L'Algérie doit relever les défis de la sécurité dans les domaines énergétique, alimentaire et hydrique, vu leur impact sur la croissance économique et le développement du pays, a indiqué dimanche à Alger le ministre de l'Energie, Mustapha Guitouni. Concernant la sécurité énergétique, M. Guitouni a avancé, lors du 1er Congrès international sur les énergies renouvelables, la sécurité énergétique et alimentaire organisé du 1er au 3 avril, que son secteur s'attelait à l'élargissement de la base des réserves de pétrole et de gaz à travers l'intensification des efforts d'exploration du domaine minier national, qui demeure "sous-exploité". Selon lui, 11 projets de dessalement d'eau de mer, aujourd'hui en service, contribuent à la satisfaction de 20% des besoins de la population et de l'agriculture. S'agissant du défi de la sécurité alimentaire, il a souligné que la balance commerciale alimentaire de l'Algérie fait ressortir que le pays est largement déficitaire et dépendant des importations pour sa nourriture, notamment pour les produits de base tels les céréales et le lait. Ces importations accaparent une bonne partie des revenues d'exportation du pays, a-t-il poursuivi en ajoutant que l'Algérie dispose, pourtant, d'un potentiel réel d'amélioration de sa production agricole, de rationalisation de son système de chaine alimentaire et de maîtrise de sa consommation, notamment grâce au recours à la recherche et l'innovation. Par ailleurs, il a soutenu que le triple défi de la sécurité dans les domaines de l'énergie, de l'eau et de l'alimentation doit être relevé en accordant aussi la priorité à la formation des ressources humaines pour disposer des compétences et de l'expertise dans ces filières.