L'affaire du détournement de deniers publics à la commune d'El-Kerma est passée de nouveau devant la Cour d'appel d'Oran. Le procureur de la République a requis une peine de 10 ans de prison ferme à l'encontre de l'ex-P/APC d'El Kerma en compagnie de 11 autres accusés dont le responsable des marchés publics, le secrétaire général de l'APC et plusieurs chefs d'entreprises, poursuivis dans l'affaire de dilapidation de deniers publics, dont les pertes causées à la trésorerie de l'Etat sont estimées à plus de 45 milliards de cts. En effet, l'ex-maire B. en compagnie de deux responsables de l'APC sont poursuivis pour dilapidation de deniers publics, faux et usage de faux, signature de contrats de marchés publics frauduleux, avec la complicité d'entrepreneurs qui sont accusés de délits d'association de malfaiteurs, contrat frauduleux et non-respect des cahiers des charges. Lors de l'audience, une employée, poursuivie pour les mêmes chefs d'inculpation, a été placée sous mandat de dépôt, alors qu'elle avait bénéficié auparavant d'une citation à comparaître. La comparution en appel de l'ex-maire d'El Karma et ses complices, a permis de lever le voile sur une affaire de dilapidation de plus de 45 milliards de cts, suite à l'attribution de grands projets dans l'assainissement, l'éclairage public, et l'irrigation, sans passer par les procédures légales indiquées dans le code des marchés publics, tout en se passant de l'approbation des élus membres de l'APC. L'ex maire d'El Kerma est accusé au même titre, d'avoir gonflé des factures, dans une affaire d'abattage de chiens errants, causant ainsi à la commune une perte de 350 millions de cts. Le mis en cause a déclaré devant le juge qu'il a procédé à la signature des contrats en passant directement à une expertise juridique, outrepassant l'approbation des élus locaux, suite à la pression exercée par les habitants de la commune, pour démarrer les projets du développement local au plus vite. Quant au reste des accusées, en majorité des entrepreneurs, ils ont nié les faits retenus contre eux, précisant qu'ils ont obtenu leurs contrats respectifs selon la réglementation en vigueur. Pour rappel, les mis en cause dans ce dossier ont été condamnés à 8 ans de prison ferme par la cour en première instance.