Les participants au deuxième sommet du Forum des pays exportateurs de gaz (FPEG) ont souligné, lundi à Moscou, la nécessité d'harmoniser leurs actions et de promouvoir la concertation en vue de mieux défendre leurs intérêts et garantir la stabilité du marché. Dans un message adressé aux participants et lu en son nom par le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a plaidé pour "une concertation permanente" entre les pays producteurs de gaz, mais également entre producteurs et consommateurs afin de développer cette source d'énergie propre appelée à constituer la transition entre les formes traditionnelles et les nouvelles énergies. Le chef de l'Etat a estimé que le sommet offre "l'opportunité d'échanger nos vues sur toutes les préoccupations que nous partageons", soulignant la volonté de ses pays membres de "faire prévaloir les intérêts fondamentaux de tous les opérateurs économiques, pays producteurs exportateurs et consommateurs confondus". Il a émit le voeu que cette rencontre puisse permettre aux membres du Forum de "convenir" d'une démarche consensuelle autour des mesures à prendre pour défendre leurs positions communes, et de réponses à apporter aux questions liées à l'importante croissante de l'industrie gazière. Le président russe Vladimir Poutine a appelé, à l'ouverture de cette rencontre au sommet, les pays membres du forum à faire preuve de "plus de solidarité" pour faire face aux pressions exercées sur les pays producteurs dans un contexte international marqué par les incertitudes. Il a souligné, ainsi, la nécessité de "renforcer la coordination" entre les pays producteurs de gaz, mettant l'accent sur l'importance d'adopter "une position commune" sur la question des prix du gaz et de préserver la stratégie de partage des risques entre les producteurs et les consommateurs. "Nous sommes capables d'élaborer des mécanismes efficaces pour assurer la protection de nos intérêts", a-t-il lancé à l'adresse des participants à ce sommet. Le président russe a appelé, en outre, au cours d'une conférence de presse tenue à la fin des travaux à la création des conditions pour la mise en place d'un partenariat "équitable" entre pays producteurs et consommateurs. Il a indiqué en ce sens que le FPEG propose une formule simple, appelée la sécurité énergétique globale, basée sur des contrats sur le long terme. La nature de FPEG diffère de celle de l'organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), en ce sens qu'il n'intervient pas dans la détermination des prix ni dans les détails des contrats conclus entre les Etat, a-t-il encore soutenu. Le ministre qatari de l'Industrie et de l'Energie, Mohamed Salah Al Sada a mis en relief l'importance de "la coordination des efforts" entre les pays membres, notamment en ce qui concerne la question des prix du gaz tout en prenant en considération également les intérêts des pays consommateurs. Le ministre de l'énergie du sultanat d'Oman a insisté sur l'importance de la coordination entre les pays membres du FPEG dans tous les domaines en vue de garantir la stabilité du marché et l'acheminement des approvisionnements aux pays consommateurs. Abondant dans le même sens, le ministre libyen du Pétrole a mis en exergue la nécessité d'aller vers une coopération plus approfondie entre les producteurs en vue de garantir la stabilité du marché et d'assurer le développement de l'industrie gazière. Le Premier ministre irakien, Nouri Al maliki, a appelé à une coopération plus étroite au sein du FPEG, mais également avec les partenaires internationaux. La ministre de l'Energie de Trinidad et Tobago a préconisé, pour sa part, la création d'un marché commun de gaz. Les participants ont souligné, par ailleurs, l'importance des accords gaziers à long terme et des prix équitables du gaz naturel, alignés sur ceux du pétrole pour assurer l'essor de l'industrie gazière.