Une cérémonie de recueillement commémorant le 21ème anniversaire de l'assassinat de l'ancien secrétaire général de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), Abdelhak Benhamouda, sera organisée aujourd'hui dimanche au siège de la centrale syndicale à Alger. La commémoration de cet anniversaire, au siège de la centrale syndicale, Place du 1er Mai à Alger, sera l'occasion pour le secrétariat national de l'UGTA, les syndicalistes et les travailleurs de se rappeler le riche parcours de ce syndicaliste, martyr du devoir et de la démocratie. Ce militant de la République s'engagea, très vite, dans l'action syndicale, particulièrement au sein de la fédération de l'éducation où il montra des talents de leader par ses grandes capacités de dialogue et de négociations. Ce parcours le conduit à la tête de l'UGTA à un moment où le pays connaissait de grandes difficultés politiques et économiques. Benhamouda a défendu "sans transiger, avec acharnement les fondements de la République et affirmé la nécessité de la poursuite du processus démocratique du pays". Il a, également, participé "activement" à la création du Comité national pour la sauvegarde de l'Algérie (CNSA) en 1992. Assassiné à sa sortie du siège de la centrale syndicale le 28 janvier 1997, Benhamouda a rejoint les milliers de martyrs du devoir et de la démocratie. Hormis son chauffeur qui lui servait de garde du corps, Abdelhak Benhamouda avait refusé une protection rapprochée. Et devant le siège de l'UGTA, hormis les jours où se tenaient des assemblées générales de syndicalistes, l'endroit n'était pas particulièrement surveillé. Seules les voitures appartenant aux syndicalistes qui venaient en visite ou se rendaient à une réunion étaient autorisées à stationner. De plus, cette esplanade était un lieu public où il y avait du monde à toutes les heures de la journée. Il était donc facile à des tueurs déterminés d'atteindre le leader syndical pour peu qu'ils aient une connaissance parfaite de ses habitudes. Le président Zeroual a réagi en déclarant: «En perdant ce vaillant homme, tenace militant syndical, l'Algérie en général et les travailleurs en particulier perdent un des hommes les plus sincères envers leur patrie». Huit années après l'assassinat d'un des leaders syndicaux et politiques algériens, Abdelhak Benhamouda, le box des accusés du tribunal d'Alger était vide de ses accusés. Djenidid Djamel, Kamli, Sabri, Djamel et Ouahal, les cinq terroristes du FIDA, organisation terroriste dissidente du GIA qui s'était spécialisée dans l'assassinat des intellectuels et des personnalités de la société civile durant les années 90, sont toujours recherchés, probablement morts. Ils devaient répondre par contumace aux chefs d'accusation d'assassinat planifié de Benhamouda, tué sur l'aire du parking de la Maison du peuple de l'UGTA, le matin du 28 janvier 1997. La cour, composée de trois magistrats et de deux jurys, a suivi le réquisitoire du parquet général qui a requis contre ces terroristes «en fuite» la peine capitale. A peine 50 minutes de procès pour une des figures les plus courageuses de la République, comme l'avait tristement rappelé Me Miloud Brahimi, avocat de la famille Benhamouda.