Le ministre de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, M. Youcef Cherfa, a annoncé, jeudi à Alger, que la vente des moutons importés pour l'Aïd El Adha débutera le 1er mai prochain à travers toutes les wilayas du pays. Lors d'une séance plénière à l'Assemblée populaire nationale (APN) consacrée aux questions orales, présidée par le vice-président Zouhaier Nasri, en présence de la ministre des Relations avec le Parlement, Mme Kaouter Krikou, et de membres du Gouvernement, M. Cherfa a précisé que l'opération de vente des moutons importés pour l'Aïd El Adha sera organisée au niveau des marchés de proximité, sous la supervision des ministères de l'Agriculture et du Commerce intérieur, dans le cadre d'un plan local propre à chaque wilaya. La vente aura lieu "quotidiennement" à partir du 1er mai prochain dans les 58 wilayas, a ajouté le ministre. Après avoir souligné que le processus de réception des moutons importés se déroulait comme prévu au niveau de neuf (9) ports, le ministre a indiqué que la part de bétail destinée à chaque wilaya sera déterminée en fonction de la densité de la population. Et d'ajouter que l'importation de moutons ne signifie pas l'exclusion des troupeaux locaux. Il s'agit plutôt de soutenir la production locale pour faire face à la grande demande enregistrée à cette occasion, a-t-il expliqué. En réponse à une question sur la régularisation du foncier agricole, M. Cherfa a indiqué que son ministère préparait un nouveau décret exécutif visant à faciliter la sortie de l'indivision, à travers de nouveaux mécanismes à même de résoudre les conflits nés du partage des terres entre indivisaires. Ce nouveau texte s'inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des orientations du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, visant à assainir le foncier agricole, a-t-il souligné, expliquant que les amendements proposés "prévoient un nouveau mécanisme en faveur des exploitants leur permettant de sortir de l'indivision". En réponse à une question sur les efforts du secteur pour soutenir l'agriculture biologique, M. Cherfa a tenu à mettre en avant l'importance de ce type d'agriculture dans la diversification de l'économie nationale et la promotion des exportations nationales. Le secteur de l'agriculture s'emploie à mettre en place un cadre juridique spécifique à l'agriculture biologique et à trouver des mécanismes pour soutenir les agriculteurs financièrement et techniquement et les accompagner dans l'obtention des certifications, mais aussi améliorer les circuits de commercialisation et d'exportation des produits bio, a précisé le ministre.