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Benazir Bhutto enterrée, Al-Qaïda accusée, Musharraf contesté Le Pakistan sur une poudrière
Publié dans Sétif Info le 29 - 12 - 2007

Benazir Bhutto a été enterrée, Al-Qaïda a été officiellement accusée de l'attentat-suicide, Musharraf, contesté chez-lui, compte sur les appuis extérieurs et sur l'armée. Après le deuil, des jours encore plus dangereux commencent au Pakistan.
Les Pakistanais ont enterré, hier, l'ancien Premier ministre Benazir Bhutto, tuée la veille, à Rawalpindi, dans un attentat-suicide, sur fond d'émeutes sanglantes et d'incertitudes pour l'avenir immédiat. Après des années d'exil, le retour de Benazir Bhutto est désormais définitif alors que le pays s'enfonce dans une crise politique et sécuritaire aiguë. La tenue des élections législatives, prévues pour le 8 janvier prochain, pourrait être compromise. L'autre figure de l'opposition, Nawaz Sharif, qui aurait été également visé, le même jour, par un attentat au cours d'un meeting électoral, a appelé à l'annulation des élections qui, selon lui, causeront la « destruction du pays ». Le gouvernement pakistanais a indiqué hier soir que Benazir Bhutto était morte en heurtant le toit ouvrant de la voiture dans laquelle elle se trouvait au moment de l'attentat-suicide et qu'il n'y avait aucun impact de balle ou d'éclat de métal dans son corps. Il a officiellement accusé Al-Qaïda d'être responsable de l'opération. Selon le porte-parole du ministère de l'Intérieur, le général Javed Cheema, les services de renseignement ont intercepté un appel téléphonique dans lequel l'homme qui est considéré comme le principal responsable du réseau terroriste Al-Qaïda pour le Pakistan, Baitullah Mehsud, félicitait un activiste après la mort de Benazir Bhutto. Il y a « une preuve irréfutable qu'Al-Qaïda, ses réseaux et ses troupes tentent de déstabiliser le Pakistan », a déclaré le général Cheema. La preuve reste encore faible même si la piste d'Al-Qaïda, immédiatement évoquée après l'attentat, est plausible. Benazir Bhutto comptait beaucoup d'ennemis parmi lesquels se retrouvent les islamistes radicaux comme des gens du pouvoir. En tout cas, aux yeux des partisans de Benazir Bhutto, la désignation d'Al-Qaïda comme responsable de l'attentat ne disculpe pas le régime du général Musharaf. « Si quelque chose m'arrive au Pakistan, j'en rendrai Musharraf responsable..
Benazir Bhutto, dans un courriel adressée à un ami américain qui l'a rendu public avait écrit : « Si quelque chose m'arrive au Pakistan, j'en rendrai Musharraf responsable. Ses hommes de main me font me sentir en danger ». La cause est entendue pour les partisans de Mme Bhutto. Certains d'entre eux l'ont exprimé dans des manifestations violentes qui ont fait trente-deux morts alors que le gouvernement tente d'enrayer la vague en ordonnant aux forces de l'ordre de tirer à vue. La seule chose certaine, pour de nombreux analystes pakistanais, est que le pays entre dans des jours dangereux. La première échéance, celle des élections du 8 janvier, pourrait être compromise alors que des voix s'élèvent pour exiger la démission du président Pervez Musharraf. L'ancien Premier ministre Nawaz Charif qui a annoncé que son parti boycotterait les élections du 8 janvier a mis en garde le gouvernement contre la tentation de les maintenir. « Si le gouvernement reste buté sur le maintien de la date des élections au 8 janvier, cela nous mènera sur le chemin de l'auto-destruction, qui n'aboutira pas seulement à la destruction du gouvernement, mais aussi à celle du pays ». Le général choisit apparemment d'attendre sur la question des élections pour connaître l'attitude du Parti du Peuple (le parti de Benazir Bhutto) qui pourrait être tenté de vouloir profiter de l'émotion née de la mort de Mme Bhutto. Une telle éventualité, plutôt basse, permettrait au président Pervez Musharraf de détourner l'attention. S'il peut profiter à moyen terme de la disparition de Mme Benazir Bhutto, il lui faudra dans l'immédiat résister aux appels à sa démission qui se multiplient dans le pays. Nawaz Charif ne lui laisse pas le temps, il veut son départ et le plus vite possible. « Musharraf doit quitter le pouvoir, c'est la principale exigence de la Nation aujourd'hui et je me rends compte que les gens veulent qu'il le fasse le plus rapidement possible, sans délai ».
QUE FERA L'ARMEE ?
Imran Khan, ancienne star du cricket et opposant virulent au président pakistanais Pervez Musharraf, a estimé que le pays allait vers « le chaos », et a appelé le chef de l'Etat à démissionner. « Le temps du général Musharraf est révolu. Il doit quitter le pouvoir car il n'y a pas de fin au terrorisme au Pakistan », a affirmé à la presse Imran Khan, président du petit parti Tehreek-i-Insaf (Mouvement pour la Justice). « Le Pakistan va vers le chaos. Musharraf ne cesse de dire qu'il va anéantir le terrorisme... aujourd'hui c'est le terrorisme qui nous anéantit ». Mais Pervez Musharraf, qui a été obligé de se délester de sa fonction de chef de l'armée, continuera de jouer, aux yeux de l'Occident et en premier lieu des Etats-Unis, de « rempart » contre les islamistes radicaux et contre Al-Qaïda. Pour de nombreux analystes, les Américains sont contraints de continuer à jouer la carte de Pervez Musharraf en dépit de son discrédit évident dans le pays. Venu à la faveur d'un coup d'Etat en 1999, le bilan du général Musharaf est désastreux et il n'est pas évident que le soutien américain, qui lui est acquis depuis longtemps en dépit de son peu de respect pour les libertés et le droit, puisse suffire dans un Pakistan en ébullition. Ce sera sans doute l'armée pakistanaise qui tranchera en définitive. Pour l'heure, elle est fidèle à son ancien chef, mais si le désordre et le chaos s'installent dans le pays, les militaires pourraient l'inciter à prendre le chemin de la sortie. En tout cas, après le deuil, le Pakistan entre dans des jours encore plus dangereux...


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