Le Rassemblement national démocratique (RND) a affirmé que la levée par l'Algérie de sa réserve sur l'article 15 alinéa 4 de la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes (CEDAW) était "une décision souveraine en accord avec la juste compréhension des finalités de l'Islam". Dans un communiqué rendu public lundi, le RND a précisé que "la levée de la réserve sur l'article 15 alinéa 4 de la CEDAW est une décision souveraine, en accord avec la juste compréhension des finalités de l'Islam", ajoutant qu'elle "renforce la place de l'Algérie sur la scène internationale et consacre les droits de ses citoyens sans discrimination". Cette démarche, ajoute la même formation politique, "s'inscrit aussi dans la logique de préservation de la stabilité de la famille algérienne, ainsi que de la souveraineté et de la place de l'Etat dans le concert des nations", estimant que "les discours d'agitation et de division de l'opinion publique contre cette décision ne sont qu'une vaine tentative de freiner l'Algérie dans son processus de réformes". Le RND a également affirmé que "la levée de la réserve par un décret présidentiel est en cohérence avec la Constitution et ses principes et s'inscrit dans le plein exercice de la souveraineté algérienne dans l'adaptation de ses engagements internationaux au service de ses intérêts nationaux". Après avoir rappelé la contribution historique de la femme algérienne, le parti a expliqué que "la liberté de circulation et de résidence pour la femme est une réalité, vu que des milliers d'Algériennes travaillent et voyagent pour des soins et des études, et, par conséquent, cette décision ne fait qu'ancrer cette réalité dans un cadre juridique". Pour le RND, la crainte supposée d'une "désintégration familiale" est injustifiée, la famille algérienne étant régie par "le code de la famille et les coutumes ancrées". "Cette décision ne remet pas cela en question, elle le met juste en équilibre avec les engagements internationaux", a soutenu le parti.