Sur le plan technique, le film a de nombreuses carences tant au niveau du montage que du cadrage ou de la direction photo, sans parler de la lourdeur du rythme. Du point de vue du scénario, les mêmes carences sont présentes, avec certaines incohérences et une maladresse avec l'utilisation de certains clichés La salle Algeria a accueilli, lundi dernier, l'avant-première du long métrage les Tourments de Sid Ali Fettar en présence du réalisateur ainsi que de l'ensemble de l'équipe technique et artistique. Produit par l'Agence algérienne pour le rayonnement culturel (AARC) et la société Amin Intaj, le film met en vedette Reda Laghouati, Hamoud Loukal et Younes Laaroui, Rabéa Soltani, Fatiha Nesrine, Abdelkader Tadjer et Amine Bouchemla. Tel qu'il est souligné dans le synopsis, le film aborde l'histoire de Si M'hamed, ouvrier à la retraite qui a été forcé de déserter sa maison ancestrale délabrée de la Casbah, pour se réfugier dans un baraquement en attendant des jours meilleurs en compagnie de toute sa famille. Tous les membres de sa famille font face à de multiples tourments dont son fils aîné Mahoud qui, enrôlé par les islamiste, devient terroriste. Ce long métrage aborde également les tourments de toute une société mais également une nation, ainsi le fils aîné dépose les armes et devient un repentis et qui tente tant bien que mal de réintégrer la société comme si de rien ne s'était passé. Le film pose également la question du mouvement islamiste extrémisme qui continue de sévir au-delà du pacte de la Concorde civile. Avec des réseaux mafia parfaitement organisée qui finance l'enrôlement de recrue fraîchement embrigadée. Ainsi, la question du crime impuni est toujours posée. Tout au long de quatre-vingt minutes, le film revient sur les multiples drames qui marquent la famille mais également, sur d'autres personnages dont les destins se croisent souvent pour le pire. Au final, même si le long métrage aborde une thématique intéressante, le constat est que tant sur le plan technique ou de l'écriture, la qualité n'était pas au rendez-vous. En effet, techniquement parlant, ce long métrage a de nombreuses carences tant au niveau du montage, du cadrage que de la direction photos sans parler de la lourdeur du rythme. Le film projeté sur grand écran pourrait être assimilé à une modeste série télévisuelle. Du point de vue de l'écriture du scénario, les mêmes carences sont présentes, avec certaines incohérences, et une maladresse avec l'utilisation de certains clichés à l'instar de «la main de l'étranger». Il faut savoir que Sidali Fettar a fait des études à l'ex-institut du cinéma du CNC de Ben Aknoun, Alger de 1964-1967, il a obtenu sa licence en sciences journalistiques et d'informations de l'Ecole supérieure de journalisme d'Alger en 1971 puis un Diplôme MBA en Management (INPED/DPGE Boumerdès et HEC Montréal) en 1974. Il revient après une longue absence et a déjà signé une comédie intitulée «Les voisins» produite par l'entreprise nationale de production, ainsi que de nombreuses réalisations télévisuelles à l'instar d'Ahlam Wa Aouham», un drame social en feuilleton d'une trentaine d'épisodes et «Makatib», une série de vingt épisodes. Le long métrage «Les tourments» sera distribué après le Ramadhan dans les salles relevant de la commune d'Alger-Centre. S. B.