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Les Algériens en danger
Maladies cardiovasculaires
Publié dans El Watan le 19 - 12 - 2004

La prévalence des maladies cardiovasculaires augmente d'année en année à travers le monde et en Algérie. Les spécialistes s'accordent à dire qu'une stratégie de prévention et de prise en charge doit être impérativement mise en place.
Plusieurs spécialistes, près de 1200 Algériens et étrangers regroupés la semaine dernière à l'occasion du 8e congrès de cardiologie organisé par la Société algérienne de cardiologie ont tiré la sonnette d'alarme à propos de ces maladies qui constituent aujourd'hui un véritable problème de santé publique. Pour le président de la Société algérienne de cardiologie, Pr Djamel Nibouche, l'objectif de ce congrès est justement de tenter de faire un état des lieux et proposer des recommandations concernant cette nouvelle situation épidémiologique. « Notre pays n'est pas encore préparé à subir et à affronter cette nouvelle situation. Une véritable hécatombe nous menace et nous devons agir vite très vite ! Vous savez que les maladies cardiovasculaires constituent le premier taux de décès dans le monde (32%), et que ce taux restera inchangé en 2020, en raison d'une augmentation très importante de la mortalité cardiovasculaire dans les pays en voie de développement », a signalé le professeur Nibouche. Il cite, entre autres, l'une des pathologies fréquentes en Algérie, l'infarctus du myocarde. Il considère que c'est une maladie très grave et qu'il faut rapidement agir. Faisant référence à l'expérience française, il explique que sa prise en charge nécessite une organisation rigoureuse faisant intervenir les grands moyens tels que le SAMU, l'existence d'unités de soins intensifs spécifiques pour coronariens et admission en salle de cathétérisme. « Cette infection nous inquiète très sérieusement par sa croissance rapide. Toutes les unités de soin intensifs cardiologiques algériennes sont envahies par cette pathologie qu'on disait autrefois n'appartenir qu'aux pays développés », dira-t-il. Il a signalé qu'une étude multicentrique nationale a été réalisée en 1996 et a montré que 1000 cas d'infarctus du myocarde ont été hospitalisés dans 11 structures. La même étude a été menée en 2000 et a révélé que 1993 infarctus ont été enregistrés, soit une augmentation de 100%. « Ce qui est gigantesque et très inquiétant » a-t-il estimé. A quoi est dû cela ? Pr Nibouche nous explique que cette maladie est due à l'athérosclérose qui se développe dès la naissance, mais qui se complique à l'âge adulte. Elle est accélérée et compliquée par ce qu'on appelle les facteurs de risque de l'athérosclérose, dont le tabac, l'hypertension artérielle, le diabète, le stress, le cholestérol et le facteur familial. « Le diabète par exemple est un facteur très important dans notre pays. Nous avons près de 2 millions de diabétiques, autant que la France. La solution est la prévention, seule la prévention peut nous donner un espoir dans l'avenir », signale-t-il. Cela nécessite un programme national structuré et efficace où toutes les étapes doivent être respectées. Ce programme doit viser tout d'abord l'information qui est certainement l'outil principal de sensibilisation. Tous les moyens doivent être exploités, l'école doit être certainement le lieu le plus privilégié. « Je saisis cette occasion pour lancer un appel aux autorités concernées pour la qualité alimentaire et la protection du consommateur afin d'arrêter la propagation dangereuse des restaurants de brochettes qui sont souvent composées d'un dé de graisse très nuisible pour la santé, de contrôler le taux de sucre dans les boissons sucrées... Il y a beaucoup de travail à faire dans ce domaine. C'est comme cela qu'il faut agir. Le tabac doit être aussi combattu par tous les moyens possibles. Vous voyez que cela est certainement difficile et quelquefois complexe. » En matière de thérapie, Pr Nibouche signale que le volet médicament a été longuement développé lors du congrès. « N'est-il pas plus facile de prévenir que de guérir ? », s'interroge-t-il. Pour lui, les médicaments comme les statines, les antihypertenseurs, peuvent jouer un rôle très important dans notre pays en prévention primaire, c'est-à-dire avant la survenue de la maladie chez un sujet à haut risque. La prescription d'une statine, qui est un hypocholestérolémiant, peut, par exemple chez un sujet à haut risque comme le sujet diabétique, prévenir efficacement un accident cardiovasculaire (infarctus, accident cardiovasculaire...). Le contrôle strict de l'hypertension artérielle par des médicaments sûrs et efficaces est aussi nécessaire pour prévenir ce type d'accident. Une formation continue pour les médecins doit également être assurée. « Elle doit toucher surtout le médecin généraliste, qui est en contact avec les couches les plus importantes de la population. Elle doit être axée d'abord sur la formation préventive, comme le dépistage des maladies cardiovasculaires ou du cancer et sur les pathologies prédominantes ou responsables du taux de mortalité important dans notre pays, comme l'hypertension artérielle et les maladies transmissibles », recommande-t-il. Les sociétés savantes doivent, selon lui, aussi jouer leur rôle en la matière et la société dont il est président « ne ménagera aucun effort dans ce domaine qu'elle juge primordial ». Il encourage, par ailleurs, la venue régulière des équipes étrangères, mais il souhaite que « cela se fasse dans le cadre d'une véritable coopération formative. La plupart des professeurs étrangers venus en Algérie à ce congrès sont étonnés des capacités incroyables de notre pays et trouvent tout à fait inacceptable le départ massif de nos compétences vers l'étranger ».

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