Selon des sources généralement bien informées, le rappel disciplinaire du consul général d'Algérie à Marseille, Boudjemâa Rouibah, est dû essentiellement à des «pratiques douteuses en ce qui concerne les règles d'engagement des finances publiques» dont il s'est rendu coupable depuis sa cooptation à ce poste par Saïd Bouteflika dont il est proche. Des suspicions graves de prévarication pèsent sur l'intéressé, apprend-on, dont la rénovation d'un local à usage de bureaux de 80 m2 pour un montant faramineux avoisinant le million d'euros, alors que le coût le plus disant ne dépassait pas 2 000 euros au mètre carré. Ceci, du temps où il était consul général à Lille, dans le nord de la France. Une pratique qu'il a poursuivie à Marseille, où il a signé un contrat faramineux pour le gardiennage du château des Julhans, propriété de l'Etat algérien.