclusive en intégrant le principe du développement durable» où on cite le SNAT (Schéma national de l'aménagement du territoire), le PNE (Plan national de l'eau) et en plus du «projet de Charte de l'économie d'eau», un document intersectoriel portant sur les Objectifs du développement durable atteint par l'Algérie, présenté à l'ONU en juillet 2019. Les responsables notent que «la problématique de l'eau a toute sa place dans cette lutte de grande envergure ». Et «les efforts du gouvernement sont colossaux entre autres une couverture à 95% par canalisations d'eau potable et 85% par l'assainissement d'eau de mer», font savoir des spécialistes.
Le gouvernement continue de déployer des efforts considérables pour réussir le pari du développement durable, la lutte contre le gaspillage de l'eau, l'accès des citoyens à l'eau potable, les programmes de sensibilisation...».
On indique qu'au titre de «la lutte contre les disparités territoriales et sociales, 98% de canalisations d'eau potable ont été réalisées dans les zones enclavées». L'on rappelle néanmoins l'existence des subventions en soulignant que «l'eau coûte au citoyen 3 dinars le mètre cube, alors que l'Etat le paye à 16 dinars ».
Les experts recommandent « la suppression des subventions tout en assurant l'aide nécessaire de l'Etat aux plus démunis».


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