La communauté internationale a progressé dans sa lutte contre la faim, mais il reste fort à faire pour améliorer la sécurité alimentaire et atteindre l'Objectif du Millénaire de réduire de moitié le nombre de personnes souffrant de la faim, a indiqué vendredi, le directeur général de la FAO, Graziano Da Silva. Selon M. Graziano, les "efforts entrepris pour lutter contre la faim dépendront notamment de la réussite du développement durable et de l'utilisation rationnelle des océans et des pêcheries". "Il ne peut véritablement y avoir d'économie verte sans 'économie bleue', qui fasse du développement durable des océans et des ressources de la pêche une priorité", a souligné M. Graziano, à l'occasion de la 10e Rencontre des ministres de l'Agriculture des Etats du Pacifique Sud-Ouest, cité dans un communiqué de la FAO. L'importance de la pêche et de l'aquaculture n'est pas à négliger. Ces activités assurent à plus de 3 milliards de personnes environ 15% de leur apport moyen en protéines animales. Elles représentent aussi plus de 200 millions d'emplois de par le monde", a-t-il dit. Selon lui, "pour autant, ces services vitaux ne doivent pas compromettre le rôle essentiel des océans dans la régulation du climat. Ceux-ci absorbent en effet plus de 25% du dioxyde de carbone relâché dans l'atmosphère par les activités humaines". Le Pacifique Sud-Ouest s'étend sur près de 15% du globe et comprend environ deux mille îles et atolls, particulièrement vulnérables aux tempêtes et aux inondations, aux pénuries d'eau et aux stress s'exerçant sur les pêcheries et les systèmes forestiers, a-t-on précisé. Le directeur général de la FAO a souligné que "les problèmes particulièrement urgents liés au changement climatique auxquels sont confrontés les petits Etats insulaires en développement (PEID) et les zones côtières de faible altitude du Pacifique et du monde entier constituent une priorité de l'Organisation".