Invité dans le cadre du festival international de danses populaires à Sidi Bel-Abbès, la troupe «Bakalama», venue de la ville de Casamance dans le Sud du Sénégal, a présenté, mardi, un spectacle merveilleux de danse traditionnelle, appelée «Bougara Bou», au siège de l'université ITMA Djilali-Liabès. Transmise de génération en génération et de père en fils, cette danse appartient aux ancêtres du Sénégal et c'est dans leur esprit qu'il faudrait chercher le sens et la symbolique de ces mouvements, car toute activité humaine en ce temps donnait naissance à des danses exprimant la guerre, la joie, la saison de la chasse ou implorant le ciel pour provoquer la pluie. «La Bougara Bou est une danse qui annonce la saison de la bonne moisson», a expliqué le responsable de la troupe Nidia Ye Malal et qui est aussi le président de la Fédération nationale des ballets et des danses fondamentale du Sénégal, membre de l'Organisation internationale des arts de danses et directeur artistique de la compagnie de danse traditionnelle à Casamance. Notre interlocuteur dira, à l'occasion, espérer un avenir brillant pour cette danse qui est un héritage extraordinaire du peuple sénégalais. «Et on espère la jumeler au raï algérien afin de créer, éventuellement, un mixage extraordinaire rythmé à la musique africaine ». Habillés de tenues traditionnelles, les 15 membres de la troupe, danseurs et musiciens, ont réussi à montrer au public bélabbésien, à travers une série de mouvements et leurs chants, une facette de la culture sénégalaise et de cette civilisation africaine. La troupe, qui participe cette année au festival du Panaf à Alger, a eu à prendre part à plusieurs festivals internationaux de danse populaire, comme en France et en Italie en 2004 et 2005, en Espagne en 2007, en Grèce, Belgique et Hollande en 2008.