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Les mensonges des tenants du colonialisme démystifiés par l'historienne Claire Mauss-Copeaux
Publié dans Algérie Presse Service le 18 - 08 - 2015

Le livre de l'historienne française, Claire Mauss-Copeaux, fruit d'une longue recherche, croisant des archives écrites et des témoignages vivants des deux bords, constitue un document unique dans le sens qu'il révèle des faits et détails méconnus des massacres commis par l'armée coloniale contre les populations civiles du Nord-constantinois après l'offensive dite du 20 août 1955.
Publié en 2011 en France, cette enquête minutieuse, presque passée sous silence par la critique et les médias français, avait toutefois essuyé de sévères remontrances des ultras de la colonisation et de certains militaires ayant sévi en Algérie durant la guerre de libération nationale et qui se sont autoproclamés "historiens".
Ce livre riche en révélations mérite d'être revisité et étudié, du fait qu'il figure, selon de nombreux historiens, parmi les rares recherches historiques "sérieuses" sur cet évènement que les tenants de l'historiographie de la colonisation cherchent par tous les moyens à maintenir sous silence.
Claire Mauss-Copeaux a essayé, d'abord, d'analyser les rapports entre les communautés sous l'ordre colonial. Etudiant, donc, le rapport de forces dans cet ordre imposé par les armes et les atrocités, marqué par une fracture entre les deux communautés, minorité pied-noir et majorité algérienne, elle a mis en avant la relation de domination entre colonisateurs et colonisés qui fut, selon elle, à l'origine des tensions qui déchiraient la société coloniale.
Face au colonialisme, le nationalisme algérien se renforçait
L'historienne a mis en relief cette situation ayant entouré le déclenchement de la guerre de libération nationale, le 1er novembre 1954, en se référant aux récits de militaires français dépêchés pour "mater" ce qui fut vite qualifié par l'ordre colonial et ses médias "d'évènements d'Algérie" déclenchés par des "hors-la-loi" et de "fellagas".
Ainsi, pour Mme Mauss-Copeaux, "face au colonialisme qui se fossilisait, le nationalisme algérien se renforçait". Mais, neuf mois après le déclenchement de la Révolution, les responsables du Front de libération nationale, à l'instar de Zighout Youcef, chef de la zone II (Nord-constantinois), cherchaient à rompre leur isolement et à arracher l'adhésion des populations autochtones tétanisées par une violence exercée sur elles durant plus d'un siècle.
C'est dans ce contexte, a affirmé l'historienne, qu'il faut inscrire l'action de Zighout Youcef d'embraser la région et de porter le feu de l'insurrection dans les milieux urbains et dans la totalité des campagnes.
Se basant sur les archives militaires du "Service historique de l'armée de terre", aujourd'hui appelé Service historique de la défense et les témoignages de survivants des deux communautés ayant vécu les événements du 20 août 1955, que Mauss-Copeaux démonte les mensonges distillés par la presse coloniale locale et les différents responsables qui se sont reliés pour justifier un carnage à ciel ouvert ayant duré plus d'un mois, témoignant, selon les historiens, d'une rare violence disproportionnée qui reflètent les craintes et les peurs d'un ordre colonial qui comptait, désormais, ses jours.
Après avoir tenté de percer les secrets de la réunion des responsables de la zone II de l'Armée de libération nationale (ALN) à Zamane (près de Skikda), à la veille du déclenchement de ce qui est appelé "offensive du 20 août 1955", elle a focalisé son travail sur le procès d'El Alia, surmédiatisé par la presse de l'époque, pour justifier l'extrême violence utilisée par le colonialisme en représailles contre les autochtones.
Aucune donnée matérielle autre que les cadavres
En outre, elle a mis en relief ce qui s'est passé dans le bourg d'Aïn Abid, visité par le gouverneur général Jacques Soustelle, le 22 août 1955, une visite qui fut le déclencheur de représailles ayant engendré des carnages rappelant ceux du 8 mai 1945.
Mauss-Copeaux se réfère, dans le cas du procès d'Aïn Abid, aux notes des bâtonniers, Gisèle Halimi et Léo Matarasso, qui avaient souligné qu'il n'y avait "dans le dossier du 20 août 1955, ni pièces à convictions, ni armes saisies, ni empreintes (à.). Aucune donnée matérielle autre que les cadavres".
Selon l'historienne, en se référant au procès des 35 victimes d'El Alia, "les investigations préalables au procès ont été faussées dès le départ, car les policiers ne se sont pas préoccupés d'établir les faits, mais de fabriquer des coupables. Le moyen utilisé a été comme souvent, la torture".
Pour ce qui est des évènements ayant ébranlé la bourgade d'Aïn Abid, le 20 août 1955, Mauss-Copeaux a focalisé sa recherche sur le récit du général Maurice Faivre, dont en particulier sa version des faits présentée dans le documentaire, de Patrick Rotman, consacré à ces évènements intitulé "L'Ennemi intime", diffusé en 2002.
Le général Faivre a, en effet, axé son témoignage sur le meurtre des enfants Mello, qui fut à l'origine, des "délires", selon l'historienne, des comptes rendus de la presse coloniale. Pourtant, ce général, raconte Mauss-Copeaux n'était pas dans la région de Khroub au moment des faits. Il a prétendu qu'il menait des activités dans des sections administratives spéciales (SAS), alors que ces sections ne furent créées par le gouverneur général, Jacques Soustelle, que le 26 septembre 1955.
L'historienne a décortiqué, enfin, les procédés utilisés, à la fois par les militaires et les politiques français, pour "travestir" les exécutions et les massacres commis à partir du 22 août 1955 et ayant même touché des familles autochtones pourtant, réputées proches de la communauté européenne, et des familles nomades notamment dans la bourgade d'Aïn Abid.
Le bilan de ces massacres demeure un autre enjeu dans cette pression exercée par les mémorialistes, soit 1273 pour l'administration coloniale et plus de 12000 pour le Front de libération nationale. Toutefois, à noter que 60 ans après ces événements, le nombre important de charniers fermés à la hâte par les acteurs d'un massacre à ciel ouvert dans le Nord-constantinois gardent toujours intacts des récits terribles d'une répression sanglante et d'une violence inouïe, dont la recherche de Claire Mauss-Copeaux a révélé quelques bribes.


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