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Saïd Maalem, fabricant de calèches : L'histoire d'une passion familiale
Publié dans Batna Info le 12 - 05 - 2011


Il est loin le temps où l'on entendait les pas rythmés des chevaux tirant une calèche ou une diligence. Mais les amoureux de ce type de transport n'ont pas encore dit leur dernier mot. Parmi eux, Saïd Maalem, le seul Algérien à l'échelle nationale qui fabrique des calèches.L'atelier situé à Baba Ali est assez grand pour réaliser les différentes étapes de fabrication. Dans un coin, son dernier né qu'il va livrer prochainement à une salle des fêtes d'un hôtel à Chéraga. Le fiacre trône telle une réminiscence des temps anciens : intérieur et extérieur en cuir, roues et brancard en bois noble sculpté, et capote rabattable. Coût : 45 millions de centimes. Dommage que nos concitoyens n'auront pas la possibilité de l'admirer. Le cab est destiné à accueillir, le temps d'une photo souvenir, les mariés du jour. Fabriquer des calèches est un hobby devenu, au fil du temps, un sacerdoce. S! aïd Maalem, ingénieur en mécanique, responsable dans une entreprise privée, est un passionné de carrosseries anciennes. Et même si les commandes ne pleuvent pas (il a réalisé seept voitures hippomobiles depuis 1998), il est décidé à quitter son emploi si un jour les commandes se feront plus régulières. Maalem signifie ferronnier en arabe dialectal à Tébessa dont Saïd est originaire. Justement, le premier métier des Maalem était la transformation du fer. Depuis trois générations, sa famille fabriquait des calèches. L'administration coloniale leur a attribué ce nom en rapport avec l'activité exercée. Mais depuis l'indépendance, la grande famille s'est spécialisée dans la fabrication de bijoux en argent et en or. En 1977, Saïd part en Allemagne. Il constate que ce moyen de transport traditionnel est omniprésent. Aussi bien pour les touristes que pour les Allemands, il constitue une attraction. Le même constat est fait en Tunisie, au Maroc, en Autriche, en Egypte, en Suisse? Lu! i vient alors l'idée de proposer au Gouvernorat du Grand Alger! (GGA) des calèches qui apporteraient un plus pour la «Médina» d'Alger. Le projet a séduit les responsables de l'époque. Saïd est reçu par Chérif Rahmani qui lui en commande un prototype. En deux mois, le véhicule est présenté. Il servira au défilé célébrant le millénaire de la ville des Beni-Mezghena. En 2002, la revue libanaise al Watan El Arabi a consacré un article au métier de Saïd Maalem. Quelques jours après, l'artisan est contacté par un homme d'affaires saoudien qui lui propose la gestion d'un atelier pécialisé dans la fabrication de calèches en France. Saïd décline l'offre. «Ma vie et mon travail sont ici et nulle part ailleurs», martèle-t-il. En France, justement, où il a visité une exposition, Saïd a rencontré un expert collectionneur de calèches, Henri Baup, fils d'un pied noir. L'homme lui consacre un article sur son site Web et en parle à Figoli, spécialiste en attelage patrimoine. Ce dernier trouve le travail de Saïd bien fini. Toutefois, il lui fait remarqu! er qu'il sera indispensable de fraiser les têtes des boulons qui fixent les bandages des roues. Mais il le complimente pour le garnissage et pour sa connaissance du métier. UN RÊVE FOU L'espoir, Saïd a en revendre. Il caresse toujours le rêve fou de voir ses diligences sillonner les villes d'Alger, Constantine, Oran, Tlemcen, Sidi Bel Abbès, Sétif, Skikda, Batna, Biskra? «Une promenade, cela change du train-train quotidien», estime-t-il. Des offres ont été transmises aux différents walis. Saïd ne désespère pas. L'attente nourrit l'espoir. D'autres idées jalonnent son esprit, comme par exemple réaliser une calèche de 20 places qui se faufilera dans les sentiers du parc zoologique de Ben Aknoun, les forêts, les parcs d'attraction, les jardins publics. «Les grands complexes touristiques peuvent se doter de calèches pour les touristes», suggère l'artisan. Autres potentiels clients : les concessionnaires automobiles. «Ils doivent, également, avoir une calèche dans leur showroom ! pour rappeler l'ancêtre des voitures». Côté projet, des négociations so! nt entamées avec le ministère de l'Environnement. Dans le parc des Grands Vents, il existe une écurie de chevaux. A cet effet, un circuit pour des balades familiales est prévu à bord de calèche. Selon Saïd Maalem, le dossier est bien ficelé et l'étude est en cours de traitement. Reste la relève. «Ce qui me touche au plus profond de mon être, c'est de partir sans laisser de remplaçant», dit-il. Comme le hasard fait bien les choses, son fils, Badis, 28 ans, a été gagné par la passion du métier, tout en se spécialisant dans la ferronnerie d'art. C'est que pour réaliser une calèche, il faut se spécialiser. Les différentes étapes de fabrication concernent le bois pour la carcasse, le fer pour le châssis et l'attelage et le cuir ou le tissu pour l'habillage de l'habitacle. Le bois de hêtre est local et est sculpté par