La mendicité est un métier comme un autre, ceci depuis le fond des âges. Comme un autre métier, ça demande du savoir-faire, de la précision, de la rigueur, le mendiant doit avoir en plus le flaire de chasser de bon clients ! La mendicité au niveau de la wilaya de Mostaganem est devenue une véritable profession lucrative. La pauvreté, le chômage et l'absence d'un salaire fixé sont les causes principales de ce phénomène qui ne cesse de prendre plus d'ampleur. Il n'est donc pas étonnant que la mendicité draine un grand nombre d'individus qui sont en quête de gains faciles. En effet, dans les souks, aux abords des marchés, aux feux rouges, aux portes des mosquées, dans tous les endroits dans lesquels la foule se fait dense et tous les endroits où l'action caritative est susceptible d'être titillée, on trouve ces demandeurs d'aumône qui supplient les passants et parfois même, les harcèlent pour recevoir une obole. À l'instar des autres professions libérales, le métier de la main tendue semble également être clochardisé, à tel point qu'il n'est plus possible aujourd'hui de discerner celui qui y recourt par un vrai besoin et indigence réelle de celui qui en fait un apport financier d'appoint ou tout simplement une profession rentière sans mobilisation préalable du moindre capital. Très souvent et s'il est vrai qu'il y a des personnes en situation précaire qui sont acculées à s'adonner à la mendicité car n'ayant pas d'autre solution, il n'en reste pas moins, que plusieurs autres ont volontairement recours à cette pratique là, susceptible de leur rapporter beaucoup plus qu'un travail manuel souvent plus pénible et peu rémunéré. Où est donc le rôle de l'Etat, celui des assemblées élues, celui des associations devant ce fléau qui a pris des proportions plus que jamais démesurées et alarmantes et qui donne une image peu reluisante sur notre ville.
