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La ville “soulagée”de ses “professionnels”de la manche !
Mostaganem
Publié dans Liberté le 16 - 02 - 2008

À l'initiative de la direction de l'action sociale (DAS) de la wilaya de Mostaganem, les services du SAMU social, assistés par des éléments de la Sûreté urbaine, ont effectué la semaine dernière une mission de reconnaissance, de recensement et de mise en garde des mendiants utilisant leurs enfants pour susciter la générosité des passants crédules.
Une dizaine de femmes ont ainsi été contrôlées à travers les grandes artères, les rues commerçantes, sur les places publiques et aux abords des édifices publics et parapublics de la ville. Sur décision du juge des mineurs, pas moins de sept enfants ont été récupérés à l'issue du “ratissage”. Des enfants, garçons et filles, âgés de trois à douze ans, qui étaient enrôlés dans la mendicité par des adultes, “professionnels de la main tendue”.
Mis à part un enfant illégitime, élevé par une mère célibataire, tous les autres “professionnelles” entraînaient leur propre progéniture à la mendicité. Alors que les enfants récupérés avaient été confiés au centre de l'enfance assistée, les tuteurs ont été avisés et mis en garde quant à la gravité du double délit de la mendicité et de l'utilisation à cette fin, de mineurs, dans l'intention délibérée et inavouée de susciter la pitié des donateurs crédules. Les sept enfants seront incessamment rendus à leurs parents auxquels il a été notifié un dernier avertissement de ne plus retrouver les bambins accompagner des adultes dans leur “métier” de mendiant. “En cas de récidive, les enfants récupérés seront définitivement enlevés aux tuteurs et confiés aux institutions spécialisées de l'Etat !” leur a-t-on officiellement et textuellement signifié. L'initiative de la DAS semble avoir porté ses fruits, dès lors que depuis cette ultime “mission”, le sinistre spectacle de nourrissons emmaillotés dans des langes crasseux et posés à même le trottoir ou d'enfants qui s'agrippent à vos jambes, voire vous obstruent carrément le passage, semble s'être estompé. “La mise en garde de la DAS est ferme : les récidivistes risquent de se voir dépossédés des enfants qu'ils enrôlent !” prévient le directeur de l'institution.
Concentrant toutes les sortes de fléaux, le chef-lieu de la wilaya fourmille d'individus dont la place n'est certainement pas dans la rue : des clochards, des vagabonds, des aliénés mentaux, parfois les trois en un, mais également des mendiants. Eu égard au danger réel qu'ils représentent, la situation des premiers est franchement illicite.
Aussi incombe-t-il aux autorités locales de les prendre en charge. Avec l'ouverture, depuis plusieurs années déjà, du foyer pour personnes âgées et handicapées de Sayada, puis du centre de Diar Errahma de Mazagran, et plus récemment encore l'ouverture de l'hôpital psychiatrique, la ville de Mostaganem s'est relativement “débarrassée” de ses SDF.
Restaient les mendiants, qui “n'habitent” pas la rue mais qui en font seulement un lieu de travail. Apparemment plus aisé que tout autre, le métier de mendiant ne requiert aucune référence d'âge, de sexe ou de formation.
Certains en feront une véritable profession, avec ponctualité et dextérité. Il ne restait que l'organisation en syndicat ! Dans la corporation, on compte des enfants, des femmes, des hommes, des jeunes et moins jeunes, parfois des couples, parfois des mères avec enfants, venus d'horizons divers pour fondre dans l'anonymat que procure la grande ville.
Tout comme pour les autres métiers, “l'occupation de la main tendue” a également été clochardisée, à tel point qu'il n'est plus possible de discerner celui qui y recourt par besoin et indigence absolus de celui qui en fait un apport financier d'appoint ou tout simplement une profession rentière sans mobilisation préalable de capital ! Un métier “libéral”, sans impôts ni horaires fixes, particulièrement lucratif, peut-il y avoir meilleur emploi pour celui qui, manquant de pudeur, occulte superbement l'opinion des autres à son égard ?
Tandis que certains se contentent d'avancer le bras timidement au passage des passants, sans même oser prononcer la moindre prière, d'autres n'hésitent point à hurler leur “souffrance”, réclamant la charité jusqu'à l'arracher, si ce n'est injurier le passant qui, par malheur, s'abstient de mettre la main à la poche.
Le silence de l'Etat quant à l'application de la loi réprimant le délit de la mendicité n'a pas tardé à promouvoir le recours à la ruse, aux subterfuges et à l'abus de la confiance du passant crédule. “L'enrôlement” des enfants, innocents, en est le comble dont on aura, à coup sûr, grande peine à enrayer. La DAS s'est mise à la délicate tâche.
M. O. T.


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