des spécialistes en sous-traitance. Idem pour le cuir, la tapisserie, le cuivre pour les lanternes et les pneus. Mais le design c'est le coup de crayon de Saïd Maal! em. Les idées ne manquent pas.L'atelier situé à Baba Ali est assez grand pour réaliser les différentes étapes de fabrication. Dans un coin, son dernier né qu'il va livrer prochainement à une salle des fêtes d'un hôtel à Chéraga. Le fiacre trône telle une réminiscence des temps anciens : intérieur et extérieur en cuir, roues et brancard en bois noble sculpté, et capote rabattable. Coût : 45 millions de centimes. Dommage que nos concitoyens n'auront pas la possibilité de l'admirer. Le cab est destiné à accueillir, le temps d'une photo souvenir, les mariés du jour. Fabriquer des calèches est un hobby devenu, au fil du temps, un sacerdoce. Saïd Maalem, ingénieur en mécanique, responsable dans une entreprise privée, est un passionné de carrosseries anciennes. Et même si les commandes ne pleuvent pas (il a réalisé seept voitures hippomobiles depuis 1998), il est décidé à quitter son emploi si un jour les commandes se feront plus régulières. Maalem signifie ferronnier en arabe dia! lectal à Tébessa dont Saïd est originaire. Justement, le premier métier! des Maalem était la transformation du fer. Depuis trois générations, sa famille fabriquait des calèches. L'administration coloniale leur a attribué ce nom en rapport avec l'activité exercée. Mais depuis l'indépendance, la grande famille s'est spécialisée dans la fabrication de bijoux en argent et en or. En 1977, Saïd part en Allemagne. Il constate que ce moyen de transport traditionnel est omniprésent. Aussi bien pour les touristes que pour les Allemands, il constitue une attraction. Le même constat est fait en Tunisie, au Maroc, en Autriche, en Egypte, en Suisse? Lui vient alors l'idée de proposer au Gouvernorat du Grand Alger (GGA) des calèches qui apporteraient un plus pour la «Médina» d'Alger. Le projet a séduit les responsables de l'époque. Saïd est reçu par Chérif Rahmani qui lui en commande un prototype. En deux mois, le véhicule est présenté. Il servira au défilé célébrant le millénaire de la ville des Beni-Mezghena. En 2002, la revue libanaise al Watan El Arabi a ! consacré un article au métier de Saïd Maalem. Quelques jours après, l'artisan est contacté par un homme d'affaires saoudien qui lui propose la gestion d'un atelier pécialisé dans la fabrication de calèches en France. Saïd décline l'offre. «Ma vie et mon travail sont ici et nulle part ailleurs», martèle-t-il.En France, justement, où il a visité une exposition, Saïd a rencontré un expert collectionneur de calèches, Henri Baup, fils d'un pied noir. L'homme lui consacre un article sur son site Web et en parle à Figoli, spécialiste en attelage patrimoine. Ce dernier trouve le travail de Saïd bien fini. Toutefois, il lui fait remarquer qu'il sera indispensable de fraiser les têtes des boulons qui fixent les bandages des roues. Mais il le complimente pour le garnissage et pour sa connaissance du métier.UN RÊVE FOU L'espoir, Saïd a en revendre. Il caresse toujours le rêve fou de voir ses diligences sillonner les villes d'Alger, Constantine, Oran, Tlemcen, Sidi Bel Abbès, Sétif, Ski! kda, Batna, Biskra? «Une promenade, cela change du train-train quotidie! n», estime-t-il. Des offres ont été transmises aux différents walis. Saïd ne désespère pas. L'attente nourrit l'espoir. D'autres idées jalonnent son esprit, comme par exemple réaliser une calèche de 20 places qui se faufilera dans les sentiers du parc zoologique de Ben Aknoun, les forêts, les parcs d'attraction, les jardins publics. «Les grands complexes touristiques peuvent se doter de calèches pour les touristes», suggère l'artisan. Autres potentiels clients : les concessionnaires automobiles. «Ils doivent, également, avoir une calèche dans leur showroom pour rappeler l'ancêtre des voitures». Côté projet, des négociations sont entamées avec le ministère de l'Environnement.Dans le parc des Grands Vents, il existe une écurie de chevaux. A cet effet, un circuit pour des balades familiales est prévu à bord de calèche. Selon Saïd Maalem, le dossier est bien ficelé et l'étude est en cours de traitement. Reste la relève. «Ce qui me touche au plus profond de mon être, c'est de pa! rtir sans laisser de remplaçant», dit-il. Comme le hasard fait bien les choses, son fils, Badis, 28 ans, a été gagné par la passion du métier, tout en se spécialisant dans la ferronnerie d'art. C'est que pour réaliser une calèche, il faut se spécialiser. Les différentes étapes de fabrication concernent le bois pour la carcasse, le fer pour le châssis et l'attelage et le cuir ou le tissu pour l'habillage de l'habitacle. Le bois de hêtre est local et est sculpté par des spécialistes en sous-traitance. Idem pour le cuir, la tapisserie, le cuivre pour les lanternes et les pneus. Mais le design c'est le coup de crayon de Saïd Maalem. Les idées ne manquent pas.

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