Dix personnes qui ont été arrêtées au niveau d'une maison abandonnée à El Hamri en possession de 100 grammes de kif traité, ont comparu, hier, devant le tribunal d'Oran. Cette affaire remonte au début du mois de mai, lorsque les éléments sécuritaires recevaient des informations sur un réseau de dealers qui sévissait au niveau de ce quartier populaire. Les investigations allaient aboutir à l'arrestation de ces dix jeunes à l'intérieur même de cette maison abandonnée. Interrogés, ceux-ci nieront les faits, jurant qu'ils avaient pour habitude de se réunir en ce lieu. A l'exception de l'un des mis en cause qui reconnaitra consommer du kif. Appelés, hier à la barre, les prévenus feront les mêmes déclarations, expliquant aux magistrats de l'audience que le fait de vouloir se retrouver seuls n'est pas un délit. «La solitude ou la sélection des amis n'a jamais été un délit, répliquera le magistrat qui ajoutera, toutefois, le fait de commercialiser le kif en est un, et c'est ce qui vous est reproché aujourd'hui…» «Votre honneur, le kif trouvé n'est pas le notre», diront aussi les mis en cause. Toujours dans ce jeu de questions et réponses, l'un des accusés reconnaitra être un consommateur, tout en insistant sur le point qu'il ne commercialise pas de stupéfiants. Lors de son réquisitoire, le représentant du ministère public demandera la peine de dix ans de prison ferme. La défense des mis en cause plaidera la non culpabilité de ses mandants. L'affaire a été mise en délibération.