AOUSSERD (camp des réfugiés sahraouis) - Le chef adjoint du Parti Communiste français (PCF) en charge du Maghreb et du Moyen Orient, Pascal Torre a appelé le gouvernement français à condamner l'occupation et l'expansionnisme marocains au Sahara occidental et à jouer un rôle positif dans les négociations entre les parties au conflit, le Maroc et le Front Polisario, en vue de permettre au peuple sahraoui d'exercer son droit à l'autodétermination. Le responsable du PCF, cité jeudi par l'agence Sahara presse service (SPS), a indiqué que "la France est au premier rang pour multiplier les pressions qui consistent à apporter un soutien inconditionnel au Maroc", mettant en garde contre "les lourdes conséquences de cette politique sur le Sahara occidental, le Maghreb et l'ensemble régional". Plaidant pour une solution à ce conflit qui "n'a que trop duré" et constitue un "facteur de paix et de prospérité régionale", M. Torre a souligné que "l'Etat français soutient depuis des décennies cette monarchie marocaine qui piétine tous les droits humains et place l'économie de ce pays dans le gouffre le plus périlleux". "Le Parti Communiste français considère que l'aide au développement du peuple sahraoui est une urgente priorité", a-t-il fait savoir, appelant dans ce contexte à "la multiplication des actions de solidarité en vers le peuple sahraoui pour qu'advienne une paix juste et durable". Les déclarations du chef adjoint du PCF interviennent à l'occasion de la participation d'une importante délégation française conduite par la militante des droits de l'homme, Mme Claude Mangin, aux festivités de commémoration du 43ème anniversaire de la proclamation de la République Arabe Sahraouie Démocratique (RASD) organisées du 26 février au 6 mars aux camps des réfugiés sahraouis. La délégation française, qui comprend des élus, des acteurs de la société civile, des militants des droits de l'Homme et des écologistes, ainsi que des journalistes a été reçue durant son séjour par le président sahraoui et secrétaire général du Front Polisario, Brahim Ghali, le ministre des Affaires étrangères, Mohamed Salem ould Salek, ainsi que par des responsables des organisations de masses et de la société civile sahraouie. En marge de ces festivités, un séminaire international sur le rôle et la responsabilité de la France dans la solution du conflit du Sahara occidental a été organisé durant lequel les participants ont appelé la France à "assumer un rôle positif dans le règlement du conflit du Sahara occidental au lieu d'être partie du problème".