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INTERVIEW DE L'HISTORIEN, M. BOURAHLA AEK SUR LE GLISSEMENT DE TERRAIN A LA ZONE KHARROUBA : Les mains qui ont creusé le tombeau de "Sidi El Mejdoub"
Publié dans Réflexion le 15 - 12 - 2012

Réflexion : M. Bourahla Aek, historien ex cadre supérieur de l'Etat et président d'honneur de l'association pour le renouveau et le développement de Mostaganem, les choses risquent d'empirer surtout que nous sommes en pleine saison hivernale et les prochaines pluies peuvent générer d'autres dégâts plus importants. Partagez- vous mon point de vue ou pas?
M. Bourahla : Il est vrai que pour Sidi El Mejdoub et kharrouba , je ne cesse pas d'intervenir auprès de certains services techniques et auprès des élus, pour rappeler la fragilité du milieu sur lequel s'est étendu l'urbanisation de Kharrouba. Pour connaître, ce milieu j'ai été, jusqu'à faire des expositions sur la formation dunaires « dune de sables », voire expliquer leur origine géologique, et comme vous le savez, parfois on est entendu, parfois non par les concernés.

HISTORIQUE DU SITE
C'est d'ailleurs pour cette raison que j'ai décidé il y a quelques années de suivre l'évolution des choses dans cette région devenue très sensible, sachant que tôt ou tard nous allions à une catastrophe. A ce propos justement je suis en train de finaliser un dossier que je remettrais aux autorités concernées. Pour avoir une idée de la situation, il faut que vous sachiez, qu'à la fin des années 90, l'ANA Agence nationale de l'Aménagement du territoire, avait présenté une étude pour l'extension de la ville de Mostaganem, vers le nord, nord est, à partir des 300 logements de Kharroub., A cette époque, nous avions déjà attiré l'attention du bureau d'étude sur le fait que la zone de Kharrouba est de formation dunaire et qui sont témoins de différentes régressions et transgressions marines de la mer méditerranée durant des millions d'années, et de ce fait géologique, une urbanisation de la zone est difficile, parce que le sol est sablonneux en profondeur, en outre cet ensemble naturel était parfaitement protégé il y a de cela quelques années, par une végétation dense et une agriculture très importante et que toute intervention humaine risquerait d'entrainer la rupture de l'écosystème déjà très fragile. Cette fragilité est d'autant plus importante du fait que la Zone de Kharrouba est une zone basse située sur un immense périmètre naturel délimité par les hauteurs d'El Hachem et d'El Arsa situés sur des dunes fossiles à cette époque avant son urbanisation. C'était aussi une zone d'infiltration des eaux de pluie qui alimentaient la nappe phréatique.
DIAGNOSTIC ET CONSTAT
DE DEGRADATION DES SITES
L'urbanisation de cette zone a transformé cette infiltration aujourd'hui en eaux de ruissèlement et tout le monde sait que cela entraine l'érosion. L'on sait que lorsque le sol est sablonneux, l'érosion ne peut être intense, c'est pour cela que l'on assiste et ce depuis 2006 à de multiples inondations, à Sidi El Mejdoub et surtout au réveil d'Oueds dormants. Ce sont ces phénomènes, qui sont à l'origine de la catastrophe du 21 novembre 2011, il faut savoir que cette dernière ne s'est pas limitée à un torrent de boue qui a envahi la localité de Sidi El Mejdoub causant des dégâts importants à la route détruisant en même temps la plupart des ouvrages d'art. Il s'agit en fait de deux ravins, le premier prend naissance à partir de la RN11 à hauteur du parc de loisirs de Tijditt, qui s'est ouvert brutalement de cet endroit pour se déverser à Sidi El Mejdoub. Hors ce premier oued contenait l'ensemble des réseaux d'assainissement de la zone et de tronçons de conduites D'AEP alimentant Mostaganem et Oran. En s'ouvrant, l'Oued n'a fait que vomir les divers réseaux qui étaient enfouis et c'est ainsi que ces derniers ont été pratiquement détruits alors que les conduites d'AEP sont restées plus ou moins suspendus, donc dans une situation de rupture et si l'on n'intervient pas tout de suite, cela risque de s'aggraver. Le deuxième Oued a éclaté au niveau de la cité des 108 logements du quartier Hai Essalam et a également vomi les divers réseaux qu'il contenait et en plus d'un affouillement de la chaussée tout près d'immeubles d'habitations depuis le 21 novembre 2011 et jusqu'au 10 janvier 2012 et malgré l'absence de pluie ces affouillements ont progressé augmentant le risque d'effondrement de ces habitations. Nous avons souhaité qu'il n'y ait pas de pluie, car la moindre goutte comme on dit ne peut qu'aggraver la situation. Les dégâts de la pluie du mois de novembre ont également touché les caniveaux, les regards et autres ouvrages d'art tout le long de la route de contournement et le sont à ce jour en l'état là aussi le souhait est qu'il ne pleuve pas.
Malgré l'étendue du désastre une entreprise a été chargée d'installer des réseaux d'assainissement
Le 12 janvier 2012, une entreprise, a été chargée d'installer dans ce même Oued qui a été à l'origine des dégâts un nouveau réseau d'assainissement avec de la matière flexible. Pendant les travaux, la conduite d'eau de 800 millimètres alimentant Oran a été brisée libérant un flot d'eau qui en une heure et demi a transporté une énorme quantité de sable qui s'est étendue au delà de la rade de Meterba et de Sidi El Mejdoub et je peux vous dire que les berges et le lit de l'Oued ont été affouillées d'une manière spectaculaire et que leur largeur et leur profondeur ont été multipliées par deux. Les autres dégâts ont été déjà signalés dans votre journal du 15 01 2012. Il est important, aujourd'hui après cette catastrophe de comprendre, après cette dégradation des sites et des ouvrages qui ont coûté de l'argent à l'Etat, que l'Oued ne peut plus servir de lit à n'importe quel réseau. Du 12 au 14 janvier, il nous a été donné de constater que l'effondrement des berges a continué et ce n'est pas encore fini.

