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POURQUOI LA CRISE DU LOGEMENT PERSISTE T-ELLE EN ALGERIE ?
Publié dans Réflexion le 20 - 05 - 2011

La crise du logement est devenue un souci majeur pour tout algérien aspirant à une vie décente. Vieux, jeunes, hommes, femmes, tous sont confrontés au problème épineux qu'est le logement, malgré les multiples formules mises en place par l'Etat pour permettre à tout un chacun d'y accéder à ce droit.
Aujourd'hui, force est de constater que la majorité des algériens notamment ceux appartenant à la classe moyenne se retrouvent dans l'incapacité d'acquérir un logement décent, situation qui les pousse très souvent à recourir à la location chez des privés, pour de vieux appartements, des ‘'haouchs'' délabrés, faute de moyens financiers pour se permettre des appartement flambants neufs cédés en sous-location par des nantis à en violation de la législation en vigueur à des tarifs excessivement chers, allant de 10.000 à 12.000 DA pour un F2 entre 15.000 et 20.000 dinars pour un F3, sachant par ailleurs, que les propriétaires des lieux exigent dans la majorité des cas le versement au préalable d'une année de loyers, l'équivalent de 30 millions de centimes pour un F2 et 45 millions de cts pour un F3, c'est carrément du racket.
Les locataires se font ruiner pour louer un appartement censé les abriter une seule année. A cette préoccupation majeure qui sape le moral de l'Algérien au quotidien, s'ajoutent la cherté de la vie, les factures salées de l'électricité, de l'eau et du téléphone, le tout en face d'un salaire souvent misérable qui n'arrive pas à satisfaire tous ces besoins impératifs de la vie quotidienne. Une mission impossible. Les nombreuses réalisations de logements à travers le territoire national et les efforts gigantesques consentis par l'Etat n'arrivent pas à faire face à ce terrible phénomène.
Aussi, il y a lieu de se poser la question : Pourquoi justement cette impuissance des pouvoirs publics à y faire face ? Cette question est le point nodal de toute la problématique, si l'on tient compte des chiffres éloquents avancés par les réseaux officiels en matière de nombre de logements réalisés dans les différents programmes de développement. Un million de logements réalisés entre 2004 et 2009, le même nombre pratiquement est reconduit pour 2010-2014, et cela ne suffit pas… !
Mais sur le terrain la demande grossit et l'offre diminue, ce qui est inexplicable, du moins en apparence. Donc, une faille existe quelque part, soit dans la gestion du patrimoine immobilier, soit dans la distribution (Entendre l'intégrité et l'impartialité des membres des commissions de daïras).
Les méthodes actuelles de distribution de logements ont montré leurs limites et qu'il y a lieu d'apporter les correctifs nécessaires à tous les échelons de décision dans les meilleurs délais possibles.
DES LOGEMENTS SOCIAUX REVENDUS ET SOUS-LOUES EN TOUTE IMPUNITE
Certains modes d'attribution de logements mis en place par l'Etat dans le but d'atténuer les effets de la crise et permettre à une large couche de la population d'accéder au logement, ont démontré leurs limites puisque des failles sont utilisées par des opportunistes et des personnes ayant pignon sur rue et en fond de ces formules un véritable fond de commerce au gain facile. Ceux qui sont derrières, travaillent dans l'anonymat et dans les coulisses des administrations publiques, rien ne leur échappe, ils sont au fait de tout ce qui se passe. Ainsi, ils ont même en tête les différents programmes de logements, les lieux retenus pour leur réalisation, le type de logements à réaliser, la date d'achèvement et finalement les procédures d'attributions et les itinéraires qu'emprunteront ces appartements flambant neufs. Ces méthodes qui sont à l'origine de la corruption et du favoritisme, ont incité certains citoyens qui n'ont rien à voir avec le logement à s'y consacrer, puisqu'ils y voient un commerce fort juteux. Ils arrivent à avoir des logements par on ne sait quelles acrobaties, pour les louer ou les revendre à des prix qui dépassent tout entendement. Comment est-ce possible ? Tous les mécanismes de contrôle mis en place sont contournés sans trop de bruit. Et pourtant, dans un passé récent, les autorités locales de la wilaya de Mostaganem, ont décidé de prendre le problème à bras le corps et de mettre un terme à cette anarchie, en créant une commission d'enquête chargée exclusivement de vérifier sur le terrain appartement par appartement et d'en recenser ceux qui n'ont pas été occupés depuis leur attribution (vacants), notamment en ce qui concerne les logements sociaux.
C'est ainsi qu'il a été révélé que plusieurs centaines de logements étaient soit fermés, soit sous-loués, mais les conclusions de la commission n'ont pas été suivies d'effets, pour des raisons jusqu'à l'heure inconnues. Pour la sous-location, l'astuce est toute trouvée : il suffit que les deux parties se mettent d'accord sur le prix de vente, pour ensuite prendre attache avec un cabinet de notaire, pour établir en commun accord un acte de reconnaissance de dettes de la valeur du prix de vente, afin que les deux parties préservent leurs intérêts respectifs, dans la mesure où l'arrêté portant attribution dudit logement demeure au nom de son bénéficiaire initial, ces méthodes ont été adoptées après que l'usage du fameux désistement fut formellement interdit. Aujourd'hui, un recensement officieux révèle qu'une bonne partie des occupants ne possède pas de documents administratifs officiels leur garantissant le bénéfice du logement. C'est un autre marché qui s'inscrit dans l'informel et dans la durée.
