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LA CRIMINALITE QUI DEPASSE L'AMPLEUR : Le quotidien des algériens, agressions, vols de voitures et arnaque
Publié dans Réflexion le 19 - 09 - 2010


Avec l'apparition du phénomène terroriste qui s'est installé en Algérie vers la fin des années quatre-vingt, l'insécurité ambiante a incité un grand nombre de personnes au port d'arme à la fois légal et illégal. Parallèlement à cela, le trafic des armes s'opérait clandestinement. La conjoncture que vivait le pays durant la décennie noire, avait eu pour corollaire l'émergence de ce trafic qui s'est développé par le biais des groupes terroristes et le banditisme des grands chemins. Depuis les agressions et braquages au moyen d'armes à feu et d'armes blanches prohibées firent couler beaucoup d'encre dans les colonnes des journaux. Clairement, pour les pouvoirs publics, il n'y a aucun doute que le retour en force de la criminalité organisée ces toutes dernières années s'explique fondamentalement par certains facteurs, dont l'incivisme du citoyen d'abord. Un citoyen se fait agresser à la vue des « hommes » passant à côté sans qu'aucun n'intervient, contre ces criminels, bien sûr, qu'ils sont armés de sabre et poignards, même des policiers ne sont pas autorisés à utiliser leurs armes de défense. Et c'est là tout le problème, pourquoi donc portent t-ils ces étuis si ne pouvaient maîtriser un criminel armé de hachette, de sabre et même de fusils harpon ? Il n'y a qu'à rendre visite aux statistiques auprès de services d'urgence médicales et chirurgicales des hôpitaux de nos villes, pour être très surpris du nombre des citoyens blessés et d'autres frappés à mort, pour connaître que le phénomène dépasse l'ampleur ! Le port d'armes prohibées est un déli incontestable et punit par la loi. Le code pénal et celui des procédures pénal est très claire en ce sens. Seulement le reportage que nous avons effectué durant le mois de Ramadhan a démontré l'ampleur et le danger qui menace tous citoyens par les individus délinquants et criminels qui portaient sur eux ces armes prohibées à savoir : couteau à cran d'arrêt, poignards, des couteaux de boucherie, sabres, épées, hachettes, chaînes, fusils harpon, bombes l'accrimogènnes et d'autres accessoires des arts martiaux. Ces armes prohibées sont portées régulièrement par les bandes de malfaiteurs, de jour comme de nuit, sans que les services de sécurité ne procèdent de descente ou de contrôles et fouilles systématiques inopinées. D'abord, nous sommes au quartier dit ‘'Taureau'' nous rencontrerons un groupe de trois individus encore mineurs. L'un d'eux portait sur lui un cran d'arrêt, il dira qu'il appartenait à son père qui était pêcheur, il s'arme de ce couteau pour se défendre dira t-il. Le second, l'aîné du groupe, exhiba un objet tranchant, bien limé. Il nous expliqua qu'il ne fait confiance à personne: « ce tranchant me sert de défense» ajouta t-il. Mais vous vous serviez pour attaquer aussi ? Nous leur dirons ! Pas du tout, nous ne sommes pas des agresseurs, ni délinquants, mois je travaille à la mécanique, je n'ai aucun mobil pour aller agresser les gens, mais nous vivons avec des chacals, des « envahisseurs » qui sont entrés à Oran, c'est eux les agresseurs, même nous, ouled el houma, nous sommes des victimes de razzia, à la maison je dispose de deux sabres bien entretenus, et je n'hésiterais pas à trancher la tête de tous ceux qui agressent notre demeure ». Le second dira la même chose. Nous quittons les trois adolescents qui ne semblaient pas versés dans la délinquance, pour se diriger vers le quartier du Derb. Ce quartier est un bourbier, calme pendant le jour et troublé pendant la nuit. Nous ferrons la rencontre de K. un père de famille qui habite le quartier depuis 1es débuts des années soixante-dix. K. connaît tout le monde et tous les mouvements disait t-il, les agresseurs, les criminels, les trafiquants de drogue, les proxenétes, les trabendistes. Il nous expliqua qu'il ne faut pas s'aventurer dans les ruelles du quartier « c'est très dangereux, ceux qui ne sont pas du quartier risquent de se faire agresser et délestés de leur bien » Nous tentons de savoir si la police effectue des patrouilles ou des rondes régulières dans ce quartier chaud. « Oui il passe mais rarement, aussi ne débarque souvent que lorsqu'il s'agit d'un appel de détresse ou l'exécution d'un délit ou d'un crime. K. ajoute que presque tous les jeunes du quartier sont armés de tous genres d'armes prohibées. L'autre jour deux sujets africains qui sont venus s'approvisionner au marché, ont été délestés de leur argent. N'essayez pas de vous entraîner trop dans le quartier. Nous quittons K. et nous nous rendons au quartier ex-Saint pierre, qui est presque au centre ville, sur