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Suites du conflit Russo-Géorgien : Des conséquences prévisibles
Publié dans El Watan le 26 - 08 - 2008

Les sénateurs ont adopté à l'unanimité des présents 130 parlementaires une déclaration appelant le président russe, Dmitri Medvedev, à reconnaître l'indépendance des deux territoires, lors d'une séance extraordinaire retransmise à la télévision.
« La Russie a respecté pendant plus de 15 ans l'intégrité territoriale de la Géorgie », a déclaré le président du Conseil de la Fédération, Sergueï Mironov, à l'ouverture de la séance. « Aujourd'hui, après l'agression de la Géorgie contre l'Ossétie du Sud, les relations ne seront jamais plus les mêmes », a-t-il ajouté, qualifiant de « génocide » l'offensive des forces géorgiennes dans cette république sécessionniste. « Ni l'Abkhazie ni l'Ossétie du Sud ne vivront plus jamais dans le même Etat que la Géorgie », a renchéri le président abkhaze Sergueï Bagapch. Son homologue sud-ossète Edouard Kokoïti a déclaré que Tskhinvali, la capitale de l'Ossétie du Sud, était « devenue le Stalingrad caucasien » faisant allusion à la bataille de Stalingrad en 1943.
La Douma (chambre basse du Parlement) doit également voter un texte similaire lors d'une séance extraordinaire. Le groupe parlementaire de Russie unie, largement majoritaire à la Douma, soutient le projet de résolution demandant au président russe de reconnaître les deux Républiques, a annoncé le président de la commission des affaires étrangères à la Douma, Konstantin Kossatchev. « Il est maintenant possible de déclarer clairement que le point final de ces années de confrontation, ne peut être qu'une reconnaissance juridique de l'indépendance des républiques, de facto indépendantes, d'Abkhazie et d'Ossétie du Sud », a déclaré à la presse une dirigeante du groupe Russie unie Tatiana Iakovleva. « Toute autre décision ne fera qu'envenimer la situation », a-t-elle assuré. « Dans une situation où le président géorgien, Mikheïl Saakachvili, a pour but de faire de la Géorgie un 51e Etat américain, les Républiques qui ne souhaitent pas devenir des colonies américaines (...) ont besoin d'aide de notre part », a-t-elle conclu. Le président russe voit, par ailleurs, de « bonnes chances » de règlement du conflit autour de la Transdniestrie, région séparatiste pro-russe de Moldavie, a-t-il dit, hier, lors d'une rencontre avec son homologue moldave Vladimir Voronine. « On a toutes les raisons de parler aujourd'hui du problème transdniestre, je vois de bonnes chances de le régler », a déclaré M. Medvedev lors de la rencontre à Sotchi (sud de la Russie). Les derniers événements dans la république séparatiste géorgienne d'Ossétie du Sud « ont démontré combien les soi-disant conflits gelés peuvent être dangereux lorsque les dirigeants géorgiens ont, comme on dit, perdu la tête », a-t-il ajouté.
Une indépendance de facto
L'Ossétie du Sud et l'Abkhazie, deux territoires séparatistes de facto déjà indépendants de la Géorgie ont proclamé leur indépendance au lendemain de la chute de l'Union soviétique en 1991 et l'ont défendue par les armes. Un conflit avait déjà éclaté en Ossétie du Sud (3900 km2) fin 1990, lorsqu'elle s'autoproclama « république soviétique ». Cette décision avait alors été rejetée par le parlement indépendantiste géorgien, qui décréta la dissolution de la région autonome. Le 7 janvier 1991, le président soviétique, Mikhaïl Gorbatchev, annule les mesures prises par les Géorgiens et envoie des renforts aux troupes soviétiques stationnées en Ossétie où nationalistes géorgiens et ossètes se confrontaient. Les forces séparatistes ossètes infligent une défaite aux Géorgiens et le 19 janvier 1992, les Ossètes du sud se prononcent par référendum pour leur indépendance et leur rattachement à l'Ossétie du Nord (qui fait partie de la Fédération de Russie). Au terme d'un accord de cessez-le-feu conclu en juin 1992, une force d'interposition tripartite composée de soldats ossètes, géorgiens et russes, est créée et déployée le long de la frontière entre la Géorgie et l'Ossétie du Sud pour maintenir le statu quo. Les incidents ont, toutefois, continué.
Et un conflit a de nouveau éclaté dans la nuit du 7 au 8 août lorsque la Géorgie a tenté de reprendre par la force l'Ossétie du Sud, avant d'être repoussée par une puissante contre-offensive russe. L'Abkhazie, qui était déjà une « république autonome » au sein de la Géorgie (alors république soviétique) à partir de 1930, a proclamé unilatéralement son indépendance en juillet 1992 et l'a défendue par les armes contre les forces géorgiennes. Le conflit qui a fait des milliers de morts et entraîné l'exode de 250 000 Géorgiens, selon Tbilissi, s'est soldé, à l'automne 1993, par la victoire des Abkhazes avec le soutien non déclaré mais efficace de Moscou. Un cessez-le-feu a été signé en 1994, suivi du déploiement de la mission d'observation des Nations unies (Monug) et d'une force russe d'interposition sous mandat de la CEI (ex-URSS moins les pays baltes).
L'accord de cessez-le-feu est cependant resté précaire et des accrochages ont eu lieu régulièrement dans cette région. Les deux provinces, soutenues par Moscou qui a distribué des passeports russes à nombre de leurs habitants, sont coupées du reste de la Géorgie par une véritable frontière, et tournées économiquement vers la Russie, même si Tbilissi n'a jamais renoncé à les reconquérir. Elles ont leur propre gouvernement, parlement et armée mais ne sont pour l'heure reconnues par aucun Etat.


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