PROPOSITIONS ET SOLUTIONS
Réflexion : Quelles solutions adopter face à ce problème ?
M. Bourahla : Vous savez, étant donné qu'aujourd'hui tout le bassin versant de Kharrouba a été perturbé et que la rupture d'équilibre est profondément avancée, nous devons au minimum nous arrêter un instant pour faire l'inventaire de ce qui est bon et de ce qui est mauvais afin d'arrêter un programme d'action à même de sauvegarder les ouvrages et équipements qui n'ont pas été touchés et protéger ce qui reste de ce milieu naturel avant qu'il ne soit trop tard. De ce fait, il faut savoir que ce milieu naturel ne peut plus faire l'objet d'activités dispersées, où chaque service technique ou autre agit d'une façon indépendante aux autres. Il faut donc agir ensemble et collaborer voire coordonner toute action qui vise à préserver cet équilibre en prenant en considération tous les facteurs de gestion de tout le bassin versant par une structure de coordination. Il faut aussi faire l'inventaire de tous les dégâts causées par les intempéries ces derniers temps à cette zone devenue sensible, pour revoir du simple caniveau jusqu'aux ouvrages et infrastructures qui pourraient subir encore plus de dégâts d'où le risque de l'irréparable. Il faut aussi repenser le réseau de ruissellement des eaux de pluie, arrêter toute extension de l'urbanisation vers la mer. Lancer une vaste opération de nettoyage des chantiers, pour éviter l'érosion de ces derniers vers les ouvrages et les habitations. Arrêter l'exploitation des sablières notamment celle qui se trouve en amont de Kharrouba. Lancer une vaste opération de reboisement de toutes les zones dénudées, le long des routes y compris les espaces libres avec des espèces appropriées au milieu, tels que : les genets, les acacias et autres. Consolider les berges et lancer une vaste opération couvrant tout le périmètre de connexion torrentielle avec un gabionnage répondant aux règles de l'art, prendre en charge immédiatement les affouillements auprès des immeubles, pour éviter une catastrophe imminente. Repenser les nouvelles directives et tronçonnement des réseaux des eaux usées. La route de Sidi El Mejdoub gravement fragiliser doit faire l'objet d'un nouveau tracé.


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