Les importations de médicaments ont atteint durant le premier semestre de l'année en cours plus de 600 millions de dollars. La production nationale qui ne dépasse guère 40% de la demande demeure donc insuffisante. Afin de réduire la dépendance vis-à-vis de l'étranger et d'économiser des devises fortes, des investisseurs nationaux se sont mis de la partie. A cet effet, les laboratoires Arab-Pharm, installés à Ouled Saber (localité située à 7 km de Sétif), sont sur le point de produire et commercialiser toute une gamme de génériques, d'antiseptiques et d'antibiotiques sous forme de gélules, comprimés et suppositoires comme l'ampicilline, le diclophénac (phologoren), le paracétamol et divers autres produits. Cette opération se fera, nous confie Hamid Kouchane, directeur commercial, avec de grands laboratoires français et italiens. Les médicaments à mettre, d'ici fin décembre 2004, sur le marché présentent toutes les garanties de fiabilité et d'efficacité, selon notre interlocuteur. Ils feront au préalable l'objet d'un contrôle rigoureux au niveau d'un laboratoire équipé d'un matériel ultramoderne. Dans un premier temps, 70 postes de travail seront ouverts. Le nombre atteindra 240 agents d'ici à la fin 2005 : « Notre production du générique toutes formes confondues atteindra 30 millions d'unités d'ici à la fin 2005. Celles des antibiotiques et antiseptiques seront respectivement de 3 et 5 millions d'unités. Avec une telle gamme, nous ambitionnons de couvrir 15 % de la demande nationale. Notre projet qui a été soutenu par la direction de la pharmacie et du médicament et du laboratoire national du contrôle des produits pharmaceutiques et de l'assistance des autorités locales de Sétif, à l'instar des autres investissements, a besoin de l'appui du ministère de la Santé pour jouer son rôle de protecteur de la production nationale... » dira le docteur Azzedine Arab, patron du labo...
