Le ministre de l'Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun, a déclaré samedi, lors d'un point de presse clôturant une visite de travail et d'inspection qu'il a effectuée dans la wilaya d'Alger, en compagnie du wali d'Alger, Mohamed Abdennour Rabehi, que les entreprises économiques publiques n'ont pas de problèmes financiers, « mais des problèmes de gestion ». Répondant à une question sur les entreprises publiques qui rencontrent des «difficultés financières», M. Aoun a affirmé que les entreprises économiques publiques «ne pâtissent pas de problèmes financiers, mais de problèmes de gestion». Il a rappelé, à ce propos, les cas de l'Entreprise nationale des industries électroménagères (ENIEM-Tizi Ouzou), et de l'Entreprise nationale des industries électroniques (ENIE-Sidi Bel-Abbès) qui «possèdent des capacités considérables et une importante part du marché». Lors de sa visite, le ministre de l'Industrie et de la Production pharmaceutique, M. Aoun a appelé les entreprises algériennes à «s'adapter aux mutations que connait l'économie nationale, à travers la diversification de leurs produits et la contribution à la satisfaction de la demande locale, tout en préservant la qualité de la production». La visite avait pour objectifs de s'enquérir des projets de développement et d'éliminer les entraves pour les entreprises et les sociétés activant dans différents domaines industriels. Un exposé sur la situation de l'investissement et la disponibilité du foncier dans la wilaya d'Alger qui compte 3 zones industrielles, a été présenté au ministre de l'Industrie. La présentation fait état de la récupération de 51 parcelles de terrain en 2022, avec une superficie estimée à 74,34 ha, la régularisation de 167 projets, et quelque 15.000 emplois créés. Selon l'exposé, la wilaya d'Alger compte 673 entreprises actives et 25 zones d'activités d'une superficie de 139 ha, et prévoit la réalisation de 4 micro-zones au profit de projets destinés aux jeunes. La délégation ministérielle s'est rendue au siège de l'entreprise El Hilal' pour la transformation industrielle du papier dans la zone industrielle d'Oued Smar. Créée en 2001, l'entreprise assure 500 emplois directs. Après s'être enquis du processus de production de l'entreprise qui s'ouvre sur les marchés extérieurs après avoir couvert la demande locale, le ministre a salué cet investissement appelant à œuvrer à la production locale de la matière première pour réduire la facture d'importation. La deuxième halte du ministre était le projet d'entreprise Sinaatec' à Gué de Constantine, filiale du Groupe public Madar' spécialisée dans l'industrie des tissus non tissés. Le ministre a salué le projet, le considérant comme une «fierté» pour l'Industrie nationale, d'autant qu'il contribue à couvrir la demande locale, notamment au niveau des services hospitaliers. Le projet de Sinaatec' a démarré en 2019. Entré en exploitation en 2023, avec une capacité initiale de 30.000 tonnes/an, il emploie une main-d'œuvre de 100 employés. Le ministre a donné des instructions à l'effet de se rapprocher des hôpitaux pour couvrir les besoins et souligné l'impératif de continuer à offrir des produits de qualité. Toujours sur le site de Sinaatec', le ministre a reçu des explications sur les deux lignes de production, en plus d'autres données sur l'unité de recherche et de contrôle de la qualité relevant de la même entreprise. Ali Aoun a visité également l'usine d'une entreprise privée spécialisée dans la fabrication de meubles de maisons et de bureaux à Ouled Fayet Home Sofa' créée en 2019 et qui emploie 330 personnes, où il a reçu des explications sur les aspirations de l'usine à augmenter ses capacités de production pour aller vers l'exportation. M. Aoun a donné des instructions pour la diversification des produits et l'orientation vers d'autres industries telle que la fabrication des sièges d'automobiles, pour répondre aux besoins de l'économie nationale et du marché algérien, tout en optant pour la bonne qualité. Au terme de la visite, le ministre s'est félicité, lors d'une conférence de presse, de la diversité du tissu industriel dans la wilaya d'Alger, appelant dans ce sens les responsables à «fournir davantage d'efforts pour la création de nouveaux postes d'emploi, pour satisfaire les besoins du marché local et d'aller ensuite à l'exportation», ce qui est à même de faire «de la wilaya d'Alger un modèle à suivre pour les autres wilayas».
