Le ministre de la Culture et des Arts, Zouhir Ballalou a présidé, lundi à Alger, le lancement des travaux d'une journée d'étude sur l'intelligence artificielle et le patrimoine architectural algérien, organisée en coordination avec le Conseil national de l'ordre des architectes (CNOA) et la Fondation Patrimoine, Ville et Architecture, avec la participation d'architectes, de chercheurs et d'étudiants spécialisés en intelligence artificielle et en patrimoine culturel. Intervenant à cette occasion, le ministre a mis en avant l'importance de "la sauvegarde de notre mémoire collective, de la préservation de notre identité architecturale et de l'utilisation des outils de l'intelligence artificielle au service de la documentation, du diagnostic, de la restauration et de la réhabilitation des sites patrimoniaux avec une vision novatrice et durable". Il a, à cet égard, indiqué que les techniques de l'intelligence artificielle "assurent des outils pour protéger les sites historiques et y faciliter l'accès", en plus de "renforcer l'interaction culturelle avec les nouvelles générations, garantissant ainsi la pérennité du patrimoine et sa protection contre de multiples menaces, telles que sa disparition ou sa dégradation du fait des changements environnementaux". A l'occasion de cette rencontre, organisée dans le cadre de la célébration du mois du patrimoine (18 avril - 18 mai), M. Ballalou a plaidé pour l'ouverture d'un "dialogue approfondi entre les experts et les acteurs concernés sur les défis techniques et éthiques liés à l'utilisation de l'intelligence artificielle, insistant, par là même, sur la nécessité de respecter l'authenticité culturelle et de protéger les données, en associant les acteurs de la société civile". Par ailleurs, le ministre a estimé que ces initiatives "reflètent l'engagement de l'Algérie à préserver son patrimoine culturel authentique, en tant que symbole de son identité et de sa souveraineté nationale", soulignant que l'intelligence artificielle constitue "un outil essentiel pour réaliser le développement culturel à travers le renforcement de la coopération entre les institutions culturelles et technologiques et la création de méthodes innovantes en phase avec les transformations numériques mondiales". De son côté, le président du Conseil national de l'ordre des architectes (CNOA), Hassan Melkia a mis en avant l'importance de l'intelligence artificielle dans "la documentation et la réactivation de la mémoire urbaine", exprimant la disponibilité du CNOA à accompagner le ministère de la Culture dans cette démarche, à travers "l'encouragement de la formation continue, l'ouverture sur les nouvelles technologies et l'action commune avec les organismes culturels, les universités et les établissements de recherche". Pour sa part, le président de la Fondation Patrimoine, Ville et Architecture, Farid Bensalem a affirmé que "le patrimoine architectural, de par ses symboles, sa mémoire et son identité, constitue l'un des piliers fondamentaux de notre héritage culturel et civilisationnel", ajoutant que cette rencontre vise à "jeter des ponts de coopération entre les chercheurs en architecture, les historiens ainsi que les spécialistes de l'intelligence artificielle afin de dégager une vision commune et de mettre au point des stratégies pratiques et concrètes conciliant authenticité du patrimoine et modernité technologique". Par ailleurs, la directrice des études prospectives, de la documentation et de l'informatique auprès du ministère de la Culture, Nawel Dahmani, a souligné, lors d'une présentation sur "l'intelligence artificielle au service du patrimoine architectural", que "l'intégration de l'intelligence artificielle dans le domaine du patrimoine architectural ouvre des perspectives inédites pour la valorisation, la documentation, la sauvegarde et la restauration des édifices patrimoniaux". Cette rencontre a été marquée par la présentation de plusieurs interventions sur les moyens d'exploiter l'intelligence artificielle pour la préservation et la valorisation du patrimoine architectural algérien.