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Le pape Benoît XVI depuis hier en France : Une visite qui relance le débat sur la laïcité
Publié dans El Watan le 13 - 09 - 2008

Le pape Benoît XVI a entamé hier une visite de quatre jours en France, un pays où l'Eglise est en perte d'influence. Cette première visite du souverain pontife depuis son élection, il y a trois ans et demi, relance le débat sur la laïcité en France depuis l'appel de Nicolas Sarkozy à une « laïcité positive ».
Paris : De notre bureau
Il est « légitime pour la démocratie et respectueux de la laïcité de dialoguer avec les religions », a estimé vendredi le président Nicolas Sarkozy, renouvelant devant le pape Benoît XVI son appel à une « laïcité positive ». Rejeter le dialogue avec les religions serait « une folie », « une faute contre la culture et contre la pensée », a assuré Nicolas Sarkozy. « C'est pourquoi j'en appelle à une laïcité positive, une laïcité qui respecte, qui rassemble, qui dialogue et non pas une laïcité qui exclut et qui dénonce », a déclaré le président français, qui s'exprimait depuis la salle des fêtes de l'Elysée. Tout en insistant sur les « racines » et « l'héritage » chrétiens de la France, le président français entend accorder une place plus grande à la religion dans la société.
Ce débat a été relancé en France ces derniers mois par les propos du président Nicolas Sarkozy sur la « laïcité positive ». En visite au Vatican, en décembre, il a développé le concept de « laïcité positive », qui « ne considère pas les religions comme un danger, mais un atout », et valorise la croyance en Dieu. Il a également, devant des dignitaires du Vatican, estimé que « dans la transmission des valeurs et dans l'apprentissage de la différence entre le bien et le mal, l'instituteur ne pourra jamais remplacer le curé ou le pasteur ». Un mois plus tard, à Riyad, M. Sarkozy évoquait « Dieu qui n'asservit pas l'homme mais qui le libère ». Cette conception, déjà développée par M. Sarkozy dans un livre, La République, les religions, l'espérance (2004) est considérée par les tenants de la laïcité comme une remise en cause de la séparation de l'Eglise et de l'Etat.
Ce concept de « laïcité positive » a trouvé un écho favorable au Vatican. Hier, Benoît XVI a affirmé que la laïcité n'est « pas en contradiction avec la foi ». « Les valeurs chrétiennes sont fondamentales pour la construction de l'Etat et de la société », a-t-il ajouté. La laïcité positive est « une évolution qui la rend plus saine », a déclaré le secrétaire d'Etat du Vatican, le cardinal Tarcisio Bertone, il y a quelques jours, au quotidien catholique La Croix. « Cela signifie que cette laïcité n'est pas aveugle et qu'elle ne méconnaît pas le fait religieux. Il faut maintenant que cette conception de la laïcité passe peu à peu dans les faits », a-t-il ajouté. La séparation de l'Eglise et de l'Etat en France est l'une des plus strictes au monde. Inscrit dans le premier article de la Constitution, ce principe est considéré comme « l'un des piliers de la République ».
« La République est neutre »
La presse française mettait en garde hier le pape et Nicolas Sarkozy contre toute tentation de remettre en cause l'équilibre français entre religions et laïcité. « Les religions ont leur place dans la société. Mais la République est neutre », notait le quotidien Le Monde. Nicolas Sarkozy, qui n'est pas le premier président français à accueillir un pape en France, en fait-il trop, voire plus que ce que requièrent ses responsabilités et obligations de chef de l'Etat ? Certains membres de l'opposition jugeaient jeudi que Nicolas Sarkozy en faisait trop en participant à deux cérémonies aux côtés du pape. Le président du MoDem, François Bayrou, s'est déclaré jeudi peu « enthousiaste » à l'idée que Nicolas Sarkozy reçoive officiellement le pape à l'Elysée, jugeant qu'« il ne faut pas mélanger l'Etat et la religion ». Dans une tribune publiée jeudi par Le Monde, le sénateur socialiste Jean-Luc Mélenchon dénonce « un mélange des genres entre religion et politique très significatif » avec « la débauche ostentatoire des moyens officiels mis à disposition, l'occupation agressive de l'espace public, le harcèlement médiatique télévisuel ».
Pour lui, « le pape et le président ont en commun une stratégie de reconfessionnalisation institutionnelle de la société française ». « Si le catholicisme fait incontestablement partie du patrimoine culturel de la France, la France n'est plus la ‘‘fille aînée de l'Eglise'' depuis quelques siècles déjà, mais une République séparée des Eglises. Son objectif n'est pas de veiller à ce qu'un plus grand nombre de Français croient mais vivent mieux, toujours plus libres et plus égaux, ensemble. Telle devrait être la mission que se fixe un président de la République. Telle est notre espérance », estiment plusieurs dizaines de signataires dans un appel intitulé « La laïcité ne doit pas plier devant Benoît XVI ». Jugé conservateur par 76% des Français, selon un sondage publié jeudi, voire réactionnaire par certains, Benoît XVI qui effectue sa première visite en France n'est pas aussi populaire que son prédécesseur Jean-Paul II. 250 000 personnes sont attendues ce matin à la messe sur l'esplanade des Invalides et 200 000 à la célébration à Lourdes dimanche. En France, l'Eglise est en perte d'influence, 51% des Français se considèrent comme catholiques, contre 80% au début des années1990, selon un sondage publié en 2007. Sur ces 51%, ils sont 10% à se rendre à la messe régulièrement. Par ailleurs, la venue du pape concerne « uniquement les catholiques » pour 62% des Français, selon un sondage Opinionway pour Metro. A l'inverse, 32% des personnes interrogées estiment que cet événement concerne « tous les Français ».


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