Le président du Conseil de la nation, M. Azouz Nasri, a reçu dimanche à Alger, l'ambassadeur de la République de Côte d'Ivoire, M. Alphonse Voho Sahi, qui lui a rendu une visite de courtoisie au cours de laquelle les moyens de renforcer les relations ont été évoqués, indique un communiqué du Conseil. La rencontre a été l'occasion d'évoquer les moyens de renforcer les relations entre les deux pays, dans le cadre de l'amitié qui les unit depuis 1964, précise la même source. Nasri a souligné, dans ce contexte, le respect mutuel qui caractérise les relations algéro-ivoiriennes et a appelé au renforcement de la coopération économique ainsi qu'à la diversification des domaines de complémentarité dans l'espace africain, au service des intérêts des deux peuples, saluant aussi la solidarité parlementaire entre les deux pays dans le cadre d'une coopération multilatérale au niveau des Organisations parlementaires internationales africaine et islamique. Dans ce sens, le président du Conseil de la nation a réaffirmé "l'attachement de l'Algérie à sa profondeur africaine et ses efforts constants pour permettre au continent de recouvrer tous ses droits et d'accéder à la prospérité, conformément au principe de priorisation des solutions africaines aux problèmes africains, constamment réaffirmé par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, sur toutes les tribunes internationales". A cet égard, il a affirmé que "le développement ne saurait se concrétiser sans l'instauration de la paix et de la sécurité sur le continent", appelant ainsi "à renforcer l'action africaine commune pour réformer l'ONU et assurer à l'Afrique une représentation permanente au Conseil de sécurité". Il a également souligné l'importance de relancer le NEPAD (Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique) comme modèle réussi, et de résoudre les conflits dans un cadre africain fondé sur des solutions pacifiques, le respect de la souveraineté des Etats et de la volonté des peuples, tout en rejetant les ingérences extérieures, le pillage des ressources et les solutions imposées. Dans le même sillage, il a réitéré l'importance de conjuguer les efforts de tous les Africains, qui ont longtemps souffert des affres du colonialisme, pour débarrasser le continent de son dernier bastion colonial, en permettant au peuple sahraoui d'exercer son droit à l'autodétermination et à l'indépendance, conformément à la légalité internationale. Le président du Conseil de la nation a aussi évoqué "la grave situation humanitaire dans la bande de Ghaza et les territoires palestiniens occupés" et a "dénoncé la poursuite des crimes sionistes sans dissuasion ni sanction", appelant à "intensifier les efforts pour imposer la solution à deux Etats et permettre au peuple palestinien d'établir son Etat indépendant avec El-Qods Echarif pour capitale". De son côté, l'ambassadeur ivoirien en Algérie a exprimé sa profonde estime pour l'Algérie, soulignant le respect que son pays voue à l'Algérie et à son glorieux parcours historique. Il s'est dit impressionné par l'Etat de droit établi dans l'Algérie nouvelle et par les changements positifs qu'elle connaît. M. Voho Sahi a également salué la qualité de la concertation et de la coopération politique entre les deux pays amis, exprimant le souhait de son pays de renforcer cette coopération sur le plan économique et sa disposition à élargir les domaines de partenariat avec l'Algérie, tout en appelant à l'activation de la Haute Commission mixte de coopération. Il a en outre salué le rôle central de l'Algérie en faveur des intérêts des peuples africains, pour la levée des injustices à leur égard et son engagement pour le développement, la paix et la stabilité en Afrique et dans le monde. Enfin, les deux parties ont confirmé le rôle que peut jouer la coopération parlementaire dans le renforcement des relations bilatérales entre les deux pays, convenant de l'approfondir à travers les mécanismes de la diplomatie parlementaire et de favoriser davantage de rapprochement entre les représentants des deux peuples amis. A cet égard, M. Nasri a affirmé la volonté du Conseil de la nation de créer un Groupe d'amitié parlementaire avec le Sénat ivoirien lors de la prochaine session législative.
