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LES SEQUELLES DU TREMBLEMENT DE TERRE SONT TOUJOURS Là ET DES MILLIERS DE SINISTRES HABITENT TOUJOURS LES CHALETS PREFABRIQUES : Séisme d'el Asnam, 35 ans après
Publié dans Réflexion le 07 - 10 - 2015

En quelques secondes, à El-Asnam, aujourd'hui Chlef, dans la journée de ce vendredi 10 octobre 1980 à 13h20mn, un terrible tremblement de terre ressenti à Alger, Tissemsilt, Tiaret et Oran, d'une magnitude de 7,7 sur l'échelle de Richter qui en compte 9, a détruit la ville à près de 80%.
Ce fut une funeste journée où plus de 3000 personnes ont péri, des centaines de disparus et près de 8000 blessés ont été retrouvés sous les ruines de leurs habitations détruites. A souligner avec force l'extraordinaire organisation des secours venus même de l'étranger. Aujourd'hui, il ne reste que quelques pans, témoins de ce que fut El Asnam autrefois.
Retraçons brièvement l'histoire de la ville de Chlef. Il faut rappeler que Chlef est connue pour être une zone sismique où notamment a enduré de fréquents tremblements de terre majeurs qui sont survenus en 1922, en 1934 et le dernier en 1954 d'une magnitude de 6,8 sur l'échelle Richter faisant près de 1340 morts et des milliers de blessés et disparus.
D'EL-ASNAM A CHLEF : NOSTALGIE ET DESTIN
Durant la période coloniale, la ville portait le nom d'Orléansville. Après l'indépendance, la ville reprend son nom d'origine El-Asnam et depuis 1981, elle s'appelle Chlef, après le séisme du 10octobre 1980. Elle évoque dans son nom les racines de la plaine du Chéliff. Jadis, une si belle ville avec son décor« lumière et beauté » à travers ses rues et boulevards carrelés et rayonnants , ses salons de cafés ( la rotonde et son opéra) , ses cinémas (le club , l'Orléans et Gougeons), ses piscines semi-olympiques, son grand complexe sportif et culturel ,le CREPS aujourd'hui Larbi Tebessi, son grand hôpital paramédical moderne, ses habitations avec balcons et terrasses fleuries, ses édifices publics(l'hôtel des finances, la grande Poste, l'école, la mairie, la cité administrative, la préfecture, la gare ferroviaire, le bâtiment des ponts et chaussées, hôtels du Chélif, Beaudouin et motel qui donnent sur l'oued Cheliff....) ,ses vergers agrumicoles les plus importants après ceux de la Mitidja, ses sources , sa verdure , ses forêts urbaines, son jardin public botanique, son grand fleuve d'Algérie , son grand canal hydraulique qui traversait la ville , son marché couvert à étages, ses fontaines réparties dans le centre-ville ... Chlef était aussi une ville propre. Les rues de la ville étaient lavées chaque soir au moyen de camions arroseurs qui nettoyaient complètement la ville, les espaces verts et les arbres (le fécus, le sapin, le pin, eucalyptus) décoraient toute la ville en harmonie avec les normes de l'urbanisme.
La plaine du Chéliff était une merveille riche en potentialités agricole, touristique, industrielle et constituait le grand carrefour de transit et d'échange du commerce ainsi que le patrimoine millénaire notamment ses vestiges qui traduisent le passage de plusieurs civilisations romaine, islamique, ottomane et française. La ville est traversée par l'oued Chéliff long de 750km. Elle est située au centre du pays, à 200 km d'Alger. Elle reliait la capitale à la deuxième ville d'Algérie, Oran et elle s'ouvre sur les hauts plateaux, les monts du Dahra et à une façade maritime s'étalant sur 120 km de littoral. Elle est connue pour être la ville des blés d'or ,des vignobles, des oranges de réputation mondiale pour ses agrumes de haute qualité et de plusieurs variétés qui s'exportaient vers l'étranger tels que l'orange, la mandarine, le pamplemousse...). Chlef, une ville particulièrement attachante dans le pays. Ses grands martyrs tombés au champ d'honneur ont marqué l'histoire de leur pays à l'instar du commandant Djilali Bounaama, Khelif Benouali dit si hadj M'hamed, Maamar Sahli, Mikioui, Khaldi Benali, chahid Klouche champion du monde en cross, et tant d'autres morts pour la cause nationale. Par ailleurs, la mémoire collective retiendra les noms de notables , personnalités ou grands humanistes qui nous ont quittés ou qui viennent juste de nous quitter et qui ont joué un rôle très positif dans la société ayant marqué l'histoire de la ville de chlef ou du pays par leurs œuvres ou leurs talents comme : cheikh Adda Boudali, cheikh Atba,cheikh Saidi, Hadj Brahim Achit, le mufti cheikh Bouabdelli, cheikh El Medjadji, tous membres de l'association des oulémas qui ont mis leur savoir au service de la société et l'intérêt suprême du pays avant et après l'indépendance. Les Djabbour, Chorfa Belkacem, Benali ,Aoufène tous ex- maires qui ont œuvré avec