le chemin de la rue ex -Cavaignac, nous serons surpris par une altercation violente entre deux jeunes, l'un exhiba de son dos un couteau et fonça sur son antagoniste l'atteignant à l'avant bras, à cette instant une dame d'un certain âge, hurla en s'adressant aux « hommes » qui passaient : Mais faites quelque chose, séparez-les ». Le blessé retire de sa chemise un vaporisateur d'accrimogène, tandis que le sang coulait de son avant bras et l'auteur rebroussa chemin tout en menaçant son antagoniste de le tuer s'il le poursuivit. Nous apprenons d'un autre jeune que le mobil de cette altercation et le partage d'un butin volé la veille. Pendant ce temps, aucune apparition d'un service d'ordre n'est signalée. Au quartier Saint pierre, tout semblait dans le calme, des marchands de légumes, des ménagères qui s'approvisionnaient en toute quiétude. Abdellah, le fils du quartier qui nous accompagne, nous montra deux jeunes assis sur une plate forme d'entrée d'un magasin fermé, Ils guettaient les passants. Abdellah nous dira que se sont deux délinquants, passe partout. C'est-à-dire, des pickpockets, du vol à la tire, des montes en l'air, et des rollotiers. Ils sont là, ils attendent le moment propice et la victime choisie pour agir. Nous sortons un morceau de bois tout en demandant à l'un s'il a un couteau. Volontiers, l'un des deux types retira un cran d'arrêt et nous le présente. Le morceau de bois n'était qu'un prétexte pour savoir s'ils portaient sur eux des armes blanches, notre tentative était concluante. Nous continuons plus loin vers l'ex-place hoche, et là nous observons un groupe de jeunes qui tentaient de fracturer la serrure du coffre arrière d'un véhicule immatriculé à l'étranger. Cette scène se passait au vu et au su de tous les passants hommes et femmes, chacun continuait son chemin dans une indifférence totale. Ce qui démontre que la majorité des citoyens ont bien optés la devise : ‘'Takhti rassi oua tedrob''. Quant nous les avons fixés des yeux en se dirigeant vers eux, ces lâches ont pris la poudre d'escampette. Abdellah nous avertira qu'il faut faire très attention, quand ces délinquants consommaient les psychotropes ils deviennent très dangereux et n'hésitaient pas à utiliser des armes prohibées. Au rond point des Amandiers juste à proximité poste fixe des policiers, à l'arrêt des bus de Misserghin, une jeune femme est agressée par un délinquant qui lui tira ses boucles d'oreille, et prendra la fuite à l'intérieur du quartier. La passivité citoyenne est une complicité qui favorise la violence. L'incivisme bat son plein dans notre société. La débondade, l'anarchie et l'indifférence citoyenne se sont des facteurs qui favorisent la criminalité. Ce ne sont là que quelques indications très utiles, pour confirmer l'ampleur du fléau de la violence dans nos villes. La croissance plus rapide des actes d'agressions et de CBV, implique une augmentation de la criminalité réelle. Il faut aussi considérer que la part de la délinquance cachée varie selon la perception qu'on en a. Si le seuil de tolérance s'abaisse, le taux de dénonciation et donc la criminalité apparente s'accroissent. Ainsi, durant le mois de Ramadhan, une recrudescence inopinée de conduites violentes est apparue, surtout dans les premières heures de la matinée, où nos villes presque dépourvues de sécurité, à l'exception de quelques VR qui rodaient dans les quartiers du centre ville. Toutes ces remarques peuvent sembler pour les uns superflues. Mais elles nous permettent en réalité d'avoir un œil plus distancié par rapport aux statistiques qui nous sont offertes, parfois avec complaisance. Les statistiques ne reflètent que ce qui est retenu par le ‘'système''. C'est-à-dire surtout tel type de personnes ou de comportements. Nous retrouvons là une sorte de logique circulaire présentée par certains théoriciens et dans laquelle la délinquance trouverait pour fonction de justifier l'existence des systèmes de répression et réciproquement. La délinquance n'est-elle pas une réalité à étudier et à dénoncer, et ce, bien qu'elle soit propre à toute société? L'image traditionnelle du délinquant d'hier, ce petit voleur, qui vous vol sans le savoir n'a plus aujourd'hui cours, elle est révolue est dépassée largement. Aujourd'hui pour le vol de n'importe quoi, même sans aucune valeur, on tue, en frappe à mort, la vie par rapport à cette génération de délinquants et criminels n'a plus de valeur. Voilà pourquoi, il faut réviser le code pénal, il faut aussi appliquer la peine capitale, et procéder à son exécution. Sinon la société demeurera en danger, et le risque serait toujours de mise même si en renforcera le dispositif de sécurité par centaine de millier de policiers !

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