Le ministre de l'Energie et des Mines, Mohamed Arkab, a présidé, hier, le lancement des travaux d'un atelier sur «Les ressources minérales en Algérie : évaluation des perspectives de développement et prospective de l'exploration minière». Ont pris part à cet atelier des responsables et cadres du secteur minier, en présence du Président-directeur général du Complexe minier algérien, de représentants du ministère de la Défense nationale, du Commissaire à l'énergie atomique, de la présidente de la Commission de régulation de l'électricité et du gaz (CREG), de représentants du Groupe Sonatrach et de l'Agence spatiale algérienne, des experts et enseignants et chercheurs de plusieurs universités du pays. Lors de son allocution, à l'ouverture de la rencontre, qui s'est déroulée à l'Ecole supérieure de l'hôtellerie et de la restauration à Aïn Benian, le ministre de l'Energie et des Mines a insisté sur « l'importance des projets miniers réalisés grâce à l'inventaire minier établi par l'Agence du service géologique de l'Algérie (ASGA) à travers des cartes de ressources minérales, des études sur les matières minérales de base, ainsi que divers ouvrages mis à la disposition des investisseurs et des opérateurs économiques ». Le ministre a également souligné la « nécessité de développer l'industrie nationale en s'appuyant sur les ressources minières locales encore inexploitées, à l'instar des projets d'exploitation artisanale de l'or dans le Sud, et le lancement du projet Gara Djebilet en appui au secteur de la sidérurgie, ainsi que le projet de Oued Amizour et le projet intégré de phosphate. Le ministre a aussi indiqué que cette manifestation scientifique s'inscrit dans le cadre de la dynamisation de l'exploration et du développement miniers, en plus du renforcement de la coopération entre les différents secteurs et de faciliter l'intégration des ressources minières dans le développement du secteur économique. Selon lui, l'économie mondiale qui tend vers l'énergie verte, avec la demande croissante de ressources minérales, est confrontée à la hausse des coûts des matières minérales brutes, ajoutant que les prévisions de la Banque mondiale considèrent que d'ici 2050, il y aura une augmentation des prix des ressources minérales de 498% pour le lithium, de 494% pour le graphite et de 460% pour le cobalt. Le ministre a également estimé que la solution idéale pour faire face aux carences est d'impliquer activement le secteur minier pour suivre le rythme du développement économique mondial, tout en encourageant l'utilisation de nouvelles techniques d'exploration, notant que le programme de recherche lancé conjointement par l'Agence nationale des activités minières (ANAM) et l'Office national de la recherche géologique et minière (ORGM), entre 2021 et 2023, a été évalué à 4,8 milliards de dinars. Le ministre a conclu en soulignant la nécessité de rassembler et d'unifier tous les moyens, ressources et compétences, sans lesquels les objectifs tracés ne peuvent être atteints. «La recherche et le développement sont les principaux piliers de la stratégie du secteur. Il est donc nécessaire de recourir à de nouvelles techniques d'exploration, et la priorité doit être donnée à l'approche scientifique pour réussir le développement de ce secteur stratégique de l'économie nationale », a conclu M. Arkab.
