La galerie Cherif-Merzougui du complexe culturel et sportif de la cité Kechida, à Batna, a abrité jeudi une exposition diversifiée à l'occasion de l'ouverture du Mois du patrimoine (18 avril-18 mai) placé, cette année, sous le slogan "le mois du patrimoine culturel à l'ère de l'intelligence artificielle''. Les habits traditionnels de la région des Aurès, notamment la M'lehfa (robe traditionnelle en tissu noble) et le burnous, ainsi que les bijoux en argent, typiques de la région, étaient présents en force dans cette manifestation qui a drainé un public nombreux constitué de citoyens s'intéressant au patrimoine, d'étudiants et de chercheurs, dont des professeurs d'université. Les participants à l'exposition, qui comprenait plusieurs pavillons, ont mis en exergue la diversité du patrimoine culturel qui a "conservé son originalité'', comme l'a soutenu Mohamed Ameghchouche, artisan spécialisé dans la fabrication de fibules et d'ornements en argent. Quant à l'artisan Kamel Redjaï, président de l'Association "Azta Dhelhaf'' (tissage de la M'lehfa), qui expose des modèles de cette robe chaouie authentique passementée de couleurs vives, a rappelé que cet art a été "transmis par les femmes de la région à travers les générations''. A cette occasion, un pavillon a été dédié à l'incubateur d'entreprises de l'université de Batna 1, donnant à découvrir des projets de recherche basés sur l'intelligence artificielle, liés à la préservation et à la promotion des monuments archéologiques. Abderrezak Bensalem, chargé de la gestion de la direction de la culture et des arts, a souligné que cette manifestation, qui intervient dans le cadre de la célébration du mois du patrimoine, a réuni différents acteurs du monde associatif, ainsi que des chercheurs universitaires, notamment des spécialistes en intelligence artificielle disposant de projets relatifs à la protection, à la préservation et à la valorisation du patrimoine. L'exposition, inaugurée par le secrétaire général de la wilaya de Batna, Rachid Zouad, a donné lieu à la présentation, par des spécialistes du laboratoire d'architecture méditerranéenne de l'université Ferhat-Abbas de Sétif, des résultats de la numérisation des monuments archéologiques de Timgad et de Tazoult, ainsi qu'à la distribution de 9 cartes d'artiste à leurs titulaires qui exercent dans différents domaines.