La qualité des glucomètres et des bandelettes de test de glycémie disponibles sur le marché algérien constituent le plus grand souci des diabétiques, en ce sens que de fausses données pourraient provoquer une dégradation de la santé du malade, a indiqué mercredi le président de l'association des diabétiques d'Alger, Fayçal Ouhadda. Invité du forum d'El Moudjahid à l'occasion de la Journée mondiale du diabète qui coïncide avec le 14 novembre de chaque année, M. Ouhadda a indiqué que "les médicaments pour diabétiques sont disponibles en Algérie, toutefois les glucomètres et les bandelettes d'autosurveillance glycémique demeurent un grand souci pour les malades, du fait de leur mauvaise qualité". Les besoins des diabétiques algériens en ces glucomètres avoisinent les 12 millions de boites par an, mais l'on constate cependant un manque sur le marché national, suite à l'arrêt des importations de ce produit et l'incapacité des producteurs locaux de satisfaire les besoins des malades, a-t-il ajouté. Le même responsable a affirmé l'existences de glucomètres ne répondant pas aux standards requis pour une mesure exacte du taux de glycémie permettant la prise de la dose requise de médicaments, ce qui constitue un danger véritable pour la vie du malade, citant une marque en circulation sur le marché depuis six mois, laquelle n'est pas destinée à la femme enceinte, ni à l'enfants diabétiques comme mentionné sur son guide d'utilisation, d'où les interrogations concernant son efficacité. M.Ouhadda a évoqué également l'absence de cet appareil dans les services des urgences à travers les établissements hospitaliers, ajoutant "qu'il est inconcevable que ces services ne disposent pas de glucomètres". Plaidant pour l'impératif de prendre toutes les mesures nécessaires pour que les fabricants et industriels procèdent à la réduction du taux de sucre dans les différents produits alimentaires, notamment les jus et sodas, M. Ouhadda a précisé que les campagnes de sensibilisation lancées par l'association avaient révélé plusieurs nouveau cas non dépisté auparavant. Le même intervenant a rappelé la nécessité de créer des services spéciaux dans les établissements hospitaliers pour prendre en charge les diabétiques et ceux ayant des complications (gangrène diabétique), soulignant que la durée d'hospitalisation du patient dans de tels cas dépasse un mois, ce qui explique le rejet de leurs dossiers à travers les différents hôpitaux. Dr. Hamitouche Abdelhafid a, par ailleurs, appelé les parents à surveiller le régime alimentaire de leurs enfants. Pour sa part, le nutritionniste Abdelkrim Messous a indiqué que le recours à un régime alimentaire sain pouvait réduire les complications sévères de cette maladie. Les chiffres de la direction de la santé d'Alger font état de plus de 5.500 nouveaux cas durant les neuf premiers mois de 2018 à Alger.