Une caravane de militants espagnols activant dans la défense des droits de l'homme a sillonné plusieurs villes espagnoles du 14 juillet à la fin de la semaine qui vient de s'écouler pour dénoncer "la xénophobie et le racisme qui règne en Europe et la politique d'immigration et en particulier celle de l'état espagnol qui viole les droits de l'homme de ceux qui recherchent un refuge en dehors de leurs pays d'origine". Des dizaines de groupes du Pays Basque, de Castille et Le?n, de Catalogne, de Valence, de Madrid et de l'Andalousie totalisant plus de 500 personnes ont pris part à la caravane qui a demandé des "mesures efficaces contre les abus, la violence, le trafic et la traite des êtres humains dont sont doublement victimes les réfugiés et notamment les femmes et les enfants, pendant leur fuite des guerres et leurs conditions de vie précaire dans leurs pays d'origine", ont souligné des participants aux médias . Les militants des droits de l'homme espagnols participant dans cette caravane ont souligné la nécessité d'ouvrir les frontières pour ceux qui immigrent à la recherche d'une vie meilleure car les voies empruntées actuellement deviennent de plus en plus dangereuses ce qui "fait que des milliers de personnes meurent dans la mer méditerranée, dans leur tentative d'atteindre l'Espagne". Les ONG ont rappelé enfin à l'état espagnol d'honorer son engagement d'accueillir les 17,337 personnes avant la fin de septembre prochain sachant que seulement 1.724 ont été reçus jusqu'? présent, en rappelant par ailleurs, qu'un récent rapport de la commission espagnole d'aide aux réfugiés, indique qu'en 2016, sur 10.250 demandes d'asile, 355 seulement ont obtenu le statut de réfugié. Par ailleurs, le ministère espagnol de l'intérieur a annoncé qu'un groupe de 204 réfugiés de nationalité syrienne est arrivée en fin de semaine écoulée en Espagne en provenance du Liban dans le cadre du programme de réinstallation. Ce groupe composé de 41 hommes, 40 femmes et 123 mineurs ont été répartis, selon la même source sur plusieurs villes dont Almeria, Alicante, Asturies, Cordoba, Madrid, Malaga et d'autres villes espagnoles, précise ût-on. L'Espagne devait selon les accords de l'Union européenne accueillir 17733 réfugiés avant la fin de septembre 2017, alors que le nombre des refugiés accueillis à ce jour est de l'ordre de 1.724, chiffre considéré comme "dérisoire et insignifiant" par de nombreuses ONG dont Amnesty international, Save the Children et d'autres organisations qui ont dénoncé "le manque de volonté de la part de l'état espagnol à honorer ses engagements vis à vis de l'union européen.