"Le nouveau procès des prisonniers politiques sahraouis de (Gdeim Izik) aura lieu le 26 décembre prochain devant un tribunal civil à Rabat", a-t-on appris samedi auprès de l'épouse du prisonnier politique sahraoui Naama Asfari, Claude Mangin Asfari. Claude Mangin Asfari, qui prend part à la 41eme conférence européenne de soutien et de solidarité avec le peuple sahraoui (Eucoco 2016) représentant l'association française amie avec le peuple sahraoui (le comité de respect des libertés au Sahara occidental), qui se tient dans la ville espagnole de Vilanova (Barcelone), a indiqué à l'APS "qu'elle venait d'apprendre que le nouveau procès des prisonniers politiques sahraouis est prévu le 26 décembre prochain à Rabat devant un tribunal civil". L'épouse du prisonnier Naama Asfari qui a été refoulée du territoire marocain le 19 octobre dernier a indiqué qu'elle avait engagé une action auprès du ministère français des Affaires étrangères pour dire que "son droit de visite à son mari était désormais impossible d'assurer". Dans ce cadre, "j'ai écris plusieurs lettres au ministre français des Affaires étrangères et j'ai obtenu un rendez vous pour le 22 novembre 2016 avec le cabinet du ministère français des Affaires étrangères pour lui présenter la situation et pour dire aussi que mon droit de visite soit réinstauré", a-t-elle précisé. Claude Mangin a par ailleurs souligné que les conditions d'incarcération des prisonniers politiques sahraouis sont devenues "plus difficiles car on les a changé de prison et ils sont de plus en plus isolés". Auparavant, a-t-elle expliqué, "les prisonniers avaient le droit de voir leurs familles tous les jours alors qu'actuellement, ils ont droit à une fois par semaine". Les prisonniers politiques sahraouis du groupe Gdeim Izik, ont été condamnés illégalement en février 2013 , par un tribunal militaire marocain à des peines allant de 20 ans à la perpétuité . Après avoir observé une longue grève de la faim en avril 2016, la Cour de cassation de Rabat avait finalement décrété le 27 juillet dernier que le verdict était cassé et que les prisonniers allaient passer devant un tribunal civil de la Cour d'appel de Rabat.