détenus par l'armée d'occupation sioniste dans des cimetières numérotés ou dans des morgues, et qui refuse depuis des années de divulguer toute information à leur sujet ou des renseignements sur les milliers des corps de martyrs enlevés dans la bande de Ghaza depuis le 7 octobre 2023. La commémoration de cette journée nationale, coïncidant avec le 27 août de chaque année, intervient cette année sous le thème "Des noms, une patrie". La campagne nationale pour récupérer les corps des martyrs détenus est organisée en coopération avec les institutions de prisonniers palestiniens et les familles des martyrs détenus par les forces d'occupation sioniste, se déclinant sous formes de manifestations dans plusieurs villes palestiniennes, afin d'exiger la restitution des corps de leurs proches. Dans ce contexte, le représentant de la Campagne nationale, Issam Al-Arouri, a déclaré à l'APS que les familles des martyrs dont les corps sont détenus par l'occupant sioniste depuis des années, devront remettre une lettre à la Croix-Rouge internationale dans les villes d'El Khalil et Tulkarem pour "faire pression sur l'entité sioniste afin de récupérer les corps de leurs proches pour les inhumer et faire leur deuil". Al-Arouri a ajouté que cette journée sera marquée par plusieurs événements pour les familles des martyrs et les organisations œuvrant dans ce domaine à Ramallah, al-Bireh, Naplouse et Jénine. Pour sa part, le président de la Commission des affaires des prisonniers palestiniens, Fares Qaddoura, a souligné la nécessité de participer massivement aux activités de cette journée, qui intervient "au moment du génocide en cours contre notre peuple à Ghaza, et dans les moments les plus sanglants", ajoutant que cette journée sera l'occasion d' "élever la voix palestinienne pour réclamer nos prisonniers martyrs et récupérer leurs corps". Il a indiqué, en outre, que le nombre de martyrs du mouvement des prisonniers détenus par l'armée d'occupation et dont les noms sont documentés par la Campagne, est estimé à 32 martyrs, le premier et le plus ancien d'entre eux étant respectivement le prisonnier martyr "Anis Dawla" dont le corps est détenu depuis 1980, et le dernier étant le prisonnier martyr "Zaher Raddad", tombé en martyr dimanche dernier dans un hôpital de l'occupant après avoir été utilisé par les forces d'occupation comme bouclier humain et avoir été grièvement blessé. Qaddoura a affirmé que ce nombre ne concerne que les prisonniers dont l'identité a été obtenue, alors que les corps de centaines de prisonniers détenus, dont l'occupation refuse de divulguer les noms, restent parmi les martyrs disparus et détenus par les forces sionistes. Il a également souligné qu'après le début de la guerre génocidaire contre la bande de Ghaza, l'armée d'occupation a enlevé des milliers de corps de citoyens dans les rues et les hôpitaux et aucune information n'est disponible sur leur sort, ajoutant qu'un nombre très limité de corps de martyrs, non identifiés, ont été récemment enterrés dans des fosses communes à Ghaza après leur restitution par l'armée sioniste. Le Conseil des ministres palestinien réuni le 3 août 2008, avait institué la Journée nationale pour la restitution des corps des martyrs, qui est commémorée le 27 août de chaque année, une action visant à faire pression sur l'entité Sioniste pour qu'elle révèle le sort des martyrs et des personnes disparues pendant la guerre contre Ghaza, et dont les corps sont conservés dans des cimetières numérotés ou dans des morgues de l'occupation sioniste.