Aussi, les ventes illégales de logements sociaux, transitent généralement par des courtiers, donc par le marché informel, contrairement aux logements dits actés qui passent dans la majorité des cas par des agences immobilières, par la voie la plus proche à la législation en vigueur. Pour les premiers, ce sont les maquignons qui fixent les prix de ventes, qu'il n'en déplaise au locataire, et c'est là qu'ils trouvent leur compte. Pour les appartements sociaux, ils sont cédés entre 120 et 200 millions de centimes (pas-de-porte). Le prix est fixé en fonction du lieu de l'immeuble, quartier, cité, ensuite vint l'étage, et enfin le type. Le marché du logement étant juteux, a encore de beaux jours devant lui.
AUTRE ASTUCE : IL SUFFIT DE CONSTRUIRE UNE BARAQUE, ATTENDRE LE PASSAGE D'UNE COMMISSION DE RECENSEMENT, ET LE TOUR EST JOUE. LE LOGEMENT EST EN POCHE.
Dans la cadre de la résorption de l'habitat précaire l'Etat à mis en place des moyens gigantesques pour éradiquer ce phénomène. Et pour mener à bien ces opération de grande envergure, il a fallu procédé, dans une première étape au recensement des familles des bidonvilles, pour pouvoir leur dégager des quotas pour les reloger et démolir systématiquement les baraques qui les abritaient. Mais c'était sans tenir compte du laxisme affiché par certains services et les opportunités inespérées offertes à des intrus, qu'ils soient des proches parents ou des relations, leur permettant d'occuper certaines baraques qui n'ont pas été démolies ou d'en construire d'autres à proximité de ces bidonvilles existants, moyennant un pécule bien évidemment ( tout se vent et tout s'achète, ) en attendant juste le passage d'une telle ou telle commission chargée du recensement et le tour est joué.
C'est à partir de là, que la législation en vigueur devient obsolète, puisque certaines personnes pourraient être doublement bénéficiaires sans être inquiétées. Une fois acquis, le logement est mis tout de suite en vente ou en location et pour cette mission, on fait appel aux courtiers spécialisés dans le Pas-de-porte, contre une commission conséquente, elle est généralement évaluée selon le prix de vente.
TOUTE PROPORTION GARDEE, L'ESPOIR DE LA FORMULE LSP ANEANTI
La formule du logement-social-participatif (LSP), est venue remettre l'espoir perdu sur les rails, puisque, cette formule a été vite adoptée du fait qu'elle permettait pour une bonne partie de la population à une bonne partie de la population, du moins ceux dans le besoin, de prétendre à un logement sans passer les commissions bureaucratiques chargées des attributions de logements sociaux. Quoique le dossier soit déposé au niveau de la daïra n'empêche que la commission chargée d'étudier les dossiers consacre moins de temps pour afficher les listes des potentiels candidats. Cette formule destinée en principe aux résidents de la wilaya, a connu certaines anomalies pour ne pas dire malversations, ainsi que certaines carences, qui ont fait que les attributions n'étaient pas toujours équitables. Et pour cause, des certificats de résidence sont délivrés un peu partout à des étrangers pour leur permettre justement d'acquérir un LSP, il suffit juste d'un coup de pousse venant d'une relation et le l'objectif est atteint. Aussi, et au grand dam des véritables nécessiteux (entendre besoin accru en logement), ces infiltrés qui ont le nez partout, bénéficient de plusieurs logements sous divers noms dans différentes régions du pays ou de la wilaya, pour ensuite les revendre au prix fort. Et ce sont toujours les citoyens postulants, qui sont pénalisés et victimes de méthodes illégales encouragées par des cercles occultes dont leur seul souci reste le ‘'Bakchich''.
Dans ce contexte les exemples font légions, notamment à Mostaganem. Plusieurs citoyens se sont retrouvés devant un dilemme. Ils étaient obligés de chercher des appartements pour les louer, et le comble, certains d'entre eux sont tombés sur des logements attribués qui devaient en principe leur revenir, car ils faisaient partie de la même liste des postulants.
CERTAINS PROMOTEURS NE JOUENT PAS LE JEU ET PROFITENT DE LA SITUATION
Aussi, il y a lieu de signaler le jeu malsain de certains promoteurs qui s'adonnent à des pratiques frauduleuses, en achetant eux-mêmes des logements réalisés par leurs entreprises, au nom d'un frère, d'un cousin, d'un beau-frère ou même d'un ami pour ensuite les remettre sur le marché informel par le biais des agences immobilières ou des courtiers aguerri. A la lumière de cette analyse, on constate que la magouille, la malversation, le Benaâmisme, le trabendo, la corruption, sont autant de facteurs qui gangrènent pratiquement tous les échelons décisionnels horizontaux. L'existence de telles pratiques au sein des administrations concernées au premier chef par le logement, mettra sans nul doute en péril tous les efforts consentis par l'Etat à l'effet d'éradiquer le problème du logement ou d'en atténuer les effets.
Aujourd'hui, les responsables au plus haut niveau sont interpellés afin de mettre un terme à cette anarchie en réfléchissant à des mécanismes plus appropriés et plus efficaces, quitte à revoir toute la législation en vigueur en la matière.


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