Les changements résultant de l'après révolution tunisienne ont eu pour conséquence de redessiner la carte des forces et des équilibres politiques dans la région et l'apparition d'une nouvelle élite, la scène politique qui prépare la première échéance électorale le 23 octobre reste néanmoins assez floue, après la sortie de plusieurs formations politiques de la clandestinité sans une connaissance précise de sa force et de son poids dans la rue. Les formations politiques qui ont été accrédités depuis le 14 janvier, se caractérise par la diversité du point de vue idéologique mais qui restent nouvelles, et dont on ne sait jusqu'à présent le niveau et le poids de sa représentativité, et son estimé à près de 50 partis et formations en plus de forces indépendantes du genre de « Doustourina ». Parmi les partis présents sur la scène tunisienne, le parti démocrate progressiste fondé par Ahmed Nadjib Chabbi, qui est un parti de gauche, alors que le forum démocratique pour la travail de Mustapha Ben Jafaar est a classé dans la catégorie social démocrate, ainsi que le parti du renouveau de Ahmed Ben Brahim, l'héritier du parti communiste tunisien et le mouvement démocratique socialiste qui est considéré comme étant parmi les plus anciens partis actifs et a qui a appartenu Ahmed El Mestiri et qui est dirigé par Ahmed Khaskoussi. La nouvelle scène partisane tunisienne compte également des partis d'extrême gauche, comme le parti des travailleurs communistes en Tunisie, de Hama Hammami, mais également des partis nationalistes qui ont travaillé dans la clandestinité depuis les années cinquante comme le parti baath et le Mouvement des Unionistes Libres réunissant les nasiriyines et les baathistes et présidé par Bachir Bejaoui, et le Mouvement Nationaliste Progressiste de Bechir Essid, en plus du parti pour l'unité populaire fondé par Ahmed Ben Salah depuis 2001. Au centre il y a le parti social du centre de Amar Slamma, le parti de la dignté et de l'Egalité de Riadh Amri, le parti de la nation de Mohamed Jaghlam et Ahmed Friaa, en plus du parti de la concorde, des libéraux et le parti El Mejd, et du coté de la droite, on trouve le parti de la jeunesse démocratique Chaker Said, le parti de la liberté et du développement de Khaled Traoui. En dépit de cela et malgré les multiples courants politique et partisans, le parti islamiste le plus organisé, structuré et capable de rassembler, malgré l'existence du mouvement nationale pour la liberté et le développement de Mourad Rouissi, le courant reste essentiellement représenté par le parti Ennahda l'héritier du parti islamiste fondé en 1979 et a été interdits d'activité par Bourguiba puis Ben Ali, et a reconnu le mouvement présidé par Rached Ghannouchi le 14 janvier.