Finalement, le RCD qui préside aux destinées de l'APC de Hassi l'euch grâce à la majorité des sièges qu'il avait acquis à l'issue du scrutin de 2007, n'aura pas fait long feu à la tête de cette commune. Le maire de cette localité, issu de la liste ayant obtenu la majorité, donc d'obédience RCD, vient de faire faux bond à ceux qui l'avaient accompagné au cours de la campagne électorale, en démissionnant, sans crier gare, du parti de Saïd Saadi. La réaction du RCD, qui ne s'est pas fait attendre, a été de dénoncer cet action en publiant un communiqué dans lequel le bureau communal du RCD s'attaque à l'ex-maire, l'accusant de gérer cette commune sans partage et, d'être l'objet de poursuites judiciaires dans une vieille affaire de deniers publics liée également à l'exercice d'une fonction élective, peut on lire dans le même communiqué. Visiblement perturbés par ce qui leur arrive, les membres du bureau déclarent que l'assemblée communale vit, de ce fait, une dissension grave pouvant déboucher sur des carences en matière de délibérations et par voie de conséquence, à l'impossibilité légale d'initier des projets de développement.La loi ne prévoyant pas le cas de la démission de formations politiques, les élus lancent un appel pressant à l'administration pour que soit prise la décision de suspendre le maire en application de l'article 32 du code communal, qui traite de la poursuite pénale. Un petit bémol cependant, car l'usage a toujours voulu que cette procédure soit mise en branle par le parquet. Ce qui n'est pas encore le cas au grand dam du RCD.