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M. Djelloul Benderdouche, premier maire de Mostaganem à "Réflexion" ( 2ème partie)
RENDRE A LA VILLE SA SPLENDEUR D'ANTAN !
Publié dans Réflexion le 04 - 10 - 2011

A l'âge de 87 ans et malgré qu'il soit malade du diabète et fatigué, son cœur bat toujours pour Mostaganem, Djelloul Benderdouche, n'a pu s'empêcher de se rapprocher de la rédaction pour témoigner de sa colère concernant l'état dégradant de la ville.
Réflexion : Comment vous en sortiez-vous avec une situation financière difficile?
D.Benderdouche : Laissez-moi tout d'abord terminer pour ce qui est de l'Ain Sefra, car même avec le peu de moyens, à cette époque nous l'avions réaménagé, et son entretien se faisait régulièrement en procédant à son curage pour éviter tout risque, aujourd'hui elle est devenue un facteur de danger, pour la ville et pour ses habitants et avec tous ces marchands de l'informel, l'on ne reconnait plus cette vallée si verdoyante jadis. Elle est devenue le carrefour de tous les maux sociaux, ajouté à tout cela le désordre qui règne, et avec tous les immondices qui s'accumulent, du fait des rejets des ordures à même le lit de l'Oued qui finira par l'obstruer au risque de causer une catastrophe. Il est urgent de procéder au moins à son curage, pour une meilleure fluidité des eaux qui circulent. A ce propos, je vous rappelle et ça entre parenthèse qu'il y avait un journal local qui s'appelait Ain Sefra, et il était situé juste en contrebas de votre siège en face du cinéma l'Alhambra, surtout à l'époque ceci nous donne une idée sur l'importance de cette ville, du fait de sa situation stratégique, de son port et des autres atouts qu'elle possède. La ville de Mostaganem, de tout temps a été délaissée, même à notre époque, du fait que nous n'avions personne, pour défendre ses intérêts et élever les doléances à qui de droit malgré les timides tentatives, de certaines personnalités de l'époque, aussi étions nous obligés d'aller frapper aux portes des ministères. Il ne faut pas oublier d'autre part, qu'il fallait gérer Mazagran et Sayada en plus de la ville, mais cela ne nous empêchait pas d'aller sur le terrain pour visiter les écoles, les cantines scolaires et tous les endroits où personne ne se rend de nos jours. Ces tournées, nous permettaient d'aller à la rencontre du citoyen et faire le point sur la situation de ces annexes qui étaient prises en charge par la commune de Mostaganem. Il fallait tenter l'impossible du fait de la limitation du budget octroyé et qui n'excédait pas les 700 millions de cts pour une commune aussi importante que Mostaganem. A un moment donné nous avions insisté pour avoir un Hôpital du fait de la vétusté de celui existant, car il ne faut pas oublier, que c'était un hôpital militaire, et que le plancher était en bois, mais nous l'avions restauré en attendant le nouveau projet estimé à l'époque à 1 milliard, nous avions choisi même l'endroit, mais il n‘a jamais été réalisé. Le choix de l'emplacement devait cadrer avec un espace ouvert sur la nature du fait qu'il s'y prêtait pour le patient, il y a eu même une commission qui s'était déplacée, mais en fin de compte, le projet avait été détourné pour la ville de Batna et à cet emplacement même on a construit la prison de Sidi Othmane. Autre projet qui est resté inachevé, il concerne le pont du 17 octobre qui devait être relié au pont de St Jules afin de contourner le centre-ville, sans parler de la trémie qui devait être réalisée, à partir de la rotonde à cause du chemin de fer et de la gare qui se trouve au centre-ville. A ce propos M. Boukraa Mansour enchainera juste pour préciser en sa qualité de président du renouveau: « En 1995, nous avions demandé au ministre du plan, d'inscrire le projet de réaménagement de l'aéroport de Mostaganem, il nous répondit qu'il y avait déjà 40 aéroports pour 38 avions, mais quelques mois plus tard c'est la ville de Batna qui sera choisie comme toujours, c'est à se demander si c'était une coïncidence, du fait que plusieurs projets destinés à Mostaganem avaient été détournés au profit d'autres wilayas.
Ref : Comment étaient vos relations avec les walis qui se sont succédés à votre époque ?
