Le groupe des A3+ au Conseil de sécurité des Nations Unies a appelé, mercredi à New York, la communauté nternationale et les Etats membres à mobiliser les ressources nécessaires pour faciliter la tenue d'élections "crédibles, transparentes et inclusives" au Soudan du Sud en 2026. Dans un communiqué lu par le Représentant permanent de la Sierra Leone aux Nations Unies, Michael Imran Kanu, lors d'un briefing consacré à la situation au Soudan du Sud, le groupe des A3+ (Algérie, Sierra Leone, Somalie et Guyana) a exhorté la communauté internationale et les Etats membres du Conseil de sécurité à "mobiliser les ressources nécessaires pour faciliter la tenue d'élections crédibles, transparentes et inclusives en 2026", saluant les efforts de la Commission de l'Union africaine (UA) pour accorder la priorité au soutien électoral à travers le Fonds pour la paix de l'UA. Le groupe a également encouragé les dirigeants du Soudan du Sud à "prendre des mesures urgentes pour instaurer la confiance entre toutes les parties prenantes et accélérer le déploiement des forces unifiées nécessaires", soulignant que cette mesure "est essentielle pour maintenir l'élan du processus politique, notamment en ce qui concerne la mise en œuvre de la feuille de route électorale". Le Soudan du Sud se trouve à un "tournant critique, ont prévenu les A3+, soulignant que les dirigeants du pays doivent veiller à ce que "la feuille de route pour les élections de 2026 reste sur la bonne voie". Cet objectif ne pourra être atteint, estime le groupe, que si toutes les options politiques sont mises sur la table avec courage et que les ressources requises sont mobilisées pour appuyer l'institution en charge de ces élections. Les A3+ ont exprimé leur "grande inquiétude face aux récents développements qui ont conduit à la détérioration de la situation politique t sécuritaire au Soudan du Sud", avertissant que les divisions au sein du Gouvernement d'union nationale, notamment l'incarcération de hauts responsables comme le premier vice-président et certains ministres, "risquent de compromettre le maintien de la paix". De plus, le groupe a appelé les autorités sud-soudanaises et les parties prenantes concernées à "placer l'intérêt du peuple au-dessus de toute autre considération" et à "donner la priorité à la consolidation des acquis reposant sur la cohésion et la confiance nationales, comme le prévoit l'accord de 2018 sur le règlement du conflit au Soudan du Sud". Il a également exhorté les dirigeants du Soudan du Sud à s'engager dans "un dialogue politique inclusif et direct pour résoudre leurs différends", soulignant que toutes les mesures doivent être prises conformément aux dispositions de l'accord de paix revitalisé, afin de préserver la stabilité politique et sécuritaire réalisées. Les A3+ ont, par là même, appelé l'ensemble des parties à s'abstenir de tout acte susceptible de saper l'accord et à prendre des mesures urgentes pour garantir la protection des civils, soulignant le rôle crucial joué par la mission des Nations Unies dans le pays pour soutenir ces efforts. Le groupe a, en outre, réaffirmé l'importance de l'initiative régionale visant à apaiser les tensions et à promouvoir une paix durable au Soudan du Sud, exprimant son soutien à la participation continue de l'Union africaine et de l'Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD) dans la facilitation du dialogue entre les parties à l'accord de paix revitalisé. Après avoir salué les efforts déployés par l'Union africaine, notamment la récente visite de son Groupe des sages au Soudan du Sud pour promouvoir le dialogue national, les A3+ ont exhorté les autorités à garantir une participation constructive avec les acteurs régionaux et à capitaliser sur ces efforts pour parvenir à un règlement pacifique. Dans ce contexte, le groupe a appelé les pays voisins et autres acteurs influents à "travailler de manière constructive pour soutenir le processus de paix" et à s'abstenir de toute mesure susceptible d'aggraver les tensions. Les A3+ ont, par ailleurs, fermement condamné l'attaque perpétrée le 7 mars dernier contre un hélicoptère relevant de l'ONU lors d'une mission d'évacuation, qui a entraîné la mort de plusieurs membres du personnel de cette organisation et de soldats des Forces de défense populaire du Soudan du Sud, appelant le Gouvernement d'union nationale de transition à mener une enquête "transparente et crédible" sur cet incident.