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L'école bientôt en manque de professeurs ?

La situation est alarmante. En Algérie, où l'éducation est mal gérée, le manque de professeurs commence à angoisser sérieusement les autorités et les parents d'élèves.
Selon les statistiques du CLA environ 20 000 postes seraient actuellement non pourvus. Et la pyramide des âges aggrave cet état de fait : 30 000 départs à la retraite sont prévus dans les quatre années avenirs, sur un total de 80 000 professeurs dans le secondaire. Officiellement, ces chiffres sont liés à l'évolution démographique des élèves. Pourtant, certaines académies manquent de professeurs, notamment en math. Pourquoi la profession attire-telle de moins en moins de candidats ? "L'image du professeur a été dévalorisée",. Ce constat se lit en effet sur toutes les lèvres. Le prof ? Ringard, en grève, fainéant... Parfois les qualificatifs sont édifiants. Les médias et les politiques ont contribué à dénigrer ce métier. "Même les ministres de l'Education nationale ne soutiennent pas leur classe". La pénurie s'explique aussi par une mauvaise gestion des plans de gestion, qui ont trop peu embauché pendant des années pour être capables d'assurer aujourd'hui la relève.De plus, même si l'Algérie est mieux lotie dans ce domaine, le salaire de l'enseignant n'attire plus les jeunes.Enfin, il ne faut pas oublier la difficulté du métier. Violences, physiques ou verbales, classes surchargées, populations très hétérogènes... La charge de travail est importante. Certains collègues sont débordés. Nous avons beaucoup d'élèves par classe, et aux heures de cours s'ajoutent les rencontres avec les parents et le travail de préparation à domicile... Cela fait plus de 70 heures de travail par semaine et peu de reconnaissance pour cela." En Algérie, le système du concours national entraîne des déracinements pour les néo titulaires, souvent parachutés dans les zones les plus sensibles. Dans une étude sur 1200 professeurs des lycées débutants. Les résultats sont édifiants : plus de 80 % des interrogés jugent leur préparation au métier insuffisante ; 88 % auraient préféré une organisation alliant prise de fonction progressive de leur classe et formation en alternance. La plupart n'ont pas bénéficié de "pratique accompagnée" avec un maître formateur ou un collègue expérimenté. Ils regrettent tous le manque de contenus didactiques et l'insuffisance des formations liées à la gestion de classe. Dans le détail, pour 58,7 % des sondés, la principale difficulté concerne la charge de travail, devant le manque de préparation aux différents niveaux (57,8 %) et une formation insuffisante au cours de l'année (37,4 %). Plus d'un stagiaire sur deux (51,8 %) estime également que le métier d'enseignant est plus difficile que la représentation qu'il s'en faisait, alors que, selon les résultats de l'étude et contrairement à ce que préconisait une circulaire ministérielle, un sur trois a été affecté sur un poste difficile.
Aujourd'hui toutes les classes sont à 45-50 élèves en 1ère année secondaire"
* Principales revendications du CLA: les classes surchargées entre 45 et 50 élèves, le manque de formation des jeunes professeurs qui y enseignent et la question des rythmes scolaires au lycée, où les journées de7 ou 8 heures de cours ne sont pas rares Toutes les classes sont à 45-50 élèves et les jeunes profs, très bons dans leur matière, sont balancés dans ces classes sans savoir enseigner » « Quand on nous parle de dette, de crise, de rigueur, on entend, mais on ne comprend pas qu'on ne mette pas la priorité sur l'éducation en temps de crise ». Les résultats de la session 2012 des concours du second degré sont désormais tous connus. Comme l'an dernier, tous les postes ne sont pas pourvus suite aux délibérations des jurys .Le chiffre de 20% correspondant aux postes non pourvus cette année s'aggravera. Pour la deuxième année consécutive, c'est donc un bilan très négatif pour les recrutements.Or, la question des recrutements est majeure. La baisse régulière, encore visible cette année, du volume d'étudiants se destinant aux métiers de l'éducation, le recrutement en deçà du nombre de postes offerts, notamment dans des disciplines déficitaires comme les mathématiques, est une véritable catastrophe pour l'avenir de l'école. La dévalorisation sociale et salariale, une réforme de la formation qui met en difficulté les jeunes entrants sont des éléments qui accélèrent cette désaffection chronique vis à vis de nos métiers. Il faut donc mettre en place des mesures d'urgence pour assurer dans les années à venir un vivier suffisant permettant d'assurer le renouvellement des corps. Si rien n'est fait, le phénomène continuera de s'accentuer inexorablement. Le CLA a été l'une des premières organisations à afficher clairement la nécessité de prévoir des pré-recrutements pour les métiers d'enseignant,. Pour le CLA, des pré-recrutements sous forme de concours apparaissent de loin comme la forme la plus adaptée et la moins inégalitaire. Ils pourraient être organisés en troisième année de licence. Ils doivent être assortis, en contrepartie d'une rémunération avec cotisation pour la retraite, d'un statut d'élèves-professeurs et d'un engagement à servir l'état pendant un temps à définir c'est-à-dire revenir à l'ENS. Permettre aux assistants d'éducation de pouvoir concilier leur activité avec des conditions d'étude favorisant la réussite, mieux aider les étudiants issus de milieux défavorisés, revoir les conditions de préparation au concours sont des mesures dont les effets peuvent être très rapides.En outre, mettre fin à la règle dogmatique du non remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite suppose de doubler le nombre de postes ouverts aux concours dès 2013. Il faut également prévoir des créations d'emplois en particulier pour accueillir les élèves supplémentaires attendus chaque année dans le second degré, améliorer l'encadrement notamment dans les établissements qui concentrent la difficulté scolaire, améliorer les conditions d'entrée dans le métier. Une revalorisation des métiers du second degré et des cursus y menant, une programmation sur 5 ans de l'augmentation du nombre de postes aux concours de façon à arriver dès 2013 à au moins 16 000 recrutés par an avec la perspective d'atteindre rapidement 20 000 sont aussi indispensables.


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