Le projet des soi-disant ‘'camps de toile'' lancés en fanfare par les trois communes de la daïra de Sidi Lakhdar en 2018, pour servir les estivants de petites bourses qui ne peuvent pas jouir, d'un séjour de 19 mille dinars la nuit dans les hôtels ,a malheureusement envoyé les maires et les locataires des camps de toile aux bancs des accusés ! En effet, le manque de professionnalisme et l'ignorance des maires vis-à-vis de la gestion administrative pour ériger ces camps de toile conformément aux lois qui règlementent les espaces forestiers a entrainé les présidents d'APC et les acquéreurs dans les déboires judicaires. Ainsi, une vingtaine d'investisseurs, les trois anciens maires des communes de Sidi Lakhdar, Benabdelmalek Ramdane et Hadjadj sont accusés de violation de biens forestiers et abattage d'arbres. Cette affaire remonte au mois de juillet 2018, quand les trois dites-communes ont loué par voie d'adjudication une vingtaine d'espaces forestiers aux plus offrants (bail 3-6-9), pour la réalisation des camps de toile. Agissant en décideurs, du moment où la gestion des plages, des parkings et des camps de toile sont du ressort de la gestion des communes, ces maires Zélés, ont octroyé des espaces forestiers aux locataires pour dresser leur projet de camp de toile, sans se référer aux textes de loi qui réglementent la gestion des terrains forestiers. Contrairement à ce qui a été rapporté par certaines sources, la responsabilité n'incombe ni au wali, ni à la direction du tourisme, ni autres, du moment où la gestion des camps des toiles est du ressort de la commune. L'attribution à la va vite des espaces forestiers, sans l'accord préalable de la direction générale des forêts est la cause des poursuites judiciaires. Car avant toute attribution, les maires devraient engager des démarches administratives, comme le stipule la loi. L'élaboration d'un plan d'aménagement territorial (PAT), (un outil précieux dans le domaine de l'aménagement qui précise les besoins de la localité en conformité avec les lignes directrices du schéma national d'aménagement) qui sera transmis au wali pour visa avant d'être transmis au ministère de l'agriculture pour soumettre son autorisation pour le déclassement du site ou bénéficier d'une autorisation ministérielle pour l'exploitation de la forêt. Malheureusement, rien n'a été fait, et les maires ont loué ces espaces comme si c'était leurs biens ! Devant cet état de fait, la direction des forêts de Mostaganem a engagé une procédure judiciaire devant le tribunal de Sidi Ali contre les trois maires et les 20 acquéreurs. Accusés de violation de bien d'autrui, et d'abattage des arbres, ces derniers ont été auditionnés par le juge d'instruction près le tribunal de Sidi Ali et mis sous contrôle judicaire. Quant au chef de la daïra de Sidi Lakhdar, l'administrateur des trois communes, son rôle est bien connu dans cette affaire, en tant que connaisseur en lois, il aurait pu rejeter les délibérations concernant les adjudications des camps de toile, et interdire l'exploitation de la forêt sans l'autorisation des services des forêts ! Monsieur, le chef de la daïra, qui est accusé également de négligence, est impliqué par le même tribunal et mis sous contrôle judiciaire dans une autre affaire de foncier. Ce dernier aurait autorisé une construction illicite de quatre villas sur une terre forestière à SidI Lakhdar sans autorisation, au profit de trois particuliers, un entrepreneur, un ancien maire et une villa en son nom. Notons, que le wali avait ordonné la démolition de ces 4 villas en marge de sa visite à Sidi Lakhdar !