Djamila Tamazirt, ministre de l'Industrie, a mis ce mardi 27 août fin aux fonctions de Redouane Mohammedi, directeur du groupe d'industries locales, appelé communément Divindus. C'est Nacer Chareb qui a été désigné pour le remplacer, selon des sources concordantes. Ces dernières affirment que la décision a été prise après la parution des résultats d'une enquête du Conseil des participations de l'Etat, ordonnée par le Premier ministre, Noureddine Bedoui. « La décision a été prise pour garantir une meilleure gestion du groupe », notent-elles. Créé en 2015, sous la tutelle du ministère de l'industrie, DIVINDUS est un groupe industriel qui regroupe 14 filiales dont 119 unités, d'après sa description officielle. Ces filiales, qui comptent plus de 14 500 collaborateurs, sont spécialisées dans trois secteurs d'activité, en l'occurrence, la production, la distribution et les services. Cependant, Djamila Tamazirt, nommée le 31 mars dernier, deux jours avant la démission de l'ex-président Abdelaziz Bouteflika, au poste de ministre de l'Industrie, qui a remplacé Youcef Yousfi, est allée, selon certaines sources, bien au-delà de la simple tâche de gestion des affaires courantes qui lui a été confiée suivant l'article 102 de la Constitution. Mise au placard de cadres installés par l'ex-ministre Mahdjoub Bedda, "recrutement" de cadres démis de leurs fonctions après le limogeage de Bouchouareb Abdesslam, pressions sur les P-DG de groupes industriels du secteur public marchand … L'ex-patronne du groupe AGRODIV, mise officiellement en retraite en 2018 sur recommandations de plusieurs cadres dirigeants, "se venge" des auteurs de son éviction, selon ses "détracteurs". Depuis son installation à la tête du ministère, trois chefs de cabinets se sont succédé à Ahmed Messili avant que Mme. Nassima Souilah, chargée de Communication sous Abdeslem Bouchouareb, ne soit "recrutée". Selon le journal Ennahar, elle a également procédé à la nomination de Djamel Manaa, ex-PDG du groupe DIVINDUS sous Abdeslam Bouchouareb, faisait partie des cadres auditionnés par la justice dans le cadre des affaires de corruption, a été nommé membre du Conseil d'administration du groupe MADAR (Ex-SNTA).