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La médiation contre la violence
Atelier sur la gestion des conflits
Publié dans El Watan le 10 - 08 - 2008

Le nouveau texte de loi qui permet aux juges de recourir à des médiateurs reste à parfaire, car il ne fixe pas le cadre de cette médiation et qui en a les compétences pour l'exercer.
Oran. De notre envoyé spécial
Mercredi, a pris fin à l'hôtel Président d'Oran le premier atelier d'un nouveau cycle de formation en gestion de conflits et médiation, organisé par INVET et l'IFA (programme Zivik), qui sont des organismes de coopération allemands, relevant respectivement du ministère Fédéral de la coopération et de celui des affaires étrangères. Entamée en début de semaine, cette session de 5 jours, qui a regroupé 28 personnes d'horizons divers et encadrée par des formateurs allemands, a démonté les mécanismes constitutifs d'un conflit, qu'il soit de voisinage, scolaire, conjugal ou encore armé, pour ensuite introduire la médiation qui est une alternative à la résolution des conflits qui, comme l'ont fréquemment souligné les formateurs Stefan Zech et Valborg Edert, sont aussi des phénomènes sociaux normaux qui sont « bien ou mal », selon la manière dont ils sont gérés et très souvent porteur de progrès.
L'aide financière manque
La médiation dite occidentale, mais qui est en fait présente dans toutes les cultures, est née aux USA lorsque les noirs américains ont préféré régler leurs conflits par leurs propres moyens et éviter les tribunaux où ils étaient toujours perdants. En Europe, elle est bien assise dans les pays anglo-saxons. Au Maghreb, le Maroc développe des programmes de formation de médiateurs et institutionnalise sa pratique en formant des experts parmi de hauts magistrats et cadres de ministères. En Algérie, nous dira Fatiha Ben Naoum, consultante en médiation et coordinatrice des ateliers, les choses ne sont pas aisées. Si les autorités au premier abord témoignent de l'intérêt à cette notion attrayante, car porteuse de pacifisme, toute nouvelle dans notre pays, il est par contre très difficile de trouver de l'aide financière pour assurer des formations solides équivalentes aux normes exigées. « J'ai dû faire 100 fois les escaliers de la wilaya pour obtenir l'agrément de notre association », déclare encore Khadidja Ghomari, dentiste et présidente de Médior, créée en 2005 et qui ne bénéficie d'aucun soutien solide pour reproduire auprès des enseignants la formation dont elle a bénéficié dans les sessions lancées depuis 2002.
Le paradoxe algérien
L'association de Annaba attend également toujours son agrément et dit s'être épuisée à expliciter les objectifs de la médiation, systématiquement considérée comme le privilège exclusif des pouvoirs publics et de la justice. « Il y a un paradoxe incompréhensible », nous dit encore Fatiha Ben Naoum. En effet, les algériens, depuis l'affaire des otages américains en Iran (1979) - dont l'image est renforcée par la stature de Brahim Brahimi—, ont acquis la réputation d'être de bons médiateurs, mais la médiation a du mal à s'implanter chez nous comme processus volontaire, amiable et confidentiel de la résolution des conflits, notamment dans les sphères des transactions commerciales, des relations socioprofessionnelles, de la famille (divorce, héritage), du voisinage, des propriétaires, des consommateurs, etc. Le nouveau texte de loi qui permet aux juges de recourir à des médiateurs reste à parfaire, car il ne fixe pas le cadre de cette médiation et qui en a les compétences pour l'exercer. « Il faut un statut et un cadre réglementaire pour la médiation », diront des juristes de Annaba qui ont participé à cet atelier.A l'opposé, la médiation a-t-elle des chances de s'implanter dans la société algérienne ? Les réponses sont mitigées. Certes, l'insatisfaction et la défiance vis-à-vis du système juridique et judiciaire offrent les conditions d'un recours à la médiation, mais celle-ci ne peut s'exercer sans la présence physique des parties en conflit. Par ses méthodes, elle a besoin d'aller chercher les vrais motifs du conflit derrière les positions affichées et expliquées des antagonistes. Cela suppose l'exercice de libertés encore inaccomplies contrairement à la violence qui donne parfois l'impression d'être encouragée.


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