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L'invention de l'art islamique
Publié dans AlgerieNetwork le 30 - 01 - 2012

Le palais de l'Algérie, parc du Trocadéro, à l'Exposition universelle de 1900 à Paris figure en couverture du n°82 (hiver 2011/2012) de Qantara, la magazine des cultures arabe et méditerranéenne que publie l'Institut du Monde Arabe.
L'invention de l'art islamique est le thème du dossier principal au sommaire de ce numéro qui s'ouvre sur une présentation du musée de l'I.M.A entièrement repensé, qu'on pourra découvrir dès le 21 février en admirant un fragment de décor en mosaïque de la grande mosquée de Damas, un buste masculin saoudien du IVe – IIIe siècle avant J.C, une plaque de mihrab provenant de la plus ancienne mosquée bahreïnie ou une figure de musicienne sur un fragment de coupe. Sabra al-Mansûriyya (Tunisie) Xe siècle, dépôt du Musée des arts islamiques de Kairouan.
L'autre événement muséal sera, bien sûr, l'ouverture cet été du huitième département des arts de l'Islam au Louvre. Qantara signale par ailleurs l'inauguration à Marrakech le 3 décembre dernier du Musée berbère accueilli dans le jardin de Majorelle. La collection de Pierre Bergé réunit pas moins de six cents pièces : artisanat, objets quotidiens, parures, costumes, armes (www.jardinmajorelle.com). Les sites internet évoqués dans la rubrique si précieuse intitulée « Sites du trimestre » invitent à explorer les arts de l'Islam. Il s'agit du site du Victoria and Albert Museum de Londres et de la section Islamic Art du site du Metropolitan Museum de New York qui présente en ligne pas moins de 12 354 pièces !
La David Collection de Copenhague renferme, nous dit-on, l'une des plus riches collections d'art islamique au monde, tandis que Nasser D.Khalili, ancien élève du Queens Collège de New York a sponsorisé le site www. Artsoftheislamicworld.org qui permet de naviguer dans sa collection. Un état des lieux de l'art tunisien est l'objet d'une exposition présentée à l'Institut du Monde Arabe jusqu'au 1er avril et son évocation précède dans Qantara un reportage particulièrement original de Valérie Stocker et Guillaume Thomassin : Libye underground : « Nous avons été madfûnîn, enterrés, pendant quarante-deux ans » explique Marwan, chanteur et bassiste du groupe de pop-rock GUG (Guys Under Ground) de Benghazi. L'invention de l'art islamique est le thème central de ce numéro.
François Zabbal commence par évoquer « les mouvantes frontières des arts de l'Islam ». Il note que « la difficulté, on le constate chaque jour, réside dans l'usage du mot « islamique » appliqué à l'empire, à la culture ou à l'art. Comme les idées et les techniques, l'art peut échapper aux contingences locales et viser l'universel en usant d'un langage général adapté aux ambitions des empires qui l'ont porté, qu'il fut abbasside, turc ottoman ou persan safavide. L'Islam, comme religion et théologie, lui aurait-il imposé une grammaire particulière partout et de tout temps ? ».
Michaël Barry qui appartient au Département d'études proche-orientales de l'Université de inventionPrinceton et est l'un des meilleurs connaisseurs de la culture afghane nous donne à lire des Notes sur l'Alhambra archétype hispano-musulman. Mais « l'un des plus féeriques palais du monde » n'est pas le seul à être évoqué dans Qantara puisque l'iconographe de la revue a également sélectionné une photographie du palais Aljaferia à Saragosse, unique exemple d'architecture islamique de la région à avoir été préservé. Barry rappelle que « le travail précieux des laboureurs, des sourciers, des horticulteurs, des puisatiers musulmans, et aussi des grands artisans musulmans du tissu, de la céramique, du fer, du cuir, du stuc, de la brique, du bois, resta hautement prisé (…) « Mas moros, mas garançias ». Plus tu as de Maures, plus tu y gagnes, selon l'un de ces farouches proverbes castillans cités par la vieille entremetteuse dans la comédie La Celestina par Fernando de Rojas, parue en 1499».
Mercedes Volait étudie, quant à elle, la manière dont naquit, au XIXe siècle l'engouement européen pour les arts de l'Islam. On y apprend aussi comment « une riche héritière américaine fit aménager à Honolulu à partir de 1936 le domaine de Shangri La où furent remontées plusieurs chambre damascènes. Shangri La devenu Centre pour les arts et cultures islamiques renferme également des décors provenant d'Inde, du Maroc ou d'Iran. » Jean-Gabriel Leturcq étudie minutieusement la manière française d'exposer les arts de l'Islam depuis l'exposition parisienne d'art musulman de 1893. Leturcq ironise à propos d'une déclaration récente de l'architecte Rudy Ricciotti disant avoir créé « un toit qui flotte comme un tapis volant » pour le département des arts de l'Islam du Louvre. Eva-Maria Troelenberg, historienne de l'art ,évoque la « rivalité salutaire » entre Paris, Berlin et Munich dans la course à l'excellence que se livrent la France et l'Allemagne au début du XXe siècle autour de collections d'art musulman. Le sommaire de ce numéro de Qantara est trop riche pour être commenté in extenso. Du moins, les lecteurs de ce magazine toujours superbement illustré pourront-ils se passionner durant tout un trimestre à la lecture de textes qui renseignent ou enseignent sans lourdeur et sans à peu-près.


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