L'ancien Président de la République française, Jacques Chirac, a été convoqué par le tribunal de Paris, pour le 7 mars prochain, afin de répondre de l'accusation des emplois présumés fictifs de la mairie de Paris, alors qu'il en était le maire. Son procès est programmé du 7 mars au 8 avril prochain. Son interrogatoire est prévu dés le deuxième jour, puis tous les jours jusqu'à la fin des débats, a révélé le président de la 11è chambre du tribunal correctionnel, Dominique Pauthe, qui a ajouté que le procès de l'ancien Président de la République porte sur deux volets. Les affaires des emplois présumés fictifs de la mairie de Paris remontant aux années 1990, l'une instruite à Nanterre portant sur sept emplois et l'autre à Paris concernant 21 emplois. Renvoyé devant la justice pour ‘détournement de fonds publics' ‘abus de confiance' et ‘prise illégale d'intérêts', Jacques Chirac encourt dix années de prison et 150.000 euros d'amende. Chirac a toujours clamé son innocence depuis 20 ans, mais la justice a attendu qu'il soit libéré de toutes ses charges officielles du pays pour le traduire devant le tribunal et tirer au clair ce fait divers qui demeure collé au pas de l'ancien Président de la République, depuis des lustres. Avant Chirac c'était Valéry Giscard d'Estaing, alors Président de la République française durant les années soixante-dix, qui a été accusé d'avoir reçu des diamants, en cadeaux, de la part de Mobutu alors Président de l'ex-Zaïre. Une affaire qui a fait le tour du monde. Alors que ce n'était qu'un cadeau offert, cette façon de faire a été considérée par la justice comme une corruption de Chef d'Etat. La France est le pays où les hauts fonctionnaires d'Etat, ministres et Présidents, sont les plus traduits devant les tribunaux. «Une démocratie seulement entre Français», commentera un magistrat.