M. Benderdouche : Nous avions toute liberté d'agir, dans le cadre de nos prérogatives et il n'y avait pas de piétinement pour ce qui était de la hiérarchie, seulement certaines délibérations, n'étaient pas prises en compte parce qu'il n'y avait pas de crédit, mais en tant que maire j'avais ma manière de travailler et je m'entendais bien avec les walis de l'époque, on se concertait et on discutait des problèmes pour trouver les solutions, que ce soit avec Attar ou Snoussaoui. On allait aussi d'un endroit à l'autre de la ville pour inspecter les quartiers et converser avec les citoyens que l'on rencontrait, en ce temps c'était nous qui allaient à l'encontre des problèmes non le contraire. On était toujours sur le terrain, et à l'écoute de tous, les gens venaient à nous, c'était aussi simple que ça et nous respectaient, car il faut se mettre dans la tête que lorsqu'on est maire il faut laisser tout de côté, du fait que vous avez une responsabilité vis-à-vis des citoyens qui vous ont élu et vous ont confié leur destinée surtout devant Dieu et l'histoire. Il y avait cette confiance entre l'élu et le citoyen, c'est la raison qui le poussait à participer de manière concrète par des journées de volontariat, en ce qui concernait l'hygiène, le reboisement, le ravalement et autres travaux qui rendaient la ville agréable. Nous avions une arroseuse qui tous les après-midi nettoyait les avenues et rues du centre-ville. Même les deux jardins étaient toujours en fleur et bien entretenus par des jardiniers, Dans le petit jardin qui se trouve à proximité d'Algérie poste il y avait un bassin emplit de poissons et un jet d'eau qui mettait en valeur l'environnement, et je vous assure qu'il régnait une ambiance conviviale du fait de la propreté et du civisme de la population ce qui n'est plus le cas aujourd'hui. Il est regrettable qu'il n'y est plus cette convivialité, où les gens pensaient au pays, faisaient preuves de loyauté, de solidarité, de respect, de civisme, de bonté en ayant des rêves plein la tête.
Ref : Pourquoi n'avez-vous pas brigué un troisième mandat:
D. Benderdouche : Vous savez j'avais fait deux mandats, et il était temps de partir et laissé l'alternance aux autres, car je ne suis pas de ceux qui s'attachent à ce genre de responsabilité, je ne suis pas un ambitieux et il faut laisser la place aux jeunes, car ils doivent s'impliquer du fait qu'ils sont l'avenir, j'ai aussi senti que le vent n'était plus en poupe et que ça allait changer, je suis resté huit ans à la tête de la municipalité de Mostaganem c'était suffisant il fallait passer le relais aux idées neuves . Pendant toute la durée que j'ai passé à la tête de la mairie, j'ai toujours travaillé en harmonie avec les membres élus, je tenais compte de leur avis et je ne me suis jamais imposé comme étant le seul décideur, ça ne marchait pas comme cela à cette époque. Autre chose que j'aimerais souligner, il s'agit du cimetière de Sidi Maazouz, c'est une vraie calamité et une honte, et votre journal Réflexion n'a fait que rapporter une vérité, car je suis allé il y a de cela quelques temps pour me recueillir sur les tombes de mes parents, et j'ai été horrifié par sa dégradation ce qui m'a marqué profondément. D'ailleurs je vous félicite pour le travail que vous faites, car je le lis tous les jours votre journal et suis avec attention tous ce qui se déroule à Mostaganem et ce, grâce à votre initiative, ce qui est une bonne chose. Concernant le nouveau wali, je suis certain que c'est un homme sincère et nourrit de bonnes intentions et je m'en félicite, car comme on dit tant qu'il y a des hommes il y a de l'espoir, je lui souhaite de réussir avec la contribution des citoyens, qui se doivent de lui prêter main forte.
Ref : Le mot de la fin.
D. Benderdouche : Le mot de la fin, comme vous dites, c'est que l'on a l'impression, que la situation actuelle, traduit un parti pris et une posture des plus repoussantes surtout concernant le centre-ville qui s'est ruralisé et par extension la ville, car la perception du citoyen est tout autre et voit cela comme une sorte de configuration du chaos. Le laisser aller est bien palpable, cependant l'essentiel n'est pas là, mais dans l'ensemble des expériences esthétiques du suburbain, qui s'articulent autour de cette forme, que l'on appelle ville. La politique de la ville de Mostaganem aujourd'hui, semble s'inscrire en porte-à-faux, d'où la banalisation du monde urbain. Même l'esthétique urbaine, de la ville de Mostaganem, traque en effet à partir d'une multitude d'observations fragmentaires prises dans des contextes urbains assez différents, à savoir, les anfractuosités dans lesquelles se lovent l'expérience esthétique du quotidien urbain, parfois dans l'antagonisme, parfois dans le grandiloquent, parfois dans le résiduel, conclut-il. Mais mon souhait est que cette ville, retrouve ses couleurs dans un avenir très proche car malgré tout j'ai bon espoir. Fin


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