Charles Pasqua accuse Juppé d'avoir fait capoter leur libération : Cafouillages franco-français dans l'affaire des moines de Tibhirine Alors que M. Marc Trévidic, le juge d'instruction en charge de l'affaire des moines de Tibhirine, a officiellement saisi trois ministères français d'une demande de levée du secret-défense, l'ancien ministre de l'Intérieur, Charles Pasqua, dans une interview mise en ligne sur le site d'Omega TV, évoque les cafouillages franco-français dans la gestion de l'affaire. Sous des dehors bonhomme, de celui qui fait mine de ne «raconter que ce qu'il sait», l'ancien ministre de l'Intérieur accuse pratiquement l'ancien Premier ministre, Alain Juppé, d'avoir fait échouer une tentative sérieuse d'obtenir la libération des 7 moines de Tibhirine. Charles Pasqua, qui n'était plus ministre de l'Intérieur au moment de l'affaire des moines, raconte qu'il avait été contacté par Jean-Charles Marchiani, préfet du Var et ancien des services secrets français, qui lui a affirmé disposer des contacts nécessaires pour mener des négociations avec les preneurs d'otages islamistes et que ces derniers étaient prêt à discuter d'une éventuelle libération des religieux. Il rappelle qu'à la même période les «terroristes avaient fait passer un message à l'ambassade de France qui allait un peu dans le même sens». Charles Pasqua dit en avoir parlé au président français Jacques Chirac qui a donné son feu vert. Marchiani qui, à l'époque, n'était plus dans les services secrets a «pris les contacts nécessaires d'une part avec les services algériens et aussi, me semble-t-il, avec les preneurs d'otages». Les choses «semblaient se développer normalement», indique l'ancien ministre de l'Intérieur jusqu'à l'intrusion d'Alain Juppé. Celui-ci, «énervé d'apprendre que Jean-Charles Marchiani» a fait une déclaration publique qui a complètement fait capoter l'entreprise.