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Mise en garde contre la menace des prises d'otages et rançons sur la sécurité internationale
Publié dans Algérie Presse Service le 09 - 09 - 2010

Le conseiller auprès du président de la République, Kamel Rezag Bara, a mis en garde à New York contre la grave menace pesant sur la sécurité internationale du phénomène de prises d'otages par les groupes terroristes suivi de demandes de rançons et d'élargissement de terroristes en contrepartie de la libération d'otages, appelant à la mise en place de procédures de rappel à l'ordre contre les Etats qui ne respecteraient pas leurs engagements.
Intervenant dans le cadre de la deuxième revue par l'ONU de la stratégie mondiale de lutte contre le terrorisme tenue du 7 au 9 septembre à New York à travers le panel consacré au thème ''La rançon comme moyen de financement du terrorisme'', M. Rezag Bara a avisé la communauté internationale qu'actuellement, dans le golfe d'Aden, dans l'océan indien, au Sahel africain et ailleurs dans le monde, ''le phénomène de prises d'otages par les groupes terroristes suivi de demandes de rançons et d'élargissement de terroristes détenus en contrepartie de la libération d'otages, a pris une ampleur telle qu'il compromet la stabilité de ces régions et la sécurité internationale''.
L'efficacité des mesures prises jusqu'à présent pour lutter contre le financement du terrorisme international ''a contraint les groupes terroristes et à leur tête Al-Qaïda, à recourir à des voies alternatives parmi lesquelles figurent, notamment, la contrebande, le trafic de drogue et d'armes mais aussi et surtout, les enlèvements contre paiement de rançons'', a-t-il rappelé, ajoutant que ''ceci est particulièrement vrai pour la région du Sahel africain où cette pratique est devenue un mode de financement très lucratif pour les groupes terroristes activant sous la bannière d'Al-Qaïda''.
Constatant qu'outre une médiatisation importante des opérations de kidnapping, les terroristes exercent par ce procédé, une pression sur les pays d'origine des otages, il a regretté, cependant, qu'en cédant au chantage, ces Etats ne font qu'encourager les groupes terroristes à persévérer dans leurs activités criminelles: ''Certains de ces pays semblent, en tout cas, obéir à la seule sécurité de leurs ressortissants, sachant l'usage que fait le terrorisme des rançons récoltées pour le financement de ses activités criminelles, notamment en termes d'acquisition d'armements, de capacité de recrutement et de moyens logistiques sophistiqués''.
Après avoir fait une rétrospective détaillée sur les différentes opérations de prises d'otages par les groupes terroristes au Sahel africain, intervenues dans un contexte marqué, depuis 2005, par la recrudescence significative d'actes terroristes revendiqués par des groupes armés activant sous le label de l'AQMI et ciblant l'ensemble des pays de la sous-région, soit sous forme d'assassinats d'étrangers (français ou américains en Mauritanie), soit sous forme d'attaques kamikazes (Mauritanie, Niger), ou d'attentats contre les forces de sécurité (Mali, Algérie), M. Rezag Bara a signalé que les enlèvements d'occidentaux au Sahel africain ont rapporté aux terroristes plus de 50 millions d'euros auxquels s'y ajoute un montant de 100 millions d'euros sous diverses formes.
Décortiquant le mode opératoire des groupes terroristes dans les prises d'otages, le représentant algérien a indiqué que l'observation sécuritaire montrait qu'après la localisation de la cible, les terroristes procèdent à l'exécution de l'opération d'enlèvement, le plus souvent sous-traitée auprès de bandits et trafiquants locaux, moyennant une rétribution variant entre 10 et 50 millions de FCFA.
''L'enlèvement est annoncé, selon le cas, soit par communiqué soit par un contact téléphonique avec les membres de la famille de l'otage ou des représentants de l'Etat dont il est originaire, soit par des intermédiaires entre les autorités du pays d'accueil ou par l'envoi d'émissaires. Le recours à Internet ou à des stations de télévision satellitaires telle El Djazira est utilisé pour la revendication de l'acte. Après avoir rendu public leurs exigences, les groupes terroristes engagent un processus direct et indirect de négociation, qui aboutit en cas de désaccord, à un ultimatum pour presser la conclusion de la transaction'', a-t-il noté. Selon lui, ''le recoupement de déclarations de terroristes arrêtés permet d'affirmer qu'aujourd'hui, le tarif de base pour la libération d'un otage avoisine les 5 millions d'euros''.