compétence et intégrité en accomplissant honorablement leurs mandats d'élus faisant d'eux les militants d'honneur. Les Boumezrag, Slimani Ahmed,Benaouarane, Hadj Brahim Senouci, EL houari Belkacem ,si Bouali Sayah,cheikh El Mokrani,Sayah Menouar, Kouadri Bouali, cheikh Mahdi, cheikh Djazouli, cheikh Ait Hamouda, cheikh Dahmani, Hamouni Mohamed, ont tous prouvé leurs capacités dans la formation de plusieurs générations et leur amour porté ci-haut pour la ville faisant d'eux les citoyens d'honneur. Une pensée est dédiée à notre cher et regretté Ahmed Wahbi qui a consacré une chanson spéciale au deuil du séisme 1954 d'El Asnam (Hozni Alyk y a El Asnam) ainsi qu' à Paul Robert, éditeur français né à Orléansville (chlef) où il a fait ses études primaires et secondaires puis supérieures à la faculté centrale d'Alger. Il est universellement connu aujourd'hui comme l'auteur du dictionnaire du petit Robert. Son père et son oncle ex- maires de la ville ont grandement contribué à la reconstruction d'Orléansville avant et après le séisme de 1954.
35 ANS APRES, LES SEQUELLES DU TREMBLEMENT DE TERRE SONT TOUJOURS Là
Pour revenir sur les circonstances de cette douloureuse commémoration, il faut savoir que 35 ans après, la ville de chlef reste à reconstruire , car les séquelles du tremblement de terre sont toujours là, des milliers de citoyens sinistrés habitent toujours dans les chalets préfabriqués que les chélifiens appellent baraques implantées dans les endroits périphériques de la ville tels que Ouled Mohamed , Chorfa, , Lalla-Ouda , Hassania, Chettia .Ils constituent le premier embryon de la deuxième phase du programme d'urgence que l'Etat a choisi pour reloger à travers la wilaya les sinistrés provisoirement en attendant la reconstruction de Chlef, prévue dans la troisième phase. Les pouvoirs publics de l'époque promettaient à la population sinistrée que l'on allait reconstruire Chlef et depuis que de rendez-vous ratés pour se projeter dans une transition de reconstruction de Chlef. Pour rappel, inaugurés en 1982, les chalets préfabriqués sont aujourd'hui à un stade d'usure avancé naturellement prévisible. Les sinistrés ont vraiment cru que leurs conditions d'habitation dans le préfabriqué après la promulgation de l'aide de deux millions de dinars accordée à chaque famille occupant une baraque. Pourtant, cette politique fait partie des priorités des grands dossiers que les pouvoirs publics de l'époque avaient lancés. Malheureusement, elle fut supprimée dans la loi de finances 2007 et remplacée depuis par une autre forme d'aide de soixante-dix millions de centimes puis augmentée en 2014 à cent vingt-huit millions de centimes. Cette nouvelle mesure prise dernièrement par le gouvernement est déjà mise en œuvre par la création d'une cellule fonctionnant en guichet unique où tous les sinistrés concernés peuvent se rapprocher pour l'octroi de cette aide financière. Toutefois, selon l'avis général des sinistrés, cette mesure complémentaire demeure bien encore en deçà de l'objectif escompté notamment ne répond guère aux attentes des citoyens pour une meilleure prise en charge des sinistrés dans cet épineux dossier du préfabriqué qui sous-entend remplacement des baraques en dur. C'est bien pourquoi la reconstruction de Chlef demeure au centre des préoccupations de la population sinistrée dans la mesure de sortir de cet hébergement provisoire qui perdure depuis 35 ans. Une situation dont les sinistrés souffrent pour la majorité, car la quasi-totalité est composée de la couche sociale à faibles revenus à savoir retraités, salariés, chômeurs. L'une des raisons pour lesquelles, ces derniers souhaitent aujourd'hui replacer, le préfabriqué dans sa véritable dimension qui exige, un diagnostic sérieux pour mieux appréhender la problématique du préfabriqué multidimensionnelle à laquelle est confrontée aujourd'hui la population de Chlef. Ce sera là, la vraie troisième phase de la reconstruction de Chlef (sous-entend remplacement des baraques en dur). Il y a lieu de rappeler que le nombre de chalets est estimé à près de 19000 unités réparties sur quatre zones d'habitation Nord-Sud et Est-Ouest .Ces quatre sites situés dans la périphérie de la ville de Chlef sont dans une situation déplorable et compromettraient ainsi le développement urbain et ressemblent visiblement à des zones rurales. Ils constituent aujourd'hui, la tâche d'huile de la ville de Chlef, qui est à la Une des préoccupations de l'heure. C'est vraiment triste de voir le tissu urbain d'une ville stratégique évoluer vers une ville au décor de ruralisation, malgré la réalisation de programmes de logements et d'équipements publics qui ne cessent d'augmenter d'une manière vertigineuse.
