Le président guinéen Alpha Condé a déploré les violences enregistrées la semaine dernière à Conakry, au moment où il était en visite de travail à Addis Abeba (Ethiopie), et appelé les populations au "calme" et à "la retenue". Dans un discours à la nation prononcé mardi à la télévision nationale, le président Condé a exprimé sa préoccupation face à la "montée de la violence et des actes criminels, ayant provoqué la mort de citoyens", au moment où l'Afrique célébrait le cinquantenaire de l'OUA/UA. Dans le souci d'apaiser la tension et d'éviter ainsi les troubles dans le pays, le président Condé a annoncé des mesures nécessaires pour lutter contre les auteurs des violences et de vandalisme, pour un retour rapide à la concorde sociale. "J'insiste sur le fait que la violence est inacceptable, hautement irresponsable et condamnable", a déclaré le chef de l'Etat guinéen, avant d'ajouter que cette violence "entraîne des dégâts inestimables sur les populations innocentes". "La Guinée est un Etat de droit où nul n'est au-dessus de la loi", a souligné le président Condé. En outre, le président Alpha Condé a invité les populations guinéennes à "dédier la journée du vendredi 31 mai prochain à la prière et au recueillement pour la consolidation de la paix et de la cohésion sociale, socle de tout développement socioéconomique du pays". La capitale guinéenne a connu récemment de violents heurts entre des opposants et les forces de l'ordre, après plusieurs manifestations de protestation contre un décret fixant au 30 juin la date des élections législatives. Ce scrutin est attendu depuis 2011 en Guinée et a été maintes fois repoussé, faute de consensus entre le pouvoir et l'opposition sur l'organisation d'une élection "libre et transparente".