S'exprimant sur le versement de rançons jumelé à l'élargissement de terroristes détenus en contrepartie de la libération d'otages, M. Rezag Bara a fait valoir que ''l'une des constantes du terrorisme transnational, est certainement sa capacité à s'adapter voire à muter au gré des ajustements continus apportés au dispositif juridique international de lutte contre le terrorisme. C'est dans ce sens que l'on assiste, ces derniers temps, à l'exigence de l'élargissement de terroristes détenus en contrepartie de la libération d'otages en plus, bien sur, du versement de rançons''.
''Un tel procédé, outre qu'il pose un problème majeur de sécurité internationale, ouvre une brèche dangereuse dans l'entreprise mondiale de lutte antiterroriste'', a-t-il avisé. En effet, ''pareille situation prend, par ailleurs, une dimension encore plus préoccupante, lorsque les terroristes élargis sont de surcroît concernés par une demande d'extradition ou portés sur la liste récapitulative du comité 1267 institué par la résolution 1267 (1999) du Conseil de Sécurité des Nations unies. Manifestement, ce nouveau procédé est, à tous points de vue, le signe d'une évolution qui vient à contre-courant des efforts menés par la Communauté internationale pour tarir les sources de financement du terrorisme et s'inscrit en violation de tous les dispositifs mis en place en la matière, y compris le dernier d'entre eux : la résolution 1904 adoptée en décembre 2009, par le Conseil de Sécurité des Nations unies".
Dans ce sens, il a considéré que malgré tous les efforts entrepris, le cadre juridique actuel dans le domaine de la lutte contre le financement du terrorisme, ne semble pas contenir les éléments d'un système suffisamment efficace pour faire face aux défis complexes induits par ce phénomène. ''Les événements récents ont montré, à juste titre d'ailleurs, qu'en l'absence d'une norme juridique contraignante, la pratique de la prise d'otages devient encore plus complexe lorsqu'elle est suivie par l'exigence de paiement de fortes rançons jumelée à l'élargissement de terroristes détenus'', a-t-il ajouté.
Face à cette évolution dangereuse, ''la communauté internationale ne peut rester indifférente et laisser la voie à toutes les dérives découlant d'actions unilatérales, non coordonnées et non concertées qui ne font en définitive qu'exacerber la situation. La communauté internationale est ainsi de nouveau interpellée en vue d'une prise en charge effective de ce problème à travers un renforcement de l'ensemble des mesures prises par les résolutions 1373, 1267 et 1904 du Conseil de Sécurité des Nations unies'', a-t-il souligné.
''L'établissement de nouvelles règles et la mise en place également de procédures de rappel à l'ordre contre les Etats qui ne respecteraient pas leurs engagements deviennent, à cet égard, cruciaux. Cela requiert, bien entendu, un engagement plus fort des Etats ainsi qu'une implication plus grande du système des Nations unies'', a-t-il tranché. Même si elle comporte des aspects positifs, la résolution 1904 de décembre 2009 du Conseil de sécurité des Nations unies, n'appelle pas de manière expresse à incriminer le versement de rançons aux terroristes. Ce qui a encouragé les groupes terroristes à poursuivre les opérations de kidnapping en innovant par le recours à la sous-traitance auprès de réseaux de criminalité organisée (cas des Français Pierre Camette et Michel Maurice Germaneau, des 2 diplomates canadiens, des 3 espagnols et des 2 italiens), a-t-il insisté.
Sur la base de cette large analyse, M. Rezag Bara a recommandé que dans le prolongement de la décision de l'Union africaine prise lors du sommet de Syrte (Libye) en juin 2009, il convient d'appeler la communauté internationale à œuvrer pour l'amélioration du dispositif juridique international de lutte contre le terrorisme à travers l'adoption d'une résolution spécifique du Conseil de sécurité des Nations unies renfermant une disposition juridique plus contraignante que celle figurant dans sa résolution 1904, qui devrait incriminer aussi bien le paiement de rançons que l'élargissement des détenus pour activités terroristes en contrepartie de la libération d'otages.
Il a également recommandé l'adoption d'une résolution de l'Assemblée générale qui donnerait mandat à ses organes compétents d'engager le processus d'élaboration de mesures complémentaires aux Conventions pertinentes déjà existantes à savoir: la Convention internationale pour la répression du financement du terrorisme de 2002 et la Convention internationale contre la prise d'otages de 1979. C'est à cette condition, a-t-il déclaré, ''que la lutte contre le terrorisme transnational pourra s'organiser et aboutir à des résultats de nature à contribuer à la revitalisation du processus de mobilisation antiterroriste et à donner un contenu concret à la lutte mondiale contre ce fléau, telle que définie dans la Stratégie antiterroriste mondiale des Nations unies".


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