Le Vice-président et rapporteur de la Commission des Affaires étrangères (AFET), M. Anders Primdahl Vistisen, a mis en relief la non reconnaissance de la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, dans le cadre du débat autour du projet d'accord UE-Maroc visant à étendre les préférences tarifaires aux produits originaires du Sahara occidental. "Il est important de souligner que cet accord n'implique pas la reconnaissance de la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental", a affirmé l'eurodéputé danois M. Vistisen dans son rapport de projet d'avis, à l'intention de la Commission du Commerce international (INTA) du Parlement européen. M. Vistisen a ajouté que "la position de l'UE reste de soutenir les efforts des Nations unies pour parvenir à un règlement juste, durable et mutuellement acceptable du conflit du Sahara occidental, sur la base du droit du peuple sahraoui à l'autodétermination et conformément aux résolutions pertinentes de l'ONU". Le texte du projet d'avis a également rappelé certains principes fondamentaux favorables à la cause sahraouie, à savoir "la nécessité du consentement et le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination, le respect du droit international, y compris les droits de l'Homme et le développement durable des territoires concernés". "Cet accord - modifiant les protocoles 1 et 4 de l'accord euro-méditerranéen - vise à fournir des garanties sur le respect du droit international, y compris les droits de l'Homme et le développement durable des territoires concernés", lit-on dans le même texte établi par le rapporteur de l'AFET. Dans le même contexte, M. Vistisen prend acte des "efforts déployés par la Commission et le Service européen pour l'action extérieure (SEAE) pour tenter, dans les limites de leurs compétences respectives, d'évaluer les avantages pour la population (sahraouie) et de s'assurer de son consentement à cet accord". Par ailleurs, il convient de rappeler qu'outre les Commissions Agriculture et Affaires étrangères du Parlement européen, la Commission Pêche rendra également son avis prochainement. "Certains intervenants ont aussi indiqué que si l'accord passait au Parlement, le Front Polisario serait dans son droit de reprendre les armes", a, en outre, indiqué l'eurodéputé, avant de préciser qu'une autre association a dénoncé la surexploitation de la pêche en déplorant, dans le même ordre d'idées, que "seulement 5% des agréments de pêche seraient accordé à la population locale".