On apprend que l'agence 866 de la banque BADR à Mostaganem aurait été le théâtre d'un détournement de plus d'un milliard de centimes. Selon des informations, l'enquête diligentée par le GRE (groupe régional d'exploitation) a permis de découvrir le trou financier et d'en sortir l'historique des opérations qui ont permis à ce détournement. L'affaire aurait éclaté à la suite d'une plainte déposée par une cliente de la banque au niveau du GRE, après avoir constaté que le compte bancaire de son fils a été débité de plus de 50 000 dinars. Selon nos sources, qui ont divulgué les détails de cette affaire, le détournement aurait débuté en 2007 et il s‘est effectué sur plusieurs étapes. Chaque étape consistait à prendre une petite somme du compte de la victime pour ensuite la transférer vers un compte fictif crée pour l'occasion par un chef de service. Cette opération aurait été généralisée pour tous les comptes ouverts au niveau de cette agence. Le préjudice aurait été estimé à 600 millions de centimes pour l'année dernière et il est passé à plus d'un milliard de centimes cette année. Une grande partie de ce détournement s'est déroulée au temps de l'ex directeur de l'agence et de l'ex directeur du GRE. Il est à rappeler, que cette affaire s'ajoute à celle qu'a connu la BEA où presque de la même manière a été détournée une somme de 47 milliards de centimes. Lorsque au cours d'une opération de contrôle, le comptable a découvert que le compte de l'un des clients de la banque qui n'est autre qu'un industriel local, était à découvert, mais bénéficiait de certaines largesses de l'ancien directeur de manière à lui permettre d'effectuer des opération d'achat par l'octroi de chèques bancaires dûment visés, alors que le compte n'était pas alimenté. C'est ainsi, qu'il a été découvert que plusieurs opérations aux sommes colossales ont été opérées illégalement au profit de cet industriel. Avisé, le nouveau directeur et devant l'ampleur du problème, a immédiatement saisi sa tutelle pour dépêcher une commission d'enquête à l'effet de mettre à jour les tenants et les aboutissants de cette affaire. Aussitôt la direction générale, aurait dépêché deux inspecteurs pour prendre le dossier en main. Sur les lieux, tous les faits mentionnés dans le rapport du directeur, étaient vérifiés et confirmés par les deux enquêteurs d'Alger et éventuellement transmis à la tutelle. Sans plus tarder, le président directeur général (PDG) de la B.E.A a ordonné le dépôt de plainte à l'encontre de l'ancien directeur et ses éventuels complices. Les premières conclusions de l'enquête menée par la police judiciaire, ont abouti à l'arrestation de l'ancien directeur, qui a été présenté par devant le procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance de Mostaganem, qui l'a écroué.