Ce qui suscite aujourd'hui, notre vive émotion que nous exprimons à travers cette contribution citoyenne en guise de devoir de mémoire collective et plus particulièrement faire une halte pour ouvrir un large débat afin de discuter de l'avenir de Chlef et mieux appréhender la problématique du préfabriqué multidimensionnelle à laquelle elle est confrontée aujourd'hui, et Chlef est toujours à la recherche de son cachet dans la mesure où les élus oublient de revenir sur la reconstruction de cette ville. En effet, c'est une question qui taraude l'esprit de ses habitants qui endurent les affres du préfabriqué, lequel révèle le décor d'un douloureux souvenir de la catastrophe du 10 octobre 1980 avec des conséquences sur la santé publique à l'origine de l'amiante et de la laine de verre. Les sinistrés demandent une nouvelle fois aux pouvoirs publics et élus locaux de se pencher sur la situation jugée insoutenable et avec eux les citoyens de Chlef en contribuant effectivement pour coordonner l'action des autorités locales pour relever le défi de la reconstruction de Chlef à l'instar de la willaya d'Ain Témouchent. A moins d'une volonté politique, les chalets préfabriqués devenus par la force du temps un dossier crucial de l'habitat précaire et surtout problématique notamment sans aspects architecturaux et sans lien fonctionnel avec les normes, les règles de gestion et d'organisation propres à un chef-lieu de wilaya, dans la mesure où la ville de Chlef a perdu ses valeurs historiques, urbanistiques, culturelles, architecturales. Cette préoccupation n'en finit pas d'empoisonner le cadre de vie de la population de Chlef. Et dans tout cela, une culture rurale s'est installée à voir le paysage défiguré de toutes parts .Par ailleurs, les bâtiments sont érigés dans l'urgence et sans style se trouvant dans un état de décadence et sans travaux de restauration ou du moins subir des travaux de réfection et de ravalement des façades qui répondent aux normes d'urbanisme pour préserver l'image de la ville.
REHABILITER LA VILLE DE CHLEF ET LUI REDONNER SON IMAGE D'ANTAN
C'est vrai que c'est une situation de circonstance, mais n'oublions pas qu'aujourd'hui, Chlef en tant que chef-lieu de wilaya est en train de devenir une grande ville de baraquements qui foisonnent un peu partout et encerclent l'ancien et le nouveau centre urbain. Il faudrait réhabiliter la ville de Chlef et lui redonner son image de marque d'une wilaya. C'est son architecture et son urbanisme censé ouvrir à Chlef les portes de la modernité et la promotion de son développement économique local. Il suffit de passer par l'autoroute, la route nationale ou effectuer une visite simple dans les sites préfabriqués pour constater de visu cette situation d'une ville ne cadrant pas avec l'harmonie environnementale de banlieues ou d'agglomérations modernes. Ce qui peut à même de compromettre son statut de wilaya.
Certes, la wilaya de Chlef durant cette dernière décennie a connu un sursaut spectaculaire en matière de réalisations d'équipements et d'infrastructures publics au niveau de tous les secteurs d'activités à la faveur des programmes quinquennaux de l'Etat. Ces programmes s'avèrent d'une nécessité certaine pour les satisfactions et besoins des citoyens, et qui ont contribué justement à l'amélioration de leurs conditions de vie, sans pour autant avoir un impact soutenu pour la reconstruction de Chlef.
Nous sommes choqués par l'état et l'image actuelle qu'offre la place de la solidarité ex. Cité Anasr et ses abords sis en plein centre-ville, aujourd'hui sérieusement endommagée et menacée en dépit des constructions anarchiques qui l'ont réduite de moitié .Pour rappel, la cité Anasr (ex.Monoprix) aujourd'hui, rebaptisée place de la solidarité lieu où vivaient près de 3000 habitants dont près d'un millier de personnes ont péri dans ce tremblement de terre. Ce qui consacre à ce lieu un douloureux souvenir qu'on ne peut oublier et qui restera à jamais gravé dans la mémoire collective, qui a tendance à disparaître des valeurs de notre société et du mode de fonctionnement de notre administration à voir ce grand espace érigé sans style avec la splendeur et la beauté du site lui conférant un panorama sur la plaine du Chéliff ,ni aussi en harmonie avec un symbole de l'histoire d'un destin ,de recueillement et de paix .Car à revoir la maquette qui devait servir de modèle pour la nouvelle configuration, celle-ci transformera ce site en véritable bijou comparable aux plus modernes espaces d'Algérie. Bref, de tout cela rien n'a été observé, lui donnant une image abandonnée à son sort et d'un dépotoir de toutes sortes de déchets. C'est vraiment triste de voir le tissu urbain d'une ville stratégique évoluer vers une ville au décor de ruralisation notamment on construit sans se soucier de l'aspect architectural et des normes d'urbanisme.
Il est devenu impérieux de procéder à une nécessaire amélioration dans la gestion urbaine et planification des espaces en intégrant les aspects architecturaux et le lien fonctionnel avec les normes, les règles de gestion et d'organisation pour finalement concevoir de nouveaux pôles urbains de la wilaya afin d'intégrer dans le processus du développement de ville-nouvelle par le biais d'un programme spécial. Afin d'envisager une nouvelle étape de développement local en harmonie avec les impératifs de la situation actuelle et l'évolution des sociétés dans le monde d'aujourd'hui. Cela dit, Chlef nécessite en urgence des projets de construction et d'aménagement dans une représentation de mise à niveau ou de restructuration du tissu urbain aux normes d'urbanisme devant canaliser les sites préfabriqués , l'oued Chéliff qui est devenu un grand égout à ciel ouvert, de ville-nouvelle Est –ouest et sud-nord et enfin, un nouveau mode de transport urbain où se trouve une station de bus indigne d'une station urbaine desservant le centre-ville vers lequel convergent des centaines de bus Toyota et Karsans par jour de type rural. Un état de fait qui défigure le paysage de la ville et qui contribue grandement au triste désordre causé à la circulation.
Il faudrait à notre humble avis qu'on en parle en termes d'habitat tant collectif qu'individuel au lieu de logements qui n'est qu'en réalité que des cités dortoirs. En effet, l'objectif étant de faire de la ville de Chlef, une wilaya moderne. Oui, le développement et la gestion d'une ville présuppose un plan directeur d'aménagement urbain et d'architecture qui intègre les grandes ambitions de la modernité où notamment on ne peut faire appel qu'aux bureaux d'études spécialisés et de renom avec la contribution de l'élite locale et les notables pouvant coopérer pour relever le défi de la reconstruction de Chlef . Hélas ! La primauté a été accordée aux besoins de la population face à une croissance démographique qui a ouvert la voie à une urbanisation accélérée et anarchique. Mais, la volonté de reconstruire Chlef habite tout un chacun de ses habitants à l'instar de la plupart des grandes villes du pays et plus particulièrement celles concernées par les programmes d'urbanisme et de modernité. Il s'agit entre autres : le tramway, des bus à accordéon, CHU, des stations de bus modernes, la réhabilitation de l'ancienne voie ferrée Chlef –Ténès donnant sur le littoral, parkings à étages, la préservation et l'aménagement de forêts urbaines (hay Chorfa et hay Radar) doivent être projetées dans le cadre de la reconstruction pour faire de Chlef une véritable capitale moderne du centre du pays. Ne dit-on pas, il n'est jamais trop tard pour bien faire.
QUELQUES QUESTIONS :
Comment peut-on construire des bâtiments près ou en face des habitations préfabriquées, voire face à des bidonvilles qui défigurent le paysage de la modernité sous le sceau de l'urgence ?
A-t-on créé un nouveau centre-ville ou de ville-nouvelle répondant aux normes d'urbanisme ?
Pourquoi n'a-t-on pas engagé une réflexion regroupant des architectes, des urbanistes et l'élite locale pour appréhender les idées directrices plaidant un programme spécial propre à la problématique du préfabriqué ?
Quoi qu'il en soit, même si la commémoration demeure encore symbolique, elle reste quand même chargée d'émotions et d'espérances pour l'éclosion de Chlef à l'image des grandes villes du pays.
Pour la circonstance, une conférence d'une journée sur la commémoration du séisme du 10 octobre 1980 est prévue par la direction régionale du parti RCD/Chlef, en collaboration avec la société civile selon son responsable régional, Boughari Hocine. Ainsi la question qui mérite d'être posée : Messieurs les élus locaux ayez un peu de bonne volonté pour promouvoir et développer notre ville à l'instar des grandes villes